Kirill Shevchenko, le 69e mondial, est soupçonné d’avoir triché en utilisant son téléphone en pleine partie. Les fédérations d’échecs ont cependant assuré que les cas sont rares.
Le monde des échecs est à l’origine d’un nouveau scandale de triche. Après le sex-toy d’Hans Niemann en 2022 ou encore le yaourt d’Anatoly Karpov en 1978, le grand maître Kirill Shevchenko aurait trouvé une méthode beaucoup plus moderne. Ceci pour s’offrir un coup de pouce lors d’une compétition par équipe en Espagne. Le Roumain d’origine ukrainienne aurait utilisé un téléphone qu’il y avait caché entre les coups pour obtenir des conseils.
La supercherie a cependant été rapidement découverte
Le joueur de 22 ans, grand maître depuis ses 14 ans, et 69e joueur mondial, a été expulsé de la compétition. « Je dirais que les choses ont commencé à devenir étranges au sixième coup, a expliqué un concurrent à chess.com. Il a joué son coup et a quitté la salle de jeu pendant plus de dix minutes. Ceci s’est répété plusieurs fois dans les coups suivants. L’arbitre en chef de la compétition, Bruno de Prado Rodriguez, explique, lui, qu’il est « fermement convaincu » que le joueur a fait usage d’un téléphone portable.
Moins de 5 cas par an de triche aux échecs en France
Si elles sont toujours très importantes, ces affaires de triche aux échecs ne sont pas fréquentes. En moyenne, la Fédération internationale des échecs (FIDE) étudie une dizaine de cas par an seulement. « Ce qui n’est pas beaucoup parce que les petits tournois ou sur Internet, cela arrive tous les jours, précise Yuri Garrett, président de la commission fair-play de la FIDE. Les grands tournois sont plus surveillés. Les meilleurs joueurs ont une réputation et une carrière qu’ils ne souhaitent pas mettre en danger. « Hors la triche, cela touche toute une carrière. »
En France, ce n’est pas le cas. Selon Denis Regaud, président de la commission fair-play de la Fédération française des échecs (FFE), entre 0 et 5 cas ont été dénombrés chaque année. « Cela ne concerne pas beaucoup de gens, c’est à la marge, affirme-t-il. » Cela est fréquent quand ce sont des grands maîtres comme Shevchenko, mais ce n’est pas si fréquent. En France, les arbitres sont très vigilants, plus qu’ailleurs.
Depuis de nombreuses années, et quelques affaires qui ont eu un impact négatif sur la discipline ont été mises en place. Des mesures de prévention ont été accumulées. Les objets électroniques sont bien entendu interdits. Tandis que des arbitres supplémentaires, déchargés de la partie en elle-même, essayent de détecter d’éventuelles triches. « Nous avons été entraînés individuellement pour détecter toutes les méthodes imaginables, explique Yuri Garrett. Nous sommes capables d’analyser les comportements suspects. Aussi, de vérifier les joueurs quand ils entrent et sortent de la salle, d’inspection des toilettes, etc.
Une suspension de trois ans pour le grand-maître d’échecs?
Tous les tournois ne peuvent accueillir ces officiels supplémentaires. Il est presque impossible d’imaginer un Championnat du monde biaisé. La possibilité est réelle lors des compétitions de moindre envergure. « Lorsque les arbitres ne sont pas présents, certains joueurs ont conscience qu’ils ont une chance et peuvent tenter leur chance », confirme l’Italien. « Mais tous ne s’y risquent pas, dit Denis Regaud. » Au cours des échecs, la réputation est assez importante. Les joueurs sont parfois un peu paranos, méfiants, donc ils surveillent.
Quel est le secret de « l’école russe » ?
Pendant la Première Guerre mondiale, on assiste à un engouement pour le jeu qui devient, à partir de 1924, un instrument de propagande. En URSS, e Parti communiste recrute systématiquement des échéphiles talentueux, ce qui permet de déceler les futurs champions. Les espoirs russes et soviétiques effectuent des recherches approfondies sur la technique échiquéenne au contact des joueurs confirmés, ils analysent en groupe et dissertent même à l’université. Le jeu d’échecs est apprécié par le public russe et dans l’URSS en général.
L’ex-champion du monde Botvinnik dirige une célèbre « école d’échecs » par correspondance. De plus, un vivier de jeunes surdoués pratique le jeu par correspondance. Trois centres d’entraînement réels se situent à Moscou, Saint-Pétersbourg et Riga. Les futurs champions du monde soviétiques sont issus de ces « écoles ».
Ces recherches échiquéennes remettent en question l’immuabilité des principes de Steinitz, car elles portent sur tous les styles de jeu. Ainsi en 1960, Bonstein, Tal et Geller sont des attaquants « alekhiniens ». Smyslov, Petrossian, Taïmanov et plus tard Karpov furent polyvalents, c’est-à-dire capables d’attaquer violemment ou de manœuvrer patiemment.
En conclusion, « l’école russe » en tant que telle, n’existe pas véritablement. Il existe plutôt une méthode d’entraînement « scientifique » aux échecs qui a mené certains joueurs talentueux, tels Kasparov, Kramnik, Svidler, Shirov et Khalifman, aux meilleures places mondiales.
Quel est le meilleur site pour jouer aux échecs ?
Beaucoup de sites échiquéens proposent de jouer aux échecs en ligne comme échecs & stratégie. Nous recommandons de tester les plus populaires d’entre eux : chess.com et lichess.org, puis de choisir ensuite la plateforme échiquéenne qui vous convient le mieux en termes d’ergonomie.
Comment jouer en ligne aux échecs ?
Il suffit de s’inscrire sur un site et de choisir sa cadence de jeu c’est-à-dire le temps total accordé à chaque joueur pour disputer une partie. Ce temps s’énonce généralement suivant deux chiffres. Le capital-temps global par joueur pour toute la partie et l’incrément alloué par coup.
Exemple, une cadence 3+2 signifie un capital temps de 3 minutes par joueur plus deux secondes par coup. Jouer aux échecs en ligne sur internet est très généralement gratuit. Ensuite, si vous souhaitez aller plus loin pour progresser, le site vous propose généralement des cours en vidéo suivant un abonnement mensuel ou annuel payant.
Quel site de jeu d’échecs choisir pour jouer en ligne ?
Notre préférence va clairement pour le logiciel français lichess.org totalement gratuit dont le code est open source. Cette plateforme de jeu d’échecs a été lancée par le Français Thibault Duplessis. Elle regroupe aujourd’hui une très large communauté d’informaticiens et de joueurs d’échecs de tous les pays du monde. Ce site est classé numéro 2 au monde par Alexa derrière chess.com (site commercial).