Mardi 16 janvier 2024, David Pruess, maître international aux échecs, a réalisé vingt parties en simultanée contre des élèves et un professeur du lycée La Morandière, à Granville (Manche). Au bout d’une heure, deux jeunes étaient toujours en lice.
Mardi midi, David Pruess, un Américain maître des échecs séjournant à Granville, a joué une simultanée contre 19 lycéens et un professeur | OUEST-FRANCE
« Ces deux-là sont très forts », reconnaît David Pruess, maître international aux échecs à l’issue d’une simultanée face à dix-neuf lycéens et un enseignant de La Morandière à Granville (Manche). Le professionnel parle de Colin Jossier et Côme Lebeau-Mabire, qui lui ont tenu tête à l’issue d’une partie d’une heure, interrompue par la reprise des cours.
« Colin avait l’avantage pendant longtemps. Je ne sais pas quelle aurait été l’issue de la partie. Il faut avoir confiance en soi, mais aussi respecter l’adversaire », confie David Pruess. « Je pense qu’il aurait gagné », estime Colin, avec modestie.
Partie à l’aveugle
La partie a débuté à 13 h. « Vous réfléchissez pendant que je fais le tour », lance le maître. Passant d’échiquier en échiquier, il avance ses pions, rapidement au début, puis de moins en moins vite car les élèves cogitent. Le maître, lui, a réponse à tout sans hésiter. Au bout de quelques tours de tables, le prof de philo est le premier out « sur un coup que je ne connaissais pas », s’étonne-t-il. Le maître lui serre la main et poursuit, éliminant les uns après les autres dix-sept lycéens.
« Mardi prochain, il revient pour disputer une partie à l’aveugle contre cinq joueurs, pour une question de temps. Il ne voit pas les échiquiers, je lui indique les coups, il a toutes les parties en tête et me dit quel pion jouer. En temps normal, il peut affronter entre dix et quinze joueurs de cette manière », détaille Renaud Gagnon, président du club d’échecs de Granville-Avranches-Coutances et enseignant au lycée.
David Pruess séjourne à Granville pendant un an « pour expérimenter une autre culture et faire découvrir d’autres pays à mes enfants âgés de 9 ans, 5 ans et un bébé », explique-t-il dans un parfait français. Il vit de ses cours dispensés sur le site Chess Dojo.
Sa rencontre avec Renaud Gagnon s’est faite tout naturellement. Mardi, à l’issue de la partie, Léo Lebouteiller, un des élèves participant au défi, entame une discussion : « Je suis vos cours sur Internet », lui confie-t-il fièrement. Cela méritait bien une photo souvenir !
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