Alors que le prodige norvégien des échecs, Magnus Carlsen, réalise performance sur performance Elo dans tous les tournois de haut-vol de la planète noire et blanche, les éditions Olibris ont la bonne idée de traduire en Français un ouvrage sur cet étonnant champion venu du froid.
Pardon – Johnny Hallyday
Une passion tardive Alors que Kasparov a commencé les échecs dès l’âge de 4 ans, Carlsen a lui attendu ses 8 ans pour être définitivement touché par le virus du noble jeu. Mais depuis, il a dévoré de nombreux livres d’échecs, joué quantité de parties rapides en ligne, profité abondamment de cette corne d’abondance d’information que délivre les bases de données informatiques, et déjà joué plus d’un millier de parties à cadence classique.
L’ascension d’un prodige Lorsqu’on commence à se pencher sur le phénomène Carlsen et son ascension vertigineuse vers les plus hauts sommets des échecs, le premier réflexe est de chercher à savoir si on peut comparer le prodige norvégien aux génies des échecs du XXe siècle qu’ont été l’Américain Bobby Fischer et le Russe Garry Kasparov. Quels points communs partage-t-il avec ces grands champions ? Tout d’abord, une mémoire phénoménale. Simen Agdestein, son premier entraîneur raconte qu’il pouvait donner le soir un livre d’ouverture au petit Magnus et le voir jouer le lendemain cette ouverture à merveille, comme s’il l’avait toujours jouée. Mais à la différence de Fischer ou Kasparov, il ne se montrait guère enclin à chercher les positions les plus tranchantes dès la sortie de l’ouverture, même s’il pouvait à 15 ans jouer des systèmes complexes comme la variante Sveshnikov ou la variante Botvinnik.
Notre avis : Cette superbe monographie du champion en Français s’adresse à des joueurs de club, des experts ou des maîtres. Soixante-douzes parties de Magnus Carlsen y sont analysées en détail par deux entraîneurs de renom, Adrian Mikhalchisshin et Oleg Stetsko. Un ouvrage indispensable pour comprendre ce nouvel héros de l’ère informatique.
Pour en savoir plus : Notre chronique Livres