Connaître son classement aux échecs avec le Elo National et le Elo de la FIDE

Elo National, c’est par ICI – Elo Fide c’est par ICI

Qu’est-ce que le classement Elo aux échecs ?

C’est la mesure de la force du joueur d’échecs, à l’image du classement ATP au tennis, établi officiellement par la Fédération Internationale des Echecs (FIDE). La Fédération française des échecs (FFE) gère aussi un classement Elo National.

Le classement Elo instantané des 10 plus forts joueurs selon la Fédération Internationale

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La cote Elo d’un joueur se mesure en nombre de points. Ce classement se situe dans la fourchette de [1000 – 3000] points. Aujourd’hui, le plus haut classement Elo de l’Histoire des échecs est détenu par l’ancien champion du monde, le Norvégien Magnus Carlsen avec 2889,2 points devant le légendaire champion russe Garry Kasparov.

Le champion du monde des échecs Magnus Carlsen © Chess & Strategy

L’ancien champion du monde norvégien Magnus Carlsen, joueur le plus fort actuellement, détient le classement Elo le plus élevé de l’histoire des échecs.

Le Top 10 féminin mondial

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Les classements Elo les plus élevés de l’histoire

Highest Ever Live Chess Ratings

Les classements Elo féminins les plus élevés de l’histoire

Highest Ever Women Live Chess Ratings

D’où vient le classement Elo.

Ce système de comparaison doit son nom à son inventeur, Arpad Elo, physicien hongrois né en 1903, établi aux Etats-Unis. Joueur d’échecs lui-même, il sentit le besoin d’établir une méthode valable pour donner un classement aux joueurs américains. Dans son esprit, germa l’idée de comptabiliser en points la différence entre un score réel et un score attendu (en termes de probabilités). Son invention marcha si bien pendant dix ans aux Etats-Unis que la FIDE l’adopta en 1970.


Quelques points de repère pour situer votre classement Elo.

Un joueur se voit attribuer des points en fonction de ses résultats en compétition officielle face à d’autres joueurs classés. Chaque mois, la Fédération internationale des échecs publie un nouveau classement sur son site tenant compte des évolutions. Le classement Elo se compte en points. Voici l’échelle hiérarchique correspondant au niveau du joueur d’échecs.

  • Elo = 1000 points pour un débutant qui maîtrise les règles du jeu
  • Elo = 1600 points pour un joueur de club
  • Elo = 2000 points pour un expert
  • Elo > 2400 points pour un maître international
  • Elo > 2500 points pour un grand-maître international
  • Elo > 2800 points pour un champion du monde d’échecs comme Garry Kasparov ou Magnus Carlsen

Comment passer d’un niveau Elo à l’autre ?

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Le classement Elo instantané et l’historique des performances Elo

Un site internet tient à jour quotidiennement le Elo instantanné pour les joueurs les plus forts du monde. Récemment dans un tournoi d’échecs aux USA, l’Italien Fabiano Caruana a réalisé une performance extraordinaire (vainqueur du tournoi avec 8,5 points sur 10) le propulsant à la 3e place de la meilleure performance échiquéenne de tous les temps, derrière Magnus Carlsen et Garry Kasparov. Dans ce tournoi, l’Italien aura engrangé 35 points Elo ce qui est considérable à ce niveau. Le nouveau n°2 mondial au Elo instantané entre dans la légende des grands champions.

Le principe de calcul du classement Elo

Le classement Elo attribue au joueur, suivant ses performances passées, un nombre de points (« points Elo ») tel que deux joueurs supposés de la même force se voient attribuer le même nombre de points. Plus le classement Elo est élevé, plus le joueur est estimé être performant. Si un joueur obtient des performances supérieures à son niveau estimé, il gagne des points Elo, et en perd s’il réalise des contre-performances.

L’ordre chronologique des classements compte : pour un joueur qui a un classement Elo initial de R_t (R pour rating) à l’issue de la période t, R_{t+1} n’est pas une fonction linéaire de R_t. Par exemple, s’il perd 15 points Elo lors de la période t+1, sa performance attendue pour la période suivante t+2 est elle-même abaissée de 15 points, ce qui fait qu’avec une performance en t+2 conforme à son niveau initial de R_t, il pourrait gagner lors de cette période (par exemple) 20 points Elo.

Par ailleurs, une même différence de points entre deux joueurs implique la même espérance de gain, c’est-à-dire qu’un joueur classé à 2850 a autant de chances de battre un joueur classé à 2800 qu’un autre joueur classé à 1550 en a de battre un joueur classé à 1500.

