Le joueur d’échecs actif le plus âgé au monde est d’origine espagnole. Il s’appelle Don Manuel Álvarez Escudero et a récemment célébré son cent-quatrième anniversaire. Ingénieur de formation, il y découvre les moyens de maintenir son esprit en bonne santé. À 104 ans, il joue encore aux échecs.

Manuel Alvarez Escudero pendant l’Open espagnol de Moratalaz à Madrid – Photo Mariano Garcia Diez
Il en convient lui-même, avec le passage du temps, il est devenu quelque peu malentendant. Sa vue n’est plus ce qu’elle était. Il a des difficultés à se déplacer avec sa canne ou son déambulateur. Lorsqu’il débute une partie, cet homme se métamorphose en une véritable « machine de guerre ».
Il est tout à fait légitime que le journal El Pais choisisse de lui rendre hommage. Hommage à Don Manuel Álvarez Escudero, le joueur d’échecs le plus âgé encore en activité au monde. Ce mois-ci, Ce mois-ci, il a fêté ses 104 ans.
Il faut le voir à la télévision espagnole, en costard et cravate, très élégant, dans ce grand gymnase à Madrid où un tournoi spécial est organisé pour lui. Don Manuel salue avec modestie ses compagnons, esquisse un sourire lorsqu’on l’applaudit et déplace lentement le bout de ses doigts sur le bois de l’échiquier.
À 104 ans, il joue encore aux échecs. Mais comment lui est venue sa passion pour les échecs ?
Il se souvient encore que c’est son grand frère qui lui a enseigné les bases. Il était âgé d’environ quinze ans. Puis, il a eu tout le temps de progresser. L’ingénieur de formation, qui possède une solide expertise en logique et en mathématiques, n’a cessé de stimuler ses capacités mentales.
Impassible lorsqu’il se trouve en compétition, à l’instar d’un joueur de poker. En fait, il a également une passion pour jouer aux cartes le matin. L’après-midi, il regarde une émission espagnole semblable à « des chiffres et des lettres ».
En résumé, l’esprit de Don Manuel paraît être en constante agitation. Des études scientifiques le confirment : les joueurs de jeux de société en général et des échecs en particulier, amélioreraient leurs capacités cognitives. Il faut anticiper, réagir, planifier, se déplacer.
Il semblerait que le roi, la dame et les cavaliers soient de précieux alliés, en particulier contre la maladie d’Alzheimer.

Manuel Alvarez joue aux échecs contre des enfants au club local — Photo Mariano Garcia Diez
À 104 ans il joue encore aux échecs
Il se trouve parfois en présence de joueurs très jeunes, pouvant avoir jusqu’à 90 ans de moins que lui (je rappelle qu’il a 104 ans), des jeunes qui semblent à la fois impressionnés et fascinés.
Don Manuel, aujourd’hui arrière-grand-père, pensait qu’il vivrait jusqu’à 80 ans au plus. Outre le jeu, le vieil homme explique que c’est avant tout l’amitié, cette communauté des échecs, dans son club, qui le maintient en bonne santé.
Aussi l’œil qui frise, la gourmandise, quand il fomente un joli coup. Officiellement, Don Manuel reconnaît toujours sa défaite, en évoquant le principe selon lequel « on tire de nombreuses leçons de l’échec ». Bien que je pense sincèrement qu’il préfère remporter la victoire.
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