Il s’agit d’un jeu qui rencontre un succès remarquable. Depuis quelques années, une passion pour les échecs connaît une augmentation exponentielle de pratiquants. Cela est en particulier grâce aux applications de jeux en ligne. À l’origine réservés aux élites et aux intellectuels, ils sont désormais indispensables pour la jeune génération.
Les échecs, un jeu en plein essor, notamment auprès des plus jeunes, suscitent une véritable passion pour les échecs. – Photo © Stéphane Hamon – France Télévisions
Dès qu’il sort du collège, Marius pense seulement à jouer aux échecs. Ce jeune collégien, âgé de 12 ans, pourrait être qualifié par les amateurs de football de ‘crack’, c’est-à-dire un véritable petit prodige. Un échiquier offert par sa grand-mère à Noël a suscité chez lui une véritable passion pour le monde des échecs. Cette passion touche également de nombreux enfants de son âge.
Une hausse des licenciés à Poitiers
En visionnant des dizaines de vidéos sur YouTube qui abordent diverses stratégies et tactiques, ou en lisant des livres en anglais sur les échecs, le jeune Poitevin consacre la majorité de son temps libre à cette passion. Le week-end, cela peut monter à quatre heures. « Je m’entraîne quotidiennement, parfois plus d’une heure. Le week-end, je m’entraîne encore plus. » J’essaye de m’entraîner pour devenir le plus fort possible. Je joue souvent aux échecs. Au collège, j’apporte un échiquier portable pour pouvoir jouer si besoin, dit Marius Lefol.
Ci-contre, Marius (à gauche), est accompagné par son père Nicolas (à droite) pour se rendre au club d’échecs où il est inscrit – Photo © Stéphane Hamon – France Télévisions
Après les cours, dix minutes à pied suffisent au jeune homme pour rejoindre le club d’échecs de Poitiers, situé dans le centre-ville. C’est en raison de ses « bons résultats scolaires » que ses parents lui ont suggéré de rejoindre un club. Cela fait désormais quatre ans que Marius a obtenu sa licence et une passion pour les échecs grandit.
Une passion pour les échecs
Nicolas Lefol, son père, observe attentivement l’évolution de sa progression. Finalement, il l’emmène participer à de multiples tournois régionaux, voire nationaux, afin de se jauger face à des adversaires de son niveau. « Ce qu’il donne sur l’échiquier, c’est énormément d’émotions. Il effectue plusieurs parties par jour, qui peuvent s’étendre à sept heures, voire plusieurs jours consécutifs. C’est un effort réflexif et physique très important, donc je suis très fier de lui car il est un sportif expérimenté. Son dévouement témoigne d’une passion naissante pour les échecs.
Dès la sortie du collège, Marius n’a qu’une seule idée en tête : jouer aux échecs. Ce collégien, âgé de 12 ans, est ce que les suiveurs du football pourraient appeler un ‘crack’, autrement dit, un petit prodige. Un échiquier offert par sa grand-mère à Noël. Depuis, comme de nombreux enfants de son âge, il est devenu un amoureux des échecs.
Marius Lefol (à droite) essaye d’éliminer son adversaire. – Photo © Stéphane Hamon – France Télévisions. De nombreux jeunes partagent maintenant une passion pour le jeu d’échecs.
En fait, Marius n’est pas le seul à avoir franchi le seuil du club de Poitiers-Migné Échecs. En l’espace de quatre ans, le club poitevin est passé d’une quarantaine de licenciés à plus de 200 membres actifs. « À vrai dire, je ne pensais pas que ça marcherait autant. Je ne pensais pas que ça attirerait autant de gens« , souligne Noé Huck, responsable et animateur du club. « Tous les jours, il y a des nouvelles personnes qui viennent. Ils nous disent qu’ils seraient intéressés d’aller dans le club pour l’année prochaine. Je ne m’attendais pas à un tel boom de passion pour les échecs.«
Une passion pour les échecs qui s’empare du jeune public
Le phénomène est devenu national. Selon la Fédération française des échecs, les licenciés ont augmenté de 57 414 à 80 028, soit près de 40 % entre 2015 et 2025. Les échecs ont beaucoup de popularité sur les réseaux sociaux, surtout grâce à l’influenceur Inoxtag qui a plus de huit millions d’abonnés sur YouTube, ainsi qu’aux créateurs de contenu Julien Song et Kevin Bordi. En réalité, cette hausse reflète une passion grandissante pour les échecs.
Il existe de nombreuses variantes de ce célèbre jeu, telles que le « chess boxing », une combinaison de boxe et d’échecs. Ainsi que le « chess running », qui parviennent à séduire un public plus large. Selon Maxime Lagarde, un joueur niortais qui a remporté le titre de champion de France en 2019 et est actuellement le quatrième meilleur joueur français, cela pourrait être une occasion de découvrir d’autres sports.
Je suis conscient que certaines personnes regardent du ‘chess boxing‘ pour la boxe et découvrent ainsi les échecs. En fait, lier les échecs et le ping-pong, les échecs et le tennis, honnêtement, pourquoi pas. Ce serait même une bonne chose qui renforcerait une passion pour les échecs.
Une véritable passion pour les échecs
Un véritable enthousiasme concernant une accessibilité plus simple, grâce à des plateformes en ligne : « On peut jouer aisément sur téléphone ou ordinateur. » Les échecs sont très stimulants : le jeu offre une stimulation intellectuelle, stratégique, technique et tactique. On peut faire des choses. On peut faire des parallèles avec les jeux vidéo. « Les jeunes aiment les jeux vidéo et les échecs, c’est un peu la même chose mais sans les écrans », dit le Niortais.
Aussi, la ville de Poitiers se transforme en une terre d’échecs dans les prochains jours : la ville accueille la Coupe de France et le championnat de France féminin par équipe, les 28 et 29 juin prochains. Ces tournoi seront retransmis sur Echecs & Stratégie
L’article complet sur France 3
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