Parmi les dons que possède l’homme, l’esprit est celui sur lequel il réfléchit le moins.
En mathématiques et aux échecs la réflexion est centrale. L’écriture mathématique économise la réflexion en résumant des idées profondes mais à revers gèle la réflexion en la réduisant à une gymnastique symbolique. Aux échecs, la notation des coups peut avoir le même effet réducteur sur la pensée.
Second paradoxe :
Pour comprendre une partie d’échecs, le plus important n’est pas de réfléchir sur les coups joués mais sur ceux qui ne l’ont pas été, ce qu’on appelle les variantes, qui montrent que d’autres choix été possibles et pourquoi telle voie a été choisie plutôt qu’une autre. C’est d’autant plus important s’il s’agit de parties de bons joueurs car la proportion de mauvais coups étant plus faibles, les variantes à écarter sont presque toutes cachées!
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