La fureur du Shôgi au Japon (II)

Voici la position des pièces après le premier coup.

On constate que bien que le shôgi-ban soit 9×9, il n’existe pas une très grande différence dans le nombre de pièces : aux échecs, nous avons 16 pièces alors qu’au shôgi il y en a 20. Le but du blog n’est pas de rentrer dans les détails du shôgi. Les lecteurs qui souhaiteraient donc en savoir plus sur chaque pièce et leur caractéristique, les sites http://www.shogi.fr/ et http://shogi.florianguzek.com/ devraient répondre à leur attente.

De manière générale, les principales différences avec les échecs sont :

  1. Les pièces capturées sont réutilisables : elles peuvent être replacées quasiment n’importe où sur le shôgi-ban
  2. Les pièces sont individuellement plus faibles
  3. Presque toutes les pièces peuvent être promues et donc devenir plus puissantes (sous certaines conditions)
  4. Plusieurs pièces ne peuvent pas reculer

Petit complément d’information concernant le premier point : il apparaît donc vital de construire une bonne défense. Le roque des échecs n’existe pas (deux pièces du même camp qui se déplacent simultanément), il faut donc faire “un roque à la main”. La littérature sur le shôgi recense un nombre impressionnant de roques possibles qui contraste avec les deux roques du jeu d’échecs. Ces roques sophistiqués ne sont pas le résultat d’un seul coup mais bien d’une construction lente et progressive qui s’étend sur plusieurs coups. Par conséquent, le début de partie au shôgi est assez lent.

Alexandre Vasilescu – Notre correspondant Spécial Asie pour Chess & Strategy à Kyoto
– photos (source: NHK)

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