Notre ami photographe Eric Keller nous signale un joli coup de projecteur porté sur le club d’échecs de Noyon, dans le dernier magazine de janvier 2011 du Conseil Général de l’Oise.
Entrer dans la lumière
Patricia Kaas
Ci-contre, Karine Assad de Noyon ira chercher le point décisif contre la Marseillaise Laurie Delorme lors du Top 16 en 2009 © Chess & Strategy
Ambiance : Derrière la porte anodine de la petite salle Bizet du quartier des Réservoirs à Noyon, une petite communauté de sportifs prometteurs et talentueux a élu domicile. Chaque mercredi et vendredi, parfois le week-end, ils se retrouvent pour des joutes amicales, mais rugueuses où tous les coups ou presque sont permis. Des sportifs un peu particuliers qui font fonctionner, non pas leurs muscles, mais leurs
méninges.
Attention Talents ! Les joueurs d’échecs de Noyon ne sont pas des manchots. Ils figurent parmi les meilleurs de France. L’Association jeux et échecs (AJE) de la ville aux fruits rouges ne s’est-elle pas classée 7e en mai 2010 permettant le maintien dans le Top 12, l’équivalent de la Ligue 1 pour le football ? Les Noyonnais peuvent se targuer de compter 16 de leurs membres parmi les 50 meilleurs joueurs français. On retrouve Cyril Marcellin, 29 ans, « grand-maître international » avec un total de 2 535 points Elo, l’un des 30 meilleurs français et le meilleur du club. Mais aussi Nicolas Clery, 30 ans, qui a rejoint en septembre la quarantaine de Français classés « maîtres internationaux » ; sans oublier Karine Assad, 26 ans, qui a remporté trois coupes de France; la seule Noyonnaise évoluant dans le Top 12.
Les recettes du succès aux échecs : Pour « percer », il faut développer des qualités presque guerrières : ténacité, persévérance, patience. Et faire preuve d’un caractère bien trempé. Entre les adversaires, il se développe une petite guerre psychologique, plus visible encore au niveau international, souligne Alexandre Silvert, président de l’AJE et membre de l’équipe 2 évoluant en Nationale 1, l’équivalent de la Ligue 2. Cela m’est arrivé parfois de fixer un long moment mon adversaire dans les yeux. »
Pour en savoir plus : Le Magazine du Conseil Général de l’Oise