Une petite combinaison d’Akiva Liebskind (Michel Piccoli) toujours plaisante à regarder
L’histoire de la Diagonale du Fou
Le titre de ce film, sorti en 1984, résume bien une atmosphère ou plutôt une métaphore de la guerre. En effet, le scénario reprend le schéma polémique des rencontres Karpov-Kortchnoi de 1978 et de 1981 : un soviétique orthodoxe contre un dissident. La partie d’échecs est utilisée pour défendre les idées politiques de chaque camp, avec d’un coté, un communiste dans la ligne du parti, et de l’autre, un réfugié politique.
Le réalisateur, Richard Dembo, restitue la toile de fond des matchs de championnat du monde d’échecs. La fédération soviétique et le KGB exerçaient alors des pressions sur Korchnoï pour le faire perdre absolument car il représentait alors le traitre d’une nation… la femme et le fils de Korchnoï étaient retenus en otage en URSS.
Musique du film
La bande originale réalisée par Gabriel Yared – auteur également des BO de 37°2 le matin ou encore du patient anglais – distille une ambiance lourde qui accentue le combat. Elle est inspirée du prélude en si mineur opus 18 de César Franck.
Notre avis
Michel Piccoli fait là certainement une de ses meilleures prestations. Le DVD du film est sorti en 2003 et comprend de nombreux bonus dont les interviews de Joël Lautier et Nicolas Giffard. A voir ou revoir sans modération!
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Perso, je préfère A la recherche de Bobby Fischer.