Duel épique en 1985, Kasparov nouveau roi des échecs

Après une finale de championnat du monde frustrante, en 1984, le jeune stratège Garry Kasparov prend sa revanche et met fin au règne d’Anatoli Karpov sur le royaume des échecs.

Garry Kasparov et Anatoli Karpov s’affrontent pour le titre de champion du monde d’échecs dans un match revanche en 1986, à Londres - Photo © D. Osborne, Reuters

Garry Kasparov et Anatoli Karpov s’affrontent pour le titre de champion du monde d’échecs dans un match revanche en 1986, à Londres – Photo © D. Osborne, Reuters

Le samedi 9 novembre 1985, après dix ans de règne sans partage sur les échiquiers de la planète, Anatoli Karpov, 34 ans, est vaincu, à Moscou par un « gamin » de 22 ans, originaire de la République socialiste soviétique d’Azerbaïdjan, alors élément de l’Union soviétique : Garry Kasparov.

Karpov-Kasparov, des duels épiques

Les deux hommes s’étaient, en effet, rencontrés une première fois en finale de championnat du monde, en 1984, au cours d’un match épique de quarante-huit parties, interrompu par la Fédération internationale des échecs (Fide) alors qu’il était entré dans son sixième mois. Cette décision – très controversée – prise  pour préserver la santé des joueurs » ,  a-t-on dit à la Fide, maintenait Karpov sur son trône et stoppait son jeune challenger dans sa fulgurante remontée. Ce qui n’avait, évidemment, pas arrangé les relations entre les deux hommes.

Aussi, à peine sacré, Garry Kasparov part-il  en guerre contre le président de la Fédération internationale des échecs, Florencio Campomanes, proclamant : « Je suis maintenant le roi des échecs mais je veux la démocratie » , écrit Ouest-France, le 13 novembre 1985. Le tenant du titre n’a évidemment pas encore digéré la décision prise par le président de la Fide d’annuler le match au sommet, en février, alors que Karpov se trouvait en difficulté. 

Défait ce 9 novembre 1985, Karpov veut sa revanche. Celle-ci a lieu du 28 juillet au 8 octobre 1986, à Londres et à Leningrad (URSS). Ce troisième duel pour le titre suprême est de nouveau remporté par Kasparov. Les années suivantes, les deux grands stratèges s’affronteront encore à plusieurs reprises et leurs palpitants face-à-face deviendront un véritable symbole des années 1980.

L’intégralité de cet article est à retrouver sur La Dépêche sous la plume d’Olivier Renault.

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