L’inattention, mal du XXIème siècle, peut-être corrigée. L’excellent ouvrage de Jean-Philippe Lachaux, le cerveau funambule, réédité en poche, explique ce phénomène et nous livre 50 astuces intéressantes activables au travail comme dans sa vie personnelle.
- Retrouver des conditions de travail compatibles avec une concentration de qualité
- Diffuser ces méthodes dans les équipes
- Mieux connaître son cerveau et ses besoins pour gagner en efficacité
Au bureau, réunions Teams, mails, appels téléphoniques mais aussi interactions physiques nuisent à la qualité de notre concentration. L’accélération du développement des canaux de communication,
exacerbée par le travail en mode hybride, est prégnante dans les entreprises. Pourtant, nos
cerveaux ne sont pas formatés pour un tel fonctionnement, et cela peut-être source de mal-être au
travail, de baisse de productivité, voire même de risques psychosociaux.
Apprendre à mieux maîtriser son attention, c’est se donner la possibilité de reprendre le contrôle de sa vie mentale pour accorder son énergie à ce qui est précieux, à chaque instant.
Quel est le point commun entre le cerveau d’un joueur d’échecs et celui d’une comédienne ?
@echecs_et_strategie 💡 𝟓𝟎 𝐚𝐬𝐭𝐮𝐜𝐞𝐬 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐝𝐨𝐩𝐞𝐫 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐚𝐭𝐭𝐞𝐧𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐯𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐜𝐞𝐧𝐭𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 😉 A découvrir sur Échecs & Stratégie 👉 https://lnkd.in/gFu-Mxa4 L’inattention, mal du XXIème siècle, peut-être corrigée. A ce propos, l’excellent ouvrage de Jean-Philippe Lachaux, le cerveau funambule, réédité en poche, donne 50 astuces intéressantes activables au travail comme dans sa vie personnelle. 𝐓𝐫𝐚𝐯𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐫𝐚𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 En complément de la lecture du livre de Jean-Philippe Lachaux, nous vous recommandons de jouer régulièrement des parties d’échecs à la cadence d’au moins 15 minutes par joueur, soit 30 minute pour la partie, permet bien évidemment d’entraîner sa capacité de concentration sur une durée longue. #concentration #attention #echecs ♬ son original – Philippe Dornbusch
Le jeu d’échecs comme exercice pratique indispensable
En complément de la lecture de l’excellent livre de Jean-Philippe Lachaux, nous vous recommandons de jouer régulièrement des parties d’échecs à la cadence d’au moins 15 minutes par joueur, soit 30 minutes en tout pour chaque partie. Cela permet bien évidemment d’entraîner sa capacité de concentration sur une durée longue.
Pour apprendre à jouer aux échecs, n’hésitez pas à faire appel à nos professeurs.
Le livre de Jean-Philippe Lachaux, concentré sur l’attention
Dans l’esprit de beaucoup de gens, la population se divise en deux groupes : les personnes qui souffrent d’un trouble déficitaire de l’attention, qui doivent se soigner d’une manière ou d’une autre, et celles pour qui tout va bien, merci.
J’aimerais pourtant vous convaincre, sans vous affoler, que nous souffrons tous, à des degrés divers, d’un trouble de l’attention, et que ce trouble est une source permanente de conflit, de stress, de malaise et de déphasage avec le monde et les autres. Ce n’est pas forcément grave, mais c’est un vilain petit caillou dans la chaussure qui peut être pénible à la longue.
Pour bien comprendre à quel point la qualité de notre attention influence notre vie, je vous propose de considérer d’abord une dizaine de situations quotidiennes.
Comment de maîtriser son attention
Au bureau, vous devez boucler un dossier urgent et quelqu’un vous appelle pour vous demander un service ; un peu à contrecœur, vous tentez de l’aider, mais vous ne cessez de penser à ce travail à rendre.
Tranquillement assis à lire dans un parc, vous vous rappelez soudainement un e-mail urgent à envoyer. Obsédé par cette idée, vous n’arrivez plus à replonger dans votre livre.
Sur un court de tennis, vous commencez à envisager la victoire au moment de conclure le match. Le stress vous gagne et vous finissez par perdre.
Au volant, perdu dans vos pensées, vous manquez d’écraser un piéton.
Dans votre lit, à 3 heures du matin, vous n’arrivez pas à dormir. Vous ne cessez de rejouer dans votre tête une conversation désagréable avec un collègue de bureau.
En cours, vous essayez d’écouter, mais l’exposé ne vous intéresse pas, suivre vous demande un effort insupportable. En réunion, vous vous ennuyez, vous avez envie d’être ailleurs mais il vous est impossible de vous en échapper.
Devant votre ordinateur, vous aviez commencé à bien travailler, mais un coup de fil a coupé votre élan et vous n’arrivez pas à vous y remettre.
Vous emmenez votre fils déjeuner au restaurant, mais vous n’êtes pas vraiment présent, trop préoccupé par un problème au travail, etc.
Un problème général
Vous l’aurez deviné, chacune de ces situations illustre une difficulté à maîtriser son attention, car, au-delà d’un problème de stress, de motivation ou d’ennui, il s’agit bien chaque fois d’attention, d’une attention qui nous échappe pour nous causer toutes sortes de tourments.
Dans chacun de ces exemples, nous nous retrouvons tiraillés entre deux idées, ou deux situations ; ce tiraillement crée un décalage entre ce que nous sommes censés faire et ce que nous souhaitons faire, ce qui nous semble le plus important. Nous avons du mal à rester dans l’activité du moment. Ce tiraillement nous décentre et, finalement, nous déconcentre ; il devient source de stress et, en définitive, de mal-être. Apprendre à mieux maîtriser son attention, c’est se donner la possibilité de reprendre le contrôle de sa vie mentale.
C’est pour cette raison que nous sommes tous, et souvent sans le savoir, en quête d’une meilleure maîtrise de notre attention.
La quête de l’attention
Cette quête est motivée par un perpétuel souci de performance dans presque tout ce que nous entreprenons ; car, vous lisez bien, nous sommes tous obsédés par nos performances. Même quand nous ne cherchons pas à courir un marathon en moins de deux heures trente ou à grimper au sommet de l’Everest, un certain souci de performance vient se loger dans les activités les plus banales de notre vie quotidienne.
Quand nous écoutons tranquillement un morceau de musique ou quand nous regardons un match de foot à la télé, qui nierait que nous essayons d’en tirer une certaine satisfaction ? Songez aux sommes d’argent que certains investissent pour une expérience audiovisuelle exceptionnelle dans leur salon. Cette recherche de plaisir oriente nos efforts, si minimes soient-ils, dans une direction, et nous recherchons donc à atteindre un objectif, ce qui implique une certaine performance : bien profiter du match ou de la musique.
L’auteur
Jean-Philippe Lachaux est ancien élève de l’Ecole polytechnique est directeur de recherche au sein de l’équipe Dynamique cérébrale et cognition (Inserm), membre du Centre de recherche en neurosciences de Lyon. Il notamment fondé le programme Atole, sur l’amélioration de l’attention à l’école. Jean-Philippe Lachaux est aussi l’auteur de nombreux livres, parmi lesquels « Le cerveau attentif » (Odile Jacob, 2011), « Les petites bulles de l’attention » (Odile Jacob,2016) et « La magie de la concentration » (Odile Jacob, 2020).