Les questions les plus fréquemment posées par nos lecteurs (FAQ)

Pourquoi établir un classement des joueurs d’échecs ?

Pour les échecs, comme pour le tennis, le classement des joueurs repose sur un système d’évaluation des performances répondant à des règles de calcul très précises. Les rencontres échiquéennes, isolées ou en tournoi, ont pour objet, entre autres, d’infirmer ou de confirmer la suprématie d’un ou de plusieurs joueurs.

Les échecs, souvent considérés comme le « sport des rois », transcendent leur perception traditionnelle de simple jeu de société et apparaissent comme un sport formidable à part entière. Bien que les prouesses physiques ne soient pas une condition préalable, l’acuité mentale et les prouesses stratégiques exigées par les échecs rivalisent avec celles requises par tout effort physique. Dans le domaine du sport, les échecs occupent une niche unique : les batailles ne se déroulent pas sur des terrains ou des courts, mais sur 64 cases de couleurs alternées. Pourtant, malgré leur nature non sportive, les échecs incarnent l’essence de la compétition, poussant les joueurs à leurs limites intellectuelles dans une quête de victoire. Vous pouvez également lire plus d’actualités sportives sur https://veuxjideo.com/.

Mais quelle hiérarchie établir entre tous les compétiteurs, entre les vainqueurs des différents tournois ?

Il fallait, à la fin d’une saison de matchs, déterminer le rang, le mérite de chacun. Le classement Elo est devenu la référence universelle du monde des échecs. Il est pourtant relativement récent, puisqu’il a été mis au point qu’à la fin des années 1960.

Comment établir une comparaison des performances aux échecs ?

Pour les échecs, les dames ou tout autre confrontation en face-à-face, tels, dans le domaine sportif, le tennis ou la boxe, le classement ne peut pas reposer simplement et uniquement sur les résultats des matchs disputés.

Pour être significatif, le classement doit prendre en considération :

  • Le niveau des adversaires rencontrés,
  • Le niveau et le résultat des autres joueurs que le compétiteur n’a pas affrontés.
  • Il faut bien aussi que le compétiteur ait disputé un nombre de tournois minimum afin de limiter l’effet de chance ou de malchance dû à la forme ou aux circonstances du moment.

    C’est ainsi que la nécessité d’évaluer les performances s’est imposée dès la seconde moitié du XIXème siècle avec la multiplication des tournois et le développement de l’esprit de compétition.

    Quels ont été les premiers essais de classement aux échecs ?

    Sans la moindre concertation, chacune des fédérations nationales a créé sa propre méthode d’évaluation des performances. L’Allemagne nomma sa méthode Ingo, le Royaume-Uni l’appella le British Grading, la France, IVP (« Indice de Valeur de Performance »), tandis que la Suisse parlait simplement de points.

    Vers 1960, le physicien américain d’origine hongroise Arpad Elo se penche sur le problème du classement pour les fédérations de tennis (qui n’adoptent pas son idée), puis, dans le prolongement de cette étude, se consacre au classement des échecs. Recherchant les corrélations pouvant exister entre l’âge, la force des joueurs, le nombre de parties jouées, voire la répartition de ces parties au cours des carrières, il essaie aussi de comparer les champions depuis environ un siècle.

    De quand date le premier classement Elo ?

    En 1969, Arpad Elo établit le premier classement de la Fédération internationale des échecs (FIDE) en se référent aux résultats acquis entre 1966 et 1968 par les 210 maîtres et grands maîtres internationaux. Il y incorpore ensuite les résultats des parties jouées en 1969. Le premier classement Elo est ainsi publié en 1970.

    La FIDE, réunie en congrès, le présente lors de l’Olympiade de 1970 à Siegen en Allemagne. Le système est aussitôt accepté et reconnu par tous. Le Elo devient alors dans le monde entier synonyme de classement aux échecs. Le palmarès du premier classement Elo de la Fide, en 1970, sera confirmé par l’histoire des échecs, puisque s’y succèdent tous les champions du monde des années 40 à 70.

    Comment booster son classement Elo ?

    S’il est une chose que tous les joueurs d’échecs qui pratiquent la compétition ont bien en commun, c’est sans doute le souhait de progresser au classement Elo. L’objectif d’un joueur d’échec est de remporter un tournoi, de monter sur le podium ou à minima bien figurer dans le classement général d’une compétition. Qu’il s’agisse d’un premier tournoi interne dans son club d’échecs, d’un criterium régional entre licenciés de la fédération française des échecs, d’un championnat départemental, voir plus ensuite du championnat de France.

