Porticcio accueille les vedettes de l’échiquier international

Le 9e Open International d’échecs de Porticcio réunit dans les salles du Marina Viva 220 joueurs de 29 fédérations différentes. Des parties longues pouvant durer 4 à 5 heures incitant les participants à dévoiler leurs meilleurs coups.

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Pendant sept jours, les joueurs vont se confronter sur des parties pouvant durer 4 à 5 heures - Photo Fanny Hamard

Pendant sept jours, les joueurs vont se confronter sur des parties pouvant durer 4 à 5 heures – Photo Fanny Hamard

Dans les salles climatisées de Marina Viva à Porticcio, vingt-neuf nationalités sont représentées. Seul le frottement des pièces sur l’échiquier trouble le silence. À 15 h 30, ce samedi, deux cent vingt joueurs de tous les âges s’apprêtaient à démarrer la première ronde d’un long championnat d’échecs se déroulant sur sept jours. 

Un championnat très prisé

Le 9e Open International d’échecs de Porticcio propose trois tournois permettant aux participants de jouer neuf rondes. Un premier tournoi pour les plus grands joueurs internationaux, ceux cumulant plus de 1 900 Elo (un score permettant d’établir le niveau des joueurs). Un second réservé aux joueurs de la tranche inférieure et le dernier pour les joueurs ayant moins de 1 300 Elo et moins de 14 ans.

Au total, 29 nationalités sont représentées dans le tournoi des plus grands maîtres - Photo Fanny Hamard

Au total, 29 nationalités sont représentées dans le tournoi des plus grands maîtres – Photo Fanny Hamard

« C’est ce que l’on appelle des parties longues, elles durent 1 h 30, mais du temps est rajouté à chaque coup. Ça pousse à des parties de 4 à 5 heures au total, explique la présidente de l’Échecs club ajaccien, Marie-Paule Tomasi. C’est devenu au fil des années un tournoi très prisé. Les parties longues permettent aux passionnés de jouer leurs meilleurs coups. Ils cherchent la gymnastique intellectuelle. Avec le lieu et le cadre, c’est le championnat idéal. »

Le coup d’envoi est donné, les adversaires se serrent la main et se souhaitent bonne chance, chacun dans sa langue. Il y a les coups sur le plateau mais le plus important reste la note manuscrite où chacun inscrit les coordonnées des pièces qu’il joue. Difficile d’échanger avec ces champions ultraconcentrés. D’après les spécialistes, on peut en apprendre beaucoup sur leur tempérament uniquement en regardant leur style de jeu. Certains se lancent immédiatement dans une attaque frontale quand d’autres jouent la subtilité.

Marie Paule Tomasi, présidente de l’échecs club Ajaccien

Pour Marie Paule Tomasi, présidente de l’échecs club Ajaccien, l’événement est devenu incontournable – Photo Fanny Hamard

Un plateau très relevé

Cette année, la grande salle regroupe tout de même dix grands maîtres, quinze maîtres internationaux et dix maîtres Fide (Fédération internationale des échecs). Des vedettes de l’échiquier venues se confronter aux stars locales et, surtout, décrocher le premier prix.

Pour le président de la ligue Corse, Akkha Vilaisarn, « c’est un tournoi qui permet à nos propres jeunes de se frotter à de grands maîtres. Certains viennent pour la première fois en Corse et découvrent en même temps la région et nos joueurs. Aujourd’hui nous avons notamment le président de la fédération nationale, Éloi Relange, qui a stoppé la compétition pendant vingt ans. Il s’y est remis l’année dernière sur ce même championnat et, cette fois, est venu accompagné de sa famille ».

Le président de la ligue Corse d’échecs, Akkha Vilaisarn

Le président de la ligue Corse d’échecs, Akkha Vilaisarn, se réjouit de l’engouement de la jeunesse corse pour les échecs – Photo Fanny Hamard

On pouvait également apercevoir le vice président plancher sur sa partie mais aussi les champions du Maroc, de Chine ou encore du Canada.

Marc’Andria Maurizzi, le champion insulaire, grand maître international, ne participe pas directement au tournoi mais assurera tout de même le spectacle. Mercredi 3 juillet à 10 heures, il affrontera simultanément vingt joueurs puis, le lendemain, il jouera à l’aveugle sur scène contre le public. « C’est-à-dire qu’il n’aura pas les plateaux sous les yeux, mais uniquement les coordonnées des pièces sur l’échiquier », précise Akkha Vilaisarn.

À l’issue de ces sept jours d’affrontements, les meilleurs joueurs se partageront douze mille euros de prix.

Des grands joueurs insulaires, comme ici Albert Tomasi, ont pu se confronter aux maîtres internationaux - Photo Fanny Hamard

Des grands joueurs insulaires, comme ici Albert Tomasi, ont pu se confronter aux maîtres internationaux – Photo Fanny Hamard

Quenza puis Bastia

Ce grand championnat de la Rive Sud ouvre en grande pompe le Corsican Circuit, un festival silencieux réunissant les plus grands stratèges internationaux à travers trois événements de taille. La deuxième étape se déroulera en une journée à Quenza. Cent cinquante joueurs internationaux seront invités à rejoindre ce village de l’intérieur pour des parties courtes, appelées blitz. Un événement auquel participera le quintuple champion du monde, l’indien Vichy Anand. « Ça promet d’être spectaculaire car il devrait jouer une simultanée », ajoute le président de la ligue Corse.

Enfin, le 8 juillet à Bastia, le Corsican Circuit se terminera avec deux champions internationaux, la franco iranienne Mitra Hejazipour et l’insulaire Marc’Andria Maurizzi. Ils affronteront tous les deux quinze adversaires simultanément.

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