Vous trouverez dans ce livre toutes les techniques contemporaines du jeu d’échecs.
Tactique, combinaisons, finales, ouvertures, stratégies, conseils sur la pratique du jeu à différentes cadences, sur Internet ou devant l’échiquier, rôle des ordinateurs, problèmes, glossaire : rien ne manque.
Les larges sections consacrées à la stratégie des ouvertures sont sans équivalent.
Incontournable et très à jour.
Lauréat du Prix du livre de l’année
L’édition originale de cet ouvrage a reçu en 1997 le prestigieux Prix du livre de l’année de la fédération britannique. Ce livre en est une édition entièrement mise à jour et augmentée par l’auteur.
Les origines du jeu d’échecs sont nimbées de mystère
On sait de source sûre que des jeux de plateau existaient dans l’Antiquité, en Égypte ou à Rome, mais personne n’en connaît les règles et nul ne sait non plus s’ils étaient les ancêtres de nos jeux actuels. Le plus ancien précurseur des échecs connu avec un minimum de certitude remonte environ à l’an 600 de notre ère. Venu des Indes, arrivé en Europe via le monde arabe, le jeu d’échecs a exercé la même fascination sur de très nombreuses cultures.
L’universalité des échecs
Une telle universalité s’étirant sur plus de 1400 ans prouve que ce jeu repose sur des ressorts très profonds de l’esprit humain. Au départ, il y avait certainement un jeu de simulation de guerre, et de fait l’élément compétitif, sportif même, reste un de ses aspects les plus séduisants. L’envie de se mesurer aux autres est sans aucun doute une composante fondamentale de la psychologie humaine – innée ou acquise, peu importe, le fait est là et l’envie de se mesurer aux autres ne nous passera pas du jour au lendemain.
Néanmoins, ce n’est pas seulement cette volonté primale de gagner qui nous attire vers les échecs. Il existe un autre élément psychologique important : le besoin de repérer des motifs récurrents et de mettre de l’ordre dans le chaos. Lorsqu’un humain joue aux échecs, il ne s’appuie pas seulement sur sa mémoire et sa capacité de calcul, mais aussi sur la reconnaissance de schémas, qui se manifeste souvent de manière inconsciente. D’une manière ou d’une autre, au plus profond de notre cerveau, toutes les parties d’échecs que nous avons vues ont laissé leur empreinte, et à tout moment nous comparons la position sur l’échiquier avec ces schémas préexistants. Si l’un d’entre eux correspond assez précisément à notre position, le bon plan va nous paraître évident.
L’instinct du joueur d’échecs
Un fort joueur humain saura quand se fier à ce mystérieux instinct et quand, au contraire, faire preuve d’un scepticisme de bon aloi. Lorsqu’on demande à un grand maître pourquoi il a joué tel ou tel coup, il a souvent du mal à expliquer comment il est parvenu à sa décision. On pourrait croire qu’il ne veut pas révéler ses secrets, mais en général c’est simplement qu’il ne perçoit pas lui-même les mécanismes inconscients qui l’ont amené à jouer ainsi.
Ce type de processus est une des facultés mentales les plus puissantes dont sont capables les êtres humains. En revanche, le raisonnement purement mécanique fondé sur le calcul n’a rien de spécial.
Analogie avec un homme d’affaires
Imaginons par exemple un homme d’affaire qui prendrait la décision d’investir dans tel ou tel projet purement sur la base de calculs financiers : autant le remplacer par un ordinateur, cela ira plus vite et il y aura moins de chances de commettre une erreur. Mais le talent pour les affaires, c’est autre chose, cela va bien plus loin que les calculs routiniers – c’est une question de jugement et d’intuition. Comme le joueur d’échecs, l’homme d’affaires talentueux a inconsciemment stocké en mémoire l’expérience de toute une vie, et c’est ce qui va lui permettre de prendre une décision raisonnablement précise alors même que la quantité d’information disponible n’aurait provoqué qu’une erreur de type « données insuffisantes » chez un ordinateur.
De fait, son plus gros problème sera sans doute de convaincre ses collègues de la justesse de sa décision. Mais devant l’échiquier, on est tout seul. Pas de collègues, pas de réunions de service. Chacun dispose de l’autorité absolue sur ses propres décisions, et réciproquement, chacun doit en accepter la responsabilité totale, assumer toutes les conséquences, bonnes ou mauvaises. C’est aussi cela qui nous plaît aux échecs : il y a peu de domaines dans notre vie où l’on peut prendre des décisions immédiates sans rien demander à personne, et où les effets de ces décisions se font sentir aussi vite.
Un excellent ouvrage qui vous aidera à progresser aux échecs.