La fureur du Shôgi au Japon (III)

Présentation du Shôgi

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les pièces du shôgi – ou “échecs japonais” – ne sont pas plates.

les pièces du Shôgi sont inclinées vers l’avant

Les joueurs japonais ont une technique particulière pour prendre et poser les pièces. Leur saisie se fait traditionnellement avec deux doigts: l’un placé dessous et l’autre sur le dessus. Cela permet de faire “claquer” la pièce lorsqu’on la joue.

Démonstration:

La promotion

Une autre particularité des pièces du shôgi est le fait que l’on puisse les retourner. Dans ce cas et sous certaines conditions, on dit que les pièces sont promues. La plupart des pièces disposent de cette possibilité.

les pièces du Shôgi recto et verso pour la promotion

Contrairement au jeu d’échecs, ce jeu ne possède ni camp blanc, ni camp noir. Durant la partie, comme les pièces n’ont pas de couleurs distinctives, on repère l’armée de chacun des joueurs par la forme orientée des pièces.

Qui commence ?

Pour déterminer le joueur qui débute la partie, le plus haut gradé des deux prend en main trois ou cinq pièces du jeu et les lance. Si la majorité des pions sont tombés sur la face des pièces “non-promu”, le lanceur commence; Sinon, c’est son adversaire qui commence. Ce lancer de pièces s’appelle le Furigoma.

Rapport entre le Shôgi et le jeu d’échecs

Contrairement aux échecs, une partie de shôgi permet quasiment toujours de déterminer un vainqueur (98% en milieu professionnel). La mémorisation des ouvertures y est aussi beaucoup moins prégnante.

En revanche, le Shôgi s’apparente au jeu d’échecs par sa grande richesse de combinaisons, ce qui nécessite bien sûr une bonne dose d’imagination !

Alexandre Vasilescu – Notre correspondant Spécial Asie pour Chess & Strategy à Kyoto.

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