Rematch (Mini-series, épisodes 1 et 2) : parties d’échecs

On se souvient tous du succès phénoménal qu’a été Le Jeu de la Dame (2020) sur Netflix. Avec Rematch, Arte nous replonge dans le monde des échecs en adaptant une autre histoire vraie. Celle de Garry Kasparov, meilleur joueur d’échecs de tous les temps qui a participé à un combat en deux manches contre le super-ordinateur d’IBM, Deep Blue.

Rematch sur Arte.tvLes échecs au cinéma

La série a été réalisée par le Canadien Yan England, avec Christian Cooke dans le rôle-titre. Le réalisateur a estimé, en recevant son prix lors de la cérémonie de clôture à Lille, que la victoire de Deep Blue avait été “un tournant dans l’histoire de l’humanité”.

La série a été réalisée par le Canadien Yan England, avec Christian Cooke dans le rôle-titre. Le réalisateur a estimé, en recevant son prix lors de la cérémonie de clôture à Lille, que la victoire de Deep Blue avait été “un tournant dans l’histoire de l’humanité”.

Mais au delà de l’histoire des échecs, Rematch parle surtout de l’émergence de l’intelligence artificielle. Rematch se transforme rapidement en un thriller passionnant où la tension et le suspense sont palpables. Je dois avouer que Rematch a tout de suite su me plonger dans son univers. Les échecs restent un jeu passionnant de stratégie et d’anticipation des mouvements de l’autre. Toute cette tension naît à la fois du côté de Kasparov mais aussi d’IBM. On ressent le stress à chaque partie d’échecs, à chaque découverte, à chaque moment de chaque épisode. 

Inspirée de faits réels, Rematch est un thriller psychologique sur l’affrontement historique entre Garry Kasparov, le meilleur joueur d’échecs de tous les temps, et le superordinateur d’IBM, Deep Blue. Ce combat Humain VS Machine est un point tournant dans la perception de l’intelligence artificielle.

Christian Cooke (That Dirty Black Bag, Point Blank) est vraiment surprenant sous les traits de Kasparov

Echecs : Christian Cooke (That Dirty Black Bag, Point Blank) est vraiment surprenant sous les traits de Kasparov.

Son interprétation est troublante. On a l’impression d’avoir le vrai joueur d’échecs russe devant nous. Cela permet de donner encore plus de corps au récit. Le reste du casting est solide mais c’est clairement sur ses épaules à lui que tout repose. Mais dans l’écriture, Rematch est là aussi soignée. A chaque scène, les dialogues et les images entretiennent un suspense. Si les thrillers se jouent souvent de la même façon et que Rematch en reprend presque tous les codes. La série sait rester originale dans sa structure. Le monde des échecs joue forcément en la faveur de la série mais pas seulement. Dans sa mise en scène, Rematch adopte des codes, notamment assez sombres et feutrés. Ceux-ci permettent de nous envelopper dans quelque chose de presque claustrophobe. 

Les scènes de jeu particulièrement. On est happé par ce que Kasparov va faire, la façon dont il peut être dépassé par ce qui se passe comme l’issue du second match dans le second épisode. Il révèle qu’un « nul » en échec est possible (ce que Kasparov ne pouvait pas voir venir). Au delà de toute cette histoire d’échecs, Rematch parle des débuts de l’intelligence artificielle. Aussi de la façon dont des humains chez IBM l’ont construite. Deep Blue est un objet fascinant qui apparaît aujourd’hui comme particulièrement archaïque. Mais sans ces avancées, des Chat GPT et autres avancées basées sur l’intelligence artificielle n’auraient probablement pas pu voir le jour aussi facilement. Rematch me rappelle un peu Halt and Catch Fire (AMC) qui racontait les débuts du PC et d’Internet. 

Note : 8/10. En bref, les débuts de l’intelligence artificielle à travers une partie d’échecs palpitante entre le meilleur joueur de tous les temps et le super-ordinateur d’IBM. 

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