Julien Song a quitté sa carrière de consultant chez Boston Consulting Group en pleine pandémie afin de se consacrer à sa passion : les échecs. Créateur de contenu suivi par des centaines de milliers de personnes, il a créé un club en ligne qui compte déjà plus de 1300 membres. Découvrez l’entretien de Julien Song paru dans le magazine Forbes sur les échecs et le business.

Au cours de cet entretien, Julien évoque son changement de cap significatif, la montée en flèche de la popularité des échecs parmi les jeunes, et les similitudes entre le jeu et l’entrepreneuriat. De plus, il partage sa perspective sur une intelligence artificielle qu’il considère comme un « bon serviteur, mais un mauvais maître », en résonance avec les propos de Garry Kasparov.
La prise de décision de Julien Song
Vous avez quitté Boston Consulting Group en 2020 à cause du stress, pour vous consacrer à plein temps aux échecs. Comment avez-vous pris cette décision ?
Julien Song : C’était durant la période de la pandémie de Covid-19. J’avais déjà des symptômes physiques d’alerte : perte de cheveux, eczéma, insomnie. Lorsque la période de confinement a aboli l’excitation du quotidien d’un consultant, j’ai compris que ce rythme n’avait plus de sens.
J’ai écrit dans ma lettre de démission que je souhaitais devenir un grand maître d’échecs, même si je n’avais pas de projet concret. Avec mes économies, j’avais la possibilité de prendre du recul. J’ai recherché un entraîneur et participé à des compétitions à Budapest. Lorsque les ressources financières ont commencé à diminuer, je me suis tourné vers l’enseignement des échecs.
Ce n’était pas facile mentalement : passer d’un statut apprécié à un autre considéré comme modeste. Cependant, au fil du temps, j’ai réalisé que j’avais simplement échangé un statut contre un autre. Cela m’a permis de réaliser tout ce que je fais actuellement.
Les échecs et le business
Les échecs, c’est savoir prendre des décisions quand on est sous pression.
Il s’agit d’un jeu où il y a plus de 10 puissance120 positions possibles – plus que le nombre d’atomes dans l’univers – et tout cela sur une période limitée. Il est donc nécessaire d’acquérir la capacité de prendre des décisions rapidement, en utilisant des informations dispersées.
C’est exactement la vie d’un entrepreneur : souvent, ne rien faire, c’est mourir. Il est impératif d’agir en période d’incertitude, en faisant preuve de sang-froid. De surcroît, les échecs se présentent comme un jeu, un art, une science et un sport. En effet, le rythme cardiaque d’un joueur peut atteindre des niveaux très élevés au cours d’une partie. C’est un exemple intéressant de concentration mentale et de forme physique. De nombreux dirigeants ou sportifs de haut niveau tels que Zuckerberg, Peter Thiel et Alcaraz sont sérieusement engagés dans le jeu des échecs.
Retrouver l’article complet dans Forbes
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