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Cela fait de longues années que l’ère des échecs analogiques est révolue; désormais, ce sont les machines qui font la loi dans le jeu des rois et notamment dans les matchs du championnat du monde.
Pour leur match pour le titre de champion du monde d’échecs en novembre prochain, le Norvégien et champion du monde en titre depuis 2013, Magnus Carlsen (à gauche), et son challenger russe Ian Nepomniachtchi (à droite) n’auront évidemment pas droit à l’ordinateur en pleine partie. Mais en dehors, ils auront forcément recours à cet allié incontournable pour affuter leur stratégie – Photo © Andreas Kontokanis / Maria Emelianova
Dans moins d’un mois, le microcosme des échecs entrera en ébullition avec l’ouverture de la bataille pour le titre de champion du monde, qui opposera le norvégien Magnus Carlsen à son challenger russe Ian Nepomniachtchi. Et lors de cette joute qui s’annonce déjà dantesque, les joueurs ne seront pas seuls; aussi exceptionnels soient-ils, ces grands joueurs doivent une grande partie de leur parcours à l’informatique. Nous vous proposons donc d’explorer la riche histoire ce tango quasi-centenaire entre pions de bois et puces de silicium.
Au lieu de revenir sur tout le passé immensément dense de la discipline, prenons le train en marche en l’an 1700. A cette époque, le jeu existe déjà depuis plusieurs siècles; les bases réglementaires sont déjà bien en place, mais la théorie, en revanche, est encore balbutiante par rapport à aujourd’hui. Une situation qui fait la part belle à la créativité et à l’improvisation plutôt qu’à la connaissance brute. Les joueurs imaginent des tactiques folles et sacrifient des pièces à tout va, avec des stratégies qui feraient suffoquer les Grands Maîtres (ou GMs, la plus haute distinction échiquéenne à l’exception du titre de champion du monde) actuels.
Steinitz, le premier stratège de l’histoire des échecs
La donne change au cours de la 2e moitié du 19e siècle. C’est à cette époque qu’émerge une figure qui va radicalement modifier la trajectoire du jeu : Wilhelm Steinitz. C’est son approche très scientifique et sa volonté d’optimiser les échecs qui ont propulsé la discipline dans l’ère moderne, bien plus cartésienne. Terminée, l’exubérance de la période romantique; il s’agit désormais d’un vrai sport qui se joue de façon plus analytique.
A découvrir Steinitz, le stratège des échecs
Une montée en puissance progressive
En proposant une approche plus formalisée des échecs, Steinitz permet à ce sport de se rapprocher d’une autre discipline à l’époque balbutiante : l’informatique. Avec ses 64 cases et ses possibilités exponentielles, les échecs s’imposent rapidement comme un terrain d’exploration fascinant pour les premiers ordinateurs. En 1945, le père de l’informatique Alan Turing a utilisé ce jeu pour démontrer les capacités de sa création révolutionnaire.
Après des années d’expérimentations, le concept restait encore une curiosité, bien loin d’investir les échecs professionnels. Il a fallu attendre 1958 pour que des Américains développent la recherche sélective. Une nouveauté algorithmique qui, pour la première fois, lancé l’idée de la supériorité de la machine sur l’Homme dans ce contexte. Il faut dire qu’à l’époque, l’idée est loin de couler de source: les échecs sont encore une discipline intrinsèquement humaine.
C’est ainsi qu’en 1963, l’éminent Mikhail Botvinnik s’est fendu d’une déclaration mémorable : il est la première grande figure de ce sport à considérer qu’un ordinateur battra un jour le champion du monde.
Une affirmation loin d’être anodine, sachant qu’il s’agit d’un ingénieur de formation, mais aussi et surtout d’un des joueurs les plus respectés au monde, tenant du titre à cette époque.
Et la suite appartient à l’Histoire. En 1967, MacHACK VI est le premier programme à battre un humain lors d’un tournoi officiel à Boston. Dix ans plus tard, en 1977, c’est au tour de Michael Stean, le premier GM à s’incliner face à une machine… et ce n’est que le début d’une longue série.
En 1985, c’est HITECH atteint de nouveaux sommets. Il fait sensation en devenant le premier à dépasser la barre symbolique des 2500 points ELO, l’une des conditions pour prétendre au titre de Grand Maître. Mais les programmes les plus prometteurs ne peuvent pas encore rivaliser avec les génies de la discipline pour autant. Il n’y a qu’à regarder Garry Kasparov, qui a jeté un sérieux coup de froid en humiliant 15 des meilleurs ordinateurs lors d’une partie simultanée. Score final ? 32-0, circulez, il n’y a rien à voir !
Pourtant, l’écart s’amenuise à vue d’œil. En 1988, c’est le Grand Maître danois Bent Larsen qui en fait les frais. Il devient le premier représentant de l’élite à s’incliner face à un adversaire virtuel en compétition officielle. La pression monte encore d’un cran en 1989, lorsque Deep Thought perd de justesse contre Kasparov au terme d’un âpre combat. Ses concepteurs, bluffés, affirment alors qu’un “ordinateur battra le champion du Monde d’ici trois ans”. Une prémonition assortie d’une drôle de coïncidence, puisque c’est aussi l’année où IBM a commencé à travailler sur son célèbre Deep Blue…
Le Blues de Kasparov et le couronnement de la machine
Un an plus tard à peine, Anatoly Karpov, légendaire rival de Kasparov et champion du monde, s’incline contre le programme MEPHISTO. Certes, il ne s’agissait que d’une exhibition aux implications assez modestes. Mais la nouvelle fait tout de même son petit effet. La fameuse prédiction de Botvinnik s’est enfin concrétisée, et les ordinateurs menacent désormais les plus hauts échelons de la discipline.
