Marc’Andria Maurizzi, champion du monde junior d’échecs, a affronté dix adversaires en simultané 

Marc’Andria Maurizzi, venu s’entraîner deux jours à Chartres, a participé, vendredi 1er mars 2024, à un tournoi amical en simultané organisé par C’Chartres innovations numériques. L’occasion d’évoquer son parcours avec ses adversaires des échecs d’un jour.

Marc’Andria Maurizzi a découvert les échecs à l’école, à 7 ans et demi. « Ça m’a plu et je me suis inscrit dans un club. » Il est devenu, à 16 ans, en octobre 2023, champion du monde junior - Photo © Quentin Reix

Marc’Andria Maurizzi a découvert les échecs à l’école, à 7 ans et demi. « Ça m’a plu et je me suis inscrit dans un club. » Il est devenu, à 16 ans, en octobre 2023, champion du monde junior – Photo © Quentin Reix

Il a fallu un peu plus d’une heure à Marc’Andria Maurizzi pour venir à bout de ses dix adversaires. Le champion du monde junior (moins de 20 ans) licencié au C’Chartres Échecs, a participé, vendredi 1er mars 2024 en début d’après-midi, à un tournoi amical en simultané organisé par C’Chartres innovations numériques, dans ses locaux de la Cité de l’innovation, au Coudray.

« Nous sommes partenaires du C’Chartres Échecs et ce tournoi est l’occasion de créer une synergie entre nos clients, nos salariés et nos partenaires, qui pouvaient s’inscrire pour venir défier Marc’Andria Maurizzi », explique Valentine Quidet, responsable communication de C’Chartres innovations numériques.

Le « petit prodige corse »

Cinq tables de deux échiquiers ont été installées au rez-de-chaussée et dans le couloir du premier étage, ce qui a obligé le jeune champion du monde à monter et descendre les escaliers entre deux coups. Pas de quoi déstabiliser le “petit prodige corse” qui cumule les succès depuis ses 10 ans : deux fois champions d’Europe, plus jeune maître international français en 2019 et champion du monde junior, en octobre 2023, à l’âge de 16 ans.

« Dix adversaires, ça va », a-t-il commenté après le tournoi de ce vendredi. « J’en ai déjà affronté quarante-cinq en simultané. C’est un bel entraînement, ça change du quotidien. »

Son quotidien, a-t-il confié lors d’un temps d’échange avec ses adversaires d’un jour, c’est trois heures d’échecs par jour face à l’ordinateur, tout en essayant de poursuivre sa scolarité en classe de première. « J’ai choisi histoire, anglais et maths, mais ça commence à être dur », reconnaît Marc’Andria Maurizzi, souvent absent pour participer à des tournois à travers le monde.

Foot ou échecs ?

S’il aimerait décrocher son bac, le champion du monde junior a déjà une carrière de joueur professionnel d’échecs toute tracée. Son cœur a pourtant longtemps balancé entre ce sport et son autre passion, le football, qui l’a mené jusqu’au centre de formation de Bastia. « Je jouais comme milieu défensif mais j’ai arrêté le foot il y a un an et demi », dit-il, sans laisser percer trop de regrets.

En grand champion, Marc’Andria Maurizzi sait rester humble face à l’adversaire, quel que soit son niveau. Impressionnant lorsqu’il ne reste que quelques secondes devant un échiquier lors de parties en simultané comme ce vendredi premier mars, il assure pourtant que la victoire n’est jamais acquise.

« Ce n’est pas parce qu’on joue vite qu’on joue le meilleur coup. En simultané, on peut faire de grosses erreurs. Si on est sûr de gagner, on ne va plus se concentrer, et c’est là qu’il y a un risque. Une seule erreur peut tout changer. »

MARC’ANDRIA MAURIZZI (Champion du monde junior d’échecs)

Il en a d’ailleurs profité au championnat du monde face à un adversaire meilleur que lui : « Il a joué parfaitement pendant trente coups et il a fait une erreur ; j’ai gagné. »

Quand il perd, en revanche, Marc’Andria Maurizzi se précipite sur son ordinateur pour comprendre pourquoi. C’est devant l’écran aussi qu’il décrypte la manière de jouer de ses concurrents et qu’il élabore ses propres stratégies.

Le tournoi des candidats pour objectif

« Je participe également à des tournois sur Internet comme le championnat de France en blitz (NDLR : des parties éclairs en moins de dix minutes qu’il dispute ce samedi 2 mars). Mais ce que je préfère c’est d’être face aux joueurs. Il y a plus de pression, c’est mieux. Sur Internet, on ne stresse pas. »

Ses nerfs à toute épreuve constituent l’un de ses principaux atouts, souligne François Gilles, le président du C’Chartres Échecs :

« Sa présence dans notre club est une aventure fabuleuse. Il peut aller jusqu’au tournoi des candidats, qui réunit huit des meilleurs grands maîtres d’échecs au monde. » Sur les pas d’Alireza Firouzja, autre pépite du club chartrain qui s’est qualifié pour l’édition 2024.

"Sa présence dans notre club est une aventure fabuleuse", affirme François Gilles, le président du C'Chartres Échecs.

« Sa présence dans notre club est une aventure fabuleuse », affirme François Gilles, le président du C’Chartres Échecs.

L’article complet est à retrouver sur l’Echo Républicain

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