Le Roi sans couronne

Karpov contre Kortchnoï, l’autre match de la guerre froide. Attention, une partie d’échecs peut en cacher une autre. Les Catalans Cosnava et Carbos nous invitent à revivre le match Karpov-Kortchnoï de 1978 à Baguio City aux Philippines. Ils le font tout en intégrant une intrigue policière issue de leur imagination fertile. Découvrez la BD intitulée Le Roi sans couronne !

Le Roi sans couronne

17 juillet 1978, Baguio, aux Philippines, le championnat du monde d’échecs est sur le point de commencer. Le prétendant au titre Viktor Korchnoï va affronter le champion en titre, Anatoli Karpov. Bien au-delà de la compétition sportive, se prépare un combat psychologique entre deux maîtres aux parcours et aux allégeances idéologiques opposées. Karpov, fervent soviétique soutenu par le KGB et le Kremlin, incarne la discipline et la loyauté envers le régime.

Korchnoï, quant à lui, est nettement plus rebelle : se présentant comme candidat apatride après avoir fui en Suisse, il est considéré par l’URSS comme un traître. S’il gagne, ce sera une victoire idéologique de l’Occident. Dans la chaleur moite du centre de convention philippin flambant neuf, plus qu’une partie d’échec, c’est la guerre froide qui se joue

La bande dessinée Le Roi sans couronne

Les Catalans Toni Carbos et Javier Cosnava ne sont pas à leur première collaboration, ayant déjà adapté l’œuvre « Le dernier lapon » d’Olivier Truc. Ils s’attaquent désormais, avec « Le roi sans couronne », à l’un des tournois d’échecs les plus emblématiques de l’Histoire. Celui de 1978 opposa, aux Philippines, le Soviétique Anatoli Karpov au dissident russe Viktor Kortchnoï.

L’URSS voyait Korchnoï comme un traître parce qu’il avait quitté le pays pour se réfugier en Suisse. On pourrait ainsi considérer ce match comme le retour de la confrontation de la guerre froide. Cela fait écho au célèbre affrontement qui avait eu lieu entre Fischer et Spassky à Reykjavik en 1972, un événement emblématique ayant donné lieu à de nombreux produits dérivés.

Satya Daniel a pris en charge la traduction de l’espagnol en français.

Anatoli Karpov et Viktor Kortchnoï représentent deux Russies tout à fait différentes et deux jeux d’échecs tout aussi opposés. Karpov est une personne beaucoup plus jeune, avec 20 ans de moins. En 1978, ils avaient respectivement 27 et 47 ans. Karpov est surnommé l’ordinateur.

Découvrez une planche de la bande dessinée

Le Roi sans couronne

Cette bande dessinée contient beaucoup de faits réels. On retrouve l’équipe nombreuse du Soviétique, le fauteuil et les lunettes de Kortchnoï, l’hypnotiseur Zoukhar, les yogis d’une secte indienne soupçonnés de meurtre. Toutes ces histoires visaient à déstabiliser l’ennemi et sont vraies, bien intégrées dans l’histoire de l’album.

Voici le contexte historique. Cependant, Cosnava nous a également préparé une petite intrigue policière bien ficelée, une partie truquée, qui se déroulera en marge du tournoi d’équitation.

Depuis plusieurs années, un individu se trouve enfermé dans une prison philippine : Benjamin avait été appréhendé pour avoir tué un ami (avec lequel il jouait aux échecs!) alors qu’il était inconscient, assommé. Il se croit innocent, nous aussi !

L’article complet sur Actualitte.com sous la plume érudite de Bruno Ménétrier

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