Alors que tout semble réglé par les intelligences artificielles, contre lesquelles on est certains de perdre, quel intérêt y a-t-il à continuer de jouer aux échecs ? Suivez le débat passionnant sur France Inter. IA : pourquoi jouer encore aux échecs ?
Le grand maître français des échecs, Laurent Fressinet
Devant cette nette domination des machines, la question se pose naturellement : pourquoi jouer encore aux échecs ? La réponse de Laurent Fressinet est frappante par son sens : « Une Ferrari est plus rapide que Usain Bolt », affirme-t-il.
Une comparaison qui cache une réalité plus profonde
« La disparition du débat théorique », comme le souligne Fressinet, a paradoxalement permis aux joueurs de s’émanciper. Si la machine résout instantanément les différends stratégiques, cela permet à chacun d’avancer plus rapidement.
« Loin de porter atteinte à l’intérêt des échecs, les machines ont plutôt contribué à son expansion actuelle », constate-t-il. Il souligne le succès des applications qui analysent les parties et font « exploser le niveau moyen des joueurs ».
Surtout, l’IA a révélé quelque chose de fondamental sur la nature du jeu. Aujourd’hui, Fressinet explique que « jouer aux échecs à un niveau élevé constitue une dialectique complexe : il s’agit d’être le premier à déstabiliser l’adversaire ».
IA : pourquoi jouer encore aux échecs ?
Cela se fait en le faisant sortir du plan qu’il a élaboré, souvent avec l’assistance de logiciels. En d’autres termes, le vainqueur est celui qui parvient le plus rapidement à amener l’autre à agir de manière humaine. Cela inclut l’intégration de ses intuitions, émotions et vulnérabilités.
Dans un monde où l’IA est très efficace dans la résolution de problèmes, les individus retrouvent leur particularité dans la compréhension des situations complexes, imprévisibles et émotionnelles. « L’arrivée de l’IA lui a démontré que ce qui l’intéressait dans sa passion, c’était sa dimension humaine, ce n’est pas le calcul. » Ce n’est pas tant le calcul qui prime, mais plutôt l’intuition. Ce n’est pas le jeu parfait, mais c’est l’erreur. »
L’article complet sur France Inter
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