    De la même manière et à un autre niveau, les joueurs professionnels visent également des prix et des titres dans des compétitions prestigieuses, au championnat d’Europe, aux Olympiades ou pour les tout meilleurs, les honneurs du championnat du monde par équipe ou individuel.

    Après avoir appris les règles du jeu d’échecs et joué quelques parties, on rêve de remporter une coupe et un prix dans un tournoi. C’est particulièrement valorisant pour les débutants, jeunes joueurs ou joueuses qui viennent d’apprendre les premiers rudiments du jeu dans les ouvertures, les finales et quelques tactiques.

    Le classement Elo reflète leurs résultats et rend donc indirectement compte de leurs savoir-faire, connaissance, expérience, endurance et force mentale. Comme on peut s’y attendre, il existe de multiples façons d’accélérer sa progression, mais pas de recette miraculeuse : il faut surtout étudier le jeu et s’entraîner.

    Combien y-a-t-il de types de fautes aux échecs ?

    Il existe quatre grandes catégorie de fautes.

    1. Les fautes techniques dues à un entraînement personnel insuffisant. Par exemple, un joueur ne sait pas placer ses pièces au bon endroit dans une position fondamentale d’ouverture, n’évalue pas correctement une situation, n’adopte pas le plan voulu. Il est incapable de réfuter une erreur adverse, manquant d’objectivité, ne comprend pas les idées des débuts qu’il pratique ou ne mémorise pas assez de positions de milieu de jeu ou de parties fondamentales et s’écarte, sans raison, du plan initial.
    2. Les fautes méthodologiques, en particulier, oublier de définir la menace adverse, oublier de vérifier ses coups, utiliser une mauvaise méthode de réflexion, adopter une mauvaise gestion de temps ou de l’énergie.
    3. Les fautes par manque d’entraînement, telles qu’une interversion de coups malheureuse, une confusion entre deux lignes de jeu, un coup trop impulsif ou joué trop lentement, une erreur inhabituelle, une mauvaise synchronisation dynamique, un sacrifice erroné, une erreur combinatoire, une surcharge de travail sur une pièce défensive, un malheureux et brusque changement de coup au moment de jouer le coup adéquat et une mauvaise compréhension d’une position complexe.
    4. Les fautes psychologiques où le joueur est influencé négativement par l’adversaire, déconcentré par des événements extérieurs, incapable de raisonner juste, dédaigneux, hésitant, victime d’une image résiduelle…

    Est-il nécessaire de s’entraîner avant les parties ? La pratique suffit-elle pour progresser ?

    La pratique seule, ne permet pas de comprendre l’essence d’un début de partie. Elle permet seulement d’en déjouer les pièges, de faciliter son assimilation en agrémentant d’émotions sa progression et d’acquérir de l’expérience.

    En tant qu’entraîneur, j’ai pu vérifier cette assertion en observant la technique de joueurs qui ne s’entraînent pas en dehors du jeu. Au bout de plusieurs années, ces derniers reproduisent quasiment les mêmes erreurs stratégiques ou positionnelles en croyant à tort savoir ce qui se passe sur le jeu.

    Une participation à des stages (un coach fait gagner énormément de temps) ou un entraînement solitaire (la méthode la plus difficile) aurait pu enrichir leur jeu de façon notable et les aider à réaliser de biens meilleures prestations.

    Durant l’entraînement, il est préférable de ne pas se contenter du seul examen des quinze premiers coups des lignes majeures. Visualiser plusieurs parties complètes est très instructif. Une seule partie jouée avec précision de bout en bout par un spécialiste de cette ouverture peut motiver particulièrement un joueur au point de lui faire gagner rapidement des parties sur le même thème.

    Une autre astuce d’entraînement consiste à dénicher des parties miniatures remportées avec la couleur que l’on veut défendre. Elle permet de percevoir les thèmes tactiques récurrents pour acquérir quelque part une certaine expérience. Enfin, il faut chercher à mémoriser les informations-clefs en évitant d’accumuler des milliers de fiches dont on ne disposera pas durant les tournois sauf si l’on joue sur l’Internet…

    S’entraîner sans jouer beaucoup est l’excès contraire. Ce n’est pas non plus la solution. Certains secrets ne sortent de l’ombre qu’après quelques années de pratique.