« Je priorise mieux les tâches » : jouer aux échecs, c’est bon pour votre job

Apprendre à jouer aux échecs peut certainement être profitable à votre carrière professionnelle. Les échecs, le jeu de stratégie par excellence, permet de développer des capacités cognitives transposables dans la vie professionnelle.

La santé mentale est un état de bien-être dans lequel une personne peut réaliser son potentiel, faire face aux stress de la vie, travailler de manière productive et contribuer à sa communauté. Elle englobe le bien-être émotionnel, psychologique et social. Elle joue un rôle fondamental dans notre quotidien. Découvrez comment la pratique du jeu d'échecs permet de la renforcer.

La série « Le Jeu de la dame » et le développement des plates-formes en ligne ont permis à la Fédération française des échecs de marquer des points durant la pandémie de covid. Aujourd’hui, elle compte 80 000 adhérents, contre 50 000 avant la pandémie. S’y ajoutent les joueurs non licenciés qui sont légion à jouer sur les plateformes sans jamais avoir mis un pied das un club. Et, les échecs font désormais aussi une entrée fracassante dans le monde du travail.

Le championnat d’Europe d’échecs des entreprises

À la fin de l’année 2024, 57 équipes ont participé au Championnat européen des entreprises à Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine) Les 300 participants, composés de salariés de grands groupes (Microsoft, Google, Volkswagen, Thalès), d’institutions publiques (Banque de France, région Île-de-France), de PME et de start-up.

« Ce tournoi reflète un phénomène de société : le succès des échecs en entreprise, particulièrement chez les cadres dirigeants. De plus en plus de clubs proposent du team building autour de ce jeu. Et, on voit arriver des offres proposant de mettre les échecs au service de la prise de décision en entreprise »

Éloi Relange, président de la FFE.

Gérer l’incertitude au travail comme aux échecs

Trois témoignages de joueurs qui affirment que la pratique des échecs facilite le travail en entreprise.

Rémi Lemonnier, un fort joueur de 2099 points au classement Elo de la FIDE et cofondateur de Scibids Technology, pratique les échecs depuis l’âge de sept ans. Il joue de 20 à 30 parties par an lors des tournois officiels et s’octroie quelques week-ends dédiés. Son équipe et lui ont obtenu la 25ᵉ place au championnat d’Europe des entreprises. « Aux échecs, je mène toujours une réflexion autour de l’harmonie et de la coordination des pièces. » Si un pion est mal placé, j’améliore graduellement sa position. En entreprise, c’est pareil. « « Il est important de travailler dans l’incertitude pour avancer », illustre-t-il.

Dans ses parties, Rémi Lemonnier doit également gérer ses émotions.

« Je dois faire abstraction des mauvais coups joués et vite passer aux suivants. Si on rate un gros projet, on doit ne plus y penser et enchaîner avec la suite. Les échecs m’aident à gérer cela. »

Rémi Lemonnier, cofondateur de Scibids Technology

« Je priorise mieux les tâches »

Juliette Auvray, aussi joueuse d’échecs depuis l’enfance (32 ans et 1971 points au classement Elo)

Juliette Auvray, aussi joueuse d’échecs depuis l’enfance (32 ans et 1971 points au classement Elo), reconnaît qu’avoir l’habitude de se concentrer durant de longues parties (parfois 4 ou 5 heures) la sert dans son quotidien de responsable nationale de l’économie circulaire au sein du cabinet d’études Agyre.

« Lorsque je suis seule face à la position de mes pièces, je pourrais analyser des dizaines d’options pour le coup suivant, mais je n’ai pas le temps. » Je dois trancher en comprenant vite forces et faiblesses. Cet entraînement me permet de mieux considérer les tâches à accomplir au travail, je décide, par exemple, plus vite si je dois réorganiser le travail de mon équipe, signer un devis urgent, etc. J’analyse aussi mieux les forces et les axes d’amélioration des six membres de mon service. J’adapte ma façon de travailler avec tout le monde. « « Ça fait gagner du temps », dit-elle.

La gestion de l’échec au travail

Eloi Relange, président de la fédération des échecs

Pour Éloi Relange, président de la Fédération Française des échecs, ce jeu présente une autre vertu transposable dans le monde professionnel : la gestion de… L’échec.

« Dans une partie, on fait des erreurs et on doit composer avec elles. » L’objectif étant de se reprendre pour ne justement pas reproduire ce type de bévue. Au travail, c’est pareil. »

L’article complet dans le Parisien

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