Le point de vue de Patrick Proisy
« Au XIXe siècle, le tennis est né pour des êtres qui mesuraient 1,70 mètre. Avec des raquettes en bois, sans même de cuir au bout du manche. Et avec des balles lourdes, dégonflées, qui n’avançaient pas ».
L’évolution du tennis
« Aujourd’hui, il n’est pas rare de voir des joueurs qui font 1,90 mètre. Or, depuis quelques Borg-Vilas – bien soporifiques en leur temps – on a accéléré le jeu. Autorisé à servir avec les deux pieds en l’air. Transformé les balles en missiles. Laissé les fabricants sortir des raquettes dont le tamis a doublé en vingt ans, avec des matériaux composites ultraperformants. Bref, en 1998, quand je vois Goran Ivanisevic servir 72 aces dans une rencontre, moi je me tire et je vais suivre les matchs féminins. A mes yeux, le tennis reste un jeu d’échecs. Un point se construit avec la géométrie du court. Et le spectacle doit impérativement redevenir vivant ».
Le jeu d’échecs
Comment rendre attractif le jeu d’échecs auprès du grand public ? Faut-il « accélérer la cadence » comme au tennis ?
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Pour moi les échecs ressemblent plutôt à l’ alpinisme et au cyclisme, deux sports que j’ai pratiqués en compétition.
Je pense qu’ on peut faire des analogies dans beaucoup de domaines.
Je préfère plutôt, par nature, les compétitions d’endurance d’ où mon goût pour les parties longues.
En cyclisme j’ai eu l’occasion de courir sur piste (rapidité) avec Trentin ex champion du monde qui évidemment m’ a battu, mais je m’ennuyais et préférais les épreuves sur route correspondant plus à mon esprit aventurier.
Aux échecs comme en cyclisme les « rapides » ne m’intéressent pas.
Je regrette la disparition de Bordeaux Paris qui faisait plus de 500 Kilomètres.
Comment rendre les échecs attractifs?
La question ne se pose pas pour moi car je les trouve déja attractifs.
Et le sport spectacle finit par devenir dangereux.
Exemple : le sport spectacle a détruit le cyclisme avec le doping parce qu à force de vouloir toujours plus faire d’attraction on finit par transformer les compétiteurs en bêtes de foire.
J’ai toujours pensé que le jeu d’échecs ressemblait par certains points au tennis et au foot!!!
En fait, une partie d’échecs ressemble à UN échange entre deux joueurs de tennis avec cette grande restriction : l’impossibilité de faire nulle sur un échange au tennis (à l’inverse du foot où il y a des positions d’équilibre et la possibilité de faire nulle).
Le service au tennis est l’équivalent de l’ouverture avec les blancs avec globalement le même type d’avantage : une belle initiative qui donne au plus haut niveau de meilleures chances de gagner que celui qui reçoit. c’est d’ailleurs pour cela qu’il faut gagner au moins une fois le service de l’adversaire pour gagner un set.
Les idées de controle du centre, de gain d’espace, de l’initiative, de double faiblesse (un coup droit violent suivi d’une montée au filet) sont présents dans les deux disciplines. La technique de volée qui finit un point peut être vu comme l’équivalent de la technique des finales.
La vraie différence entre les échecs et le tennis est leur force technique (leur rapport à l’erreur directe):
Les échecs sont comme un échange entre deux joueurs de tennis qui ne commettraient quasiment aucune erreur directe. Pire, une technique utilisée par un joueur peut être reprise par n’importe quel autre joueur. Au tennis, c’est bien sûr impossible. Nadal ne pourra jamais servir comme Ivanisevic quand je pourrais utiliser les mêmes 20 premiers coups de kasparov.
Dans l’autre sens, on pourrait voir un échange au tennis comme une partie d’échecs où il y aurait un vraie et très grande difficulté technique à mouvoir les pièces:
Même si vous voyez qu’il faut jouer Fxg6 avec le gain immédiat, vous ne pourriez selon votre technique jouer que Ff5 ou Fe4…
Cela peut donner une idée de mix entre sport physique et les échecs.
Par exemple, du basket-chess :
Avant chaque coup, on essaie des lancers francs: si on réussit son 1er lancer, on joue son 1er choix de coup (le meilleurs que l’on a envisagé), si on ne réussit que le second lancer, on ne peut jouer que son deuxième choix, etc (on établirait avant chaque série de lancer l’odre de ses coups poour éviter les arnaques).
Ce mélange pourrait être décliné avec les fléchettes, le billard, etc…
p.s. bravo pour le blog (grâce à un jolie photot de Inna iasman, j’ai su qu’elle ouvrait par 1.d4 ; – ).
Pour avoir assisté en 1990 à une partie du match Karpov-Kasparov et avoir regardé les parties de Sofia en direct (webcam, mon avis est que les échecs n’ont pas grand chose à voir avec le tennis.
Joueurs la tête dans les mains, silence et encore silence…
Par contre je dois avouer que jouer aux échecs m’aide beaucoup au niveau de la concentration pour jouer au tennis.