Dans les années 60, à Denfert-Rochereau, il y avait un café, le Balto, tenu par un Auvergnat. Des jeunes viennent y faire des parties de baby-foot. Notamment un charmant lycéen, Michel Marini, qui avait 13 ans en 1960 et une passion, la photographie. Mais si on observe ce café, il comporte une discrète arrière-salle.
Elle abrite un club de joueurs d’échecs qui ressemblent à des conspirateurs. Ses membres sont des réfugiés politiques : Russes blancs ou anciens communistes, Polonais, Tchèques, Hongrois, Grecs, Roumains ou Allemands de l’Est. Ils s’appellent Sacha, Igor, Vladimir, Werner, Tibor, Imré ou Léonid. Ils ont parfois un passé héroïque, comme l’antinazi Werner, projectionniste dans un cinéma de la rue Champollion, ou bien Léonid, qui fut un héros dans l’aviation de l’Union soviétique.
Tous victimes de la guerre froide, du rideau de fer, du stalinisme et de la terreur policière. On les découvre grâce au jeune Michel, qui, par sa gentillesse, est adopté par ces naufragés.
Le Club des incorrigibles optimistes est le premier roman de Jean-Michel Guenassia. Un excellent ouvrage de cette rentrée littéraire sur fond de club d’échecs !
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