Faire échec et mat à l’Alzheimer

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 » imageanchor= »1″ style= »clear:left; float:left;margin-right:1em; margin-bottom:1em »>Combattre Alzheimer par les échecs

Quelles sont les pistes du bien vieillir? La pratique des échecs peut-elle prévenir la maladie d’Alzheimer, cette maladie neurodégénérative qui entraîne la perte progressive et irrémédiable des fonctions cognitive comme la mémoire.

A 83 ans, Victor Korchnoi est resté un maître d’échecs très compétitif dans les grands tournois d’échecs du circuit international.

Un article de Michael Ciamarra repris par Chessbase. Les échecs offrent une réponse adaptée face à la maladie d’Alzheimer et les autres maladies dégénératives de la vieillesse. En stimulant l’activité mentale des personnes âgées par la pratique de jeux demandant des efforts de créativité – comme par exemple les échecs -, on permet au cerveau de rester en forme.

Alors que la Fédération Française des échecs encourage les clubs à participer à la semaine annuelle de la santé qui aura lieu du 7 au 15 juin, rappelons qu’enseigner les échecs et plus largement, développer la pratique des jeux de l’esprit auprès des seniors permet de retarder et combattre la maladie d’Alzheimer. Jouer aux échecs constitue une solution pratique et pas chère – un animateur et quelques jeux d’échecs – pouvant contribuer efficacement à la politique de santé publique.


Le jeu d’échecs en prévention de la maladie d’Alzheimer © Nice matin 2010

Des études statistiques ont montré que les personnes âges qui avaient des activités de loisirs intellectuelles ont deux fois moins de chance de contracter la maladie d’Alzheimer. Une étude récente a aussi conclu que l’entraînement du cerveau par des exercices peut protéger pendant de longues années. Bien que la maladie d’Alzheimer soit progressive et inéluctable dans certains cas, causant des troubles de la mémoire sans que la science n’ait trouvé de remède, il existe de nombreuses stratégies de prévention et de défense face à ce fléau. Nous pouvons en effet agir face à cet enjeu de santé publique et créer aussi une expérience unique et appréciable pour nos aînés.

Les 7 conseils pour créer un atelier jeu de l’esprit

Que vous soyez un professionnel de la santé, un membre de la famille, un ami ou un joueur passionné d’échecs, de bridge ou tout autre loisir de l’esprit, il suffit d’avoir l’envie de partager votre enthousiasme avec des personnes âgées. La méthode est importante pour réussir à intéresser votre public. Voici 7 conseils pour bien enseigner un jeu de l’esprit aux seniors.

  1. Introduisez de la variété. Lors de votre premier cours, proposer plusieurs jeux de plateau (échecs, dames, bridge, backgammon, go…). Proposer différentes tailles, formes et couleurs pour attirer l’attention. Demander alors à chacun quel jeu les intéresse le plus. Ils apprécieront votre marque de considération et vous révélerons ce qui convient le plus à leur goût personnel.
  2. Exprimez-vous en langage clair, concis, et sans jargon. Résistez au langage technique propre à chaque jeu. Expliquez les règles de la façon la plus simple pour que l’essentiel du jeu soit compris. Par exemple, pour votre première leçon d’échecs, n’essayez surtout pas d’expliquer le déplacement de toutes les pièces (les 8 pièces et les 8 pions). Montrez plutôt comment se déplace les pions et jouer des parties rapides uniquement avec les pions sur l’échiquier. Les cours suivants seront consacrés à l’apprentissage du mouvement des autres pièces, une par une. N’alourdissez pas vos leçons de trop de concepts.
  3. Racontez l’histoire des personnages haut en couleur du jeu. Les échecs et les autres jeux de l’esprit regorgent d’anecdotes et sont peuplées de personnalités décalées, de champions uniques en leur genre. Partagez ces à-côtés du jeu avec vos élèves. En plus d’être une bonne thérapie récréative, les sports de l’esprit comme les échecs permettent de raconter des histoires qui captivent et enchantent les amateurs depuis toujours.
  4. Programmez vos cours bien à l’avance. Les seniors ont besoin de temps pour bien s’organiser pour planifier les visites chez le médecin, les rencontres sociales, la famille et les petits enfants et les sorties. Ils ont aussi besoin de prévoir à l’avance leur déplacement si le lieu du cours est à l’extérieur (un centre culturel, un club d’échecs, une bibliothèque). Soyez hyper fiables dans les dates et horaires de vos cours.
  5. Choisissez des lieux confortables. Assurez-vous qu’il n’y a pas de problème d’accessibilité physique et que l’endroit est confortable pour eux. Disposez les tables, les chaises, ajustez le bon éclairage de la salle où vous dispensez vos leçons.
  6. Distribuez des synthèses de vos cours. Donnez leur à chaque fois un support papier simple, facile à suivre avec le contenu de votre leçon du jour. Ce document peut être la photocopie de la page du livre de cours étudié qu’ils pourront parcourir ensuite. Prêtez leur aussi des livres. Après leur avoir enseigné toutes les règles du jeu, demandez leur s’il seraient intéressés par la pratique du jeu en ligne ou jouer avec des adultes de leur âges. Personnellement, je préfère que les rencontres autour d’un échiquier en bois qui permettent un véritable échange social. A ce propos, dans une étude sur les seniors, les chercheurs ont mis en évidence une relation directe entre l’activité sociale régulière et le bon fonctionnement des fonctions cognitives.
  7. Jouez avec plaisir et fêtez les acquis. Des sourires, de l’empathie, et une bonne dose de patience permettent au professeur de tenir la distance. Ne demandez pas, “Vous souvenez–vous de… ? » Leur demander cela risque pour certain de créer de la frustration. Jouez plutôt des parties pour le plaisir. Rappelez au passage les règles, régulièrement. Fêtez aussi les succès avec eux quand ils ont bien maîtrisé toutes les règles du jeu. Gagner ou perdre, le résultat n’a vraiment aucune importance. Rappelez-vous que jouer une partie d’échecs permet avant tout de renforcer sa performance cognitive et de vivre par la même occasion une expérience sociale agréable.

A découvrir : les 10 principes de base des ouvertures aux échecs

Pour en savoir plus : L’article de Michael CiamarraFrance Alzheimer

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