Une réalité qui s’est rapidement confirmée; en 1993, c’est Judit Polgar, impératrice incontestée et incontestable des échecs féminins, qui s’incline face à Deep Thought. Sauf que cette fois, il s’agissait d’un match plus sérieux, et plus proche des conditions d’une vraie rencontre. Quelques mois plus tard, c’est le programme Fritz 3 qui triomphe d’un parterre de légendes. Il se défait de nombreux futurs champions du Monde dont Vladimir Kramnik, Boris Gelfand, “Vishy” Anand et l’inamovible Kasparov.
Ces résultats peuvent sembler anecdotiques; mais si nous prenons la peine d’en parler, c’est qu’ils ont hérité d’un rôle déterminant dans la suite des événements. Il est clair pour les professionnels que les machines sont proches de dépasser les humains une bonne fois pour toutes. Ces derniers se cherchent donc un meneur capable de rivaliser. C’est ainsi que Garry Kasparov accepte en 1966 de se mesurer au désormais célèbre DeepBlue…
S’en suit une bataille épique et très médiatisée. D’un côté, un champion absolument allergique à la défaite; de l’autre, un opposant invulnérable à son aura, d’ordinaire si intimidante. Le Russe finit par s’imposer 4-2 au terme d’un combat particulièrement âpre. Mais pour la première fois, le monde entier commence à réaliser que l’humain ne fera bientôt plus le poids devant la puissance de calcul brute de la machine.
Il en faut plus pour décourager Kasparov, dont l’opiniâtreté n’est plus à démontrer. Une revanche est donc organisée à New York, le 11 mai 1997. Mais cette fois, la partie tourne à son désavantage. Il finit par s’incliner 3,5 à 2,5 après une bourde mémorable. Devant la planète entière, sa connaissance et son intuition légendaires ont mordu la poussière face à une armée de transistors.
1997 : la défaite de Kasparov face à Deep Blue en seulement 19 coups
Le champion du monde le plus charismatique Garry Kasparov, au moment où il est pris au dépourvu par un sacrifice de cavalier au 8ème coup. Il prend conscience qu’il est sur le point d’être battu par Deep Blue, et le monde des échecs s’apprête à entrer dans une nouvelle ère – Photo © IBM / BBC
Estomaqué dans un premier temps, il passe vite du déni à la colère; déjà pas très bon perdant en temps normal, le sulfureux champion fulmine. Outrageusement vexé, il accuse DeepBlue de triche et exige une revanche qui lui sera refusée. Il admettra plus tard s’être emporté sous le coup de l’émotion. Compréhensible, après avoir “réalisé pour la première fois que l’humain était condamné” face à la machine dans le domaine des échecs.
L’intégralité de cet article est à retrouver sur Le journal du Geek
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Les exercices et solutions du jour
Échec et mat en 2 coups
Boris Grachev vs Sergey Chapar, Chalkidiki, 2001
Les échecs aident à développer des compétences analytiques
A chaque partie, un joueur se retrouve face à des problèmes à résoudre et des défis à surmonter. Les échecs aident à anticiper, à ne pas se précipiter et à bien peser le pour et le contre de chaque décision. Comme dans la vie de tous les jours, où l’on essaie de prendre les meilleures décisions possibles pour obtenir des résultats positifs.
Échec et mat en 3 coups
Roman Toran Albero vs Cesar Malagon, Lugano, 1968
Les échecs apprennent à gérer la pression
C’est lors d’une partie d’échecs intense, dans laquelle on donne tout, que l’on apprend à rester calme malgré la pression. Prendre la décision critique en temps limité pour assurer la victoire nécessite une concentration totale et un calme profond, qui permet à votre cerveau de fonctionner au maximum de ses capacités. Toute notre vie, nous sommes confrontés à des dates-butoirs, à des défis difficiles, au trac des entretiens… Comme dans une partie d’échecs, il faut savoir rester confiant et calme malgré la pression pour réussir au mieux.
Échec et mat en 4 coups
Francesco Nitti vs Costanzo, Ciocco, 1975
Les échecs favorisent la bonne santé du cerveau
Le jeu d’échecs stimule la croissance de dendrites, ces corps qui envoient des signaux aux cellules neuronales du cerveau. Avec plus de dendrites, la communication neurale dans le cerveau s’améliore et devient plus rapide. L’interaction et les activités avec d’autres personnes stimulent également la croissance de dendrites. Pratiquer régulièrement le jeu d’échecs en famille, avec des amis ou dans un club est ainsi une expérience idéale.
Les solutions des 3 exercices tactiques
Échec et mat en 2 coups : 1. Dg8+ Re7 (ou bien 1…Rxg8 2.Td8#) 2. Dd8#
Échec et mat en 3 coups : 1. Cg5 Te8 2. Dxh7+ Rf8 3. Dh8#
Échec et mat en 4 coups : 1. gxh7+ Rxg7 2. h8=D+ Txh8 3. Dg5+ Rf8 4. Txh8#
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