Les historiens n’ont toujours pas tranché unanimement sur le lieu d’origine des échecs. Mais la plupart d’entre eux sont d’accord pour situer le berceau du jeu entre l’Inde et la Chine, quelques siècles avant J.C. Les échecs ne sont apparus en Europe occidentale que vers l’an 1000. La forme de jeu actuelle est la variante qui s’est stabilisée à partir de la fin du XVe siècle. Comme dans d’autres pays asiatiques, c’est une forme particulière qui a dominé en Chine. Dans l’Empire du Milieu, on aimait plutôt jouer au xiangqi, qui a longtemps fait de l’ombre à la version «occidentale» du jeu.
Ce n’est qu’avec le titre de champion du monde féminin de Xie Jun en 1991 qu’un boom des échecs s’est véritablement produit en Chine. Même si aucun Chinois ne figure encore dans le Top-10 ten de la hiérarchie mondiale, l’équipe nationale se classe régulièrement aux premières loges dans les compétitions par équipe. Comme cette médaille d’argent décrochée lors des dernières Olympiades de Turin (2006), où Bu Xiangzhi (en photo ci-contre) a largement contribué à cet exploit. Le Grand Maître de Pékin a réalisé pas moins de 8 points sur 12 possibles, face à l’élite mondiale au premier échiquier.
Son premier coup d’éclat date de 1999, lorsqu’il devint, à l’âge de quatorze ans, le plus jeune Grand Maître de l’époque. L’enthousiasme de Bu pour les échecs ne fit qu’accroître depuis qu’il a découvert une traduction chinoise du célèbre livre de Bobby Fischer, «Mes 60 meilleures parties». La lecture et l’étude de ce livre ont sans doute contribué au style très pragmatique du jeune Chinois. Même s’il ne joue pas pour la galerie, son jeu positionnel est particulièrement attractif.
Actuellement, Bu Xianghzi pointe au 25e rang mondial, son meilleur classement. Même si son dernier résultat à Bienne n’a pas été excellent (3,5/9), il progresse à pas de géant et on peut lui prédire un bel avenir parmi lélite des échecs mondiaux.
source: site du tournoi de Bienne