Le jeu d’échecs au service de la stratégie d’entreprise

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Luca Desiata, directeur France et Belgique d’Enel, principal fournisseur d’électricité italien, publie “Échecs et stratégie d’entreprise”. Découvrez comment les joueurs d’échecs peuvent inspirer les managers.

Échecs et stratégie d’entreprise : un exemplaire du livre offert si vous battez le GM Bachar Kouatly en partie blitz !

Votre invitation à la rencontre-dédicace autour du livre “Échecs et stratégie d’entreprise” le samedi 14 novembre 2015 à 16h à la librairie Eyrolles, 57 Boulevard Saint-Germain.

A cette occasion, vous aurez la possibilité de défier le grand-maître international d’échecs Bachar Kouatly en partie blitz et de gagner un exemplaire du livre “Echecs et stratégie d’entreprise”.

 Echecs et stratégie d’entreprise de Luca Desiata aux Editions Dicoland.com

Comment en êtes-vous venu à rapprocher jeu d’échecs et la stratégie en entreprise ?

Luca Desiata : J’ai moi-même été joueur d’échecs jusqu’à mes 18 ans. Ensuite, je suis devenu consultant puis manager. Alors que j’étais responsable de la stratégie internationale d’Enel, fournisseur d’électricité historique en Italie, j’ai eu l’idée de développer des parallèles entre les échecs et la stratégie d’entreprise. Très souvent, l’analogie se contente d’être visuelle : les ouvrages ou articles sur le sujet des stratégies d’entreprises utilisent souvent l’image d’un échiquier. Mais il me semblait que le rapprochement pouvait être plus profond d’où l’écriture de ce livre sur ce sujet passionnant.

Quels sont les points communs entre une stratégie au jeu d’échecs et la stratégie en entreprise ?

Luca Desiata : Il existe quatre parallèles. Tout d’abord le modèle de pensée. Dans les deux cas, il s’agit de prendre un temps de réflexion face à une situation donnée, pour se fixer des objectifs stratégiques. Avant de jouer son coup, le joueur d’échecs va explorer différents schémas logiques de pensée, tout comme le manager.

Luca Desiata en quelques dates…

  • 1998 : consultant chez Bain & Co
  • 2006 : reçoit le titre honorifique de “Cavaliere” par Carlo Azeglio Ciampi, alors président de la république italienne
  • mars 2006 : prend la direction de la stratégie internationale d’Enel
  • mai 2015 : directeur France et Belgique d’Enel

 Une conférence sur les échecs et stratégie d’entreprise par Luca Desiata

Le 2e parallèle est celui qui rapproche la stratégie commerciale d’une stratégie de guerre, et donc d’une stratégie de jeu d’échecs. On entend souvent parler d’approche gagnant-gagnant, comme si le monde de l’entreprise était un milieu très élégant. Sur la forme, sans doute. Néanmoins, dans la plupart des cas, il s’agit bien d’une guerre que se livrent les managers de deux entreprises concurrentes. Tout comme aux échecs, à la fin du jeu, il y a un gagnant et un perdant. Dans les années 70-80, les théoriciens de stratégies commerciales ont commencé à s’inspirer des stratégies militaires, développant plusieurs concepts : stratégie d’attaque frontale, défensive, d’embuscade etc…

Le 3e parallèle est celui de la prise de décision. Certes, dans le cadre du jeu, les conditions sont limitées, connues et définies, contrairement au monde de l’entreprise où tout est en mouvement et les informations incomplètes. Toutefois, les échecs servent de laboratoire idéal pour observer comment les décisions se prennent, notamment en prenant en compte le rôle des émotions. Enfin, le 4e parallèle concerne la négociation. Aux échecs comme dans l’entreprise, il existe l’avantage du premier coup. Prendre la main, ou démarrer la négociation peut constituer un avantage. De même, l’application de la stratégie “min-max” est applicable aux deux disciplines, c’est-à-dire négocier dans une logique de minimisation du profit de l’adversaire plutôt que de maximisation de son propre avantage (stratégie max-max). Dans ma vie professionnelle, lorsque je conduis des négociations complexes, une stratégie min-max s’avère la plus efficace. Car le risque de mener une stratégie max-max est de casser complètement la négociation. C’est pourquoi les stratégies commerciales sont rarement de type attaque frontale.

“Un voyage fascinant dans les mécanismes de l’esprit humain” selon Anatoly Karpov

Le jeu d’échecs est un terrain d’essai idéal pour la planification stratégique car il fournit un diagnostic immédiat de la validité de la stratégie adoptée. La victoire ou la défaite sont le juge objectif pour évaluer la justesse d’une stratégie.

 Anatoly Karpov, 12ème champion du monde d’échecs, ici en compagnie de Luca Desiata

Pourquoi se procurer ce livre ?

Il est tout d’abord écrit par un grand manager reconnu, Luca Desiata qui est le responsable de la stratégie internationale et du développement nucléaire du groupe ENEL. Intégrant le témoignage du champion du monde d’échecs, Anatoli Karpov, et une étude de cas tirée de l’expérience de l’Administrateur Délégué d’Alitalia et de Piaggio, Rocco Sabelli, ce livre combine un cours de stratégie d’entreprise avec l’analyse des processus mentaux des grands champions d’échecs, mêlant psychologie cognitive, théorie des négociations, finances et paradoxe de la théorie décisionnelle.

Ci-contre, le 12ème champion du monde d’échecs Anatoly Karpov en compagnie de Luca Desiata

Ce guide théorique et pratique de 165 pages peut s’avérer un outil très efficace pour les entreprises et notamment les Managers de type entrepreneurs. Il est fondé sur une approche innovante de la pensée stratégique et du leadership, qui permet d’affiner les mécanismes décisionnels dans des situations complexes. A acheter en urgence !

Pour en savoir plus : Notre chronique Livres

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