Magnus Carlsen remporte la finale du Freestyle Chess de Paris contre Nakamura

En mode « domination sans partage », le Norvégien Magnus Carlsen, numéro 1 au classement mondial des échecs, remporte le Grand Chelem parisien sans un seul tie-break.

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En mode

Carlsen est le vainqueur, encore cette fois-ci ! Photo © Stev Bonhage.

Magnus Carlsen a remporté le Grand Chelem d’échecs libre de Paris, et ce de manière convaincante. Après avoir battu Hikaru Nakamura dès la première partie de la finale, le numéro un mondial a décroché le titre lundi grâce à une nulle dans la seconde partie. « J’avais l’impression de ne lui avoir laissé aucune chance », a déclaré Carlsen après son premier triomphe en Grand Chelem.

La remise des prix

Carlsen a remporté le match 1,5-0,5, s’adjugeant le trophée et le premier prix de 200 000 $. Il n’a eu besoin d’aucun tie-break tout au long de la phase à élimination directe. Il a remporté tous ses matchs en cadence classique depuis les quarts de finale. Carlsen est désormais en tête du classement du Grand Chelem avec 40 points.

Le classement final du tournoi d’échecs

Dans le match pour la troisième place, Fabiano Caruana a battu Vincent Keymer, également sur le score de 1,5-0,5. Après avoir remporté la première partie, Caruana a forcé la nulle grâce à une répétition de coup depuis une position proche de la victoire dans la seconde partie. Grâce à son podium à Paris, Caruana s’est qualifié pour le prochain Grand Chelem d’échecs libre, annoncé pour Las Vegas en juillet.

Arjun Erigaisi a terminé son match sur le même score de 1,5-0,5 pour s’emparer de la cinquième place, battant le héros local Maxime Vachier-Lagrave, sixième. Le grand maître indien était sous pression. Cependant, il a finalement pu éviter le tie-break. Ian Nepomniachtchi a terminé septième. Il n’a jamais été en danger non plus et a même remporté une seconde victoire contre Nodirbek Abdusattorov (huitième), qui a abandonné sur une nulle.

Nakamura vs. Carlsen ½-½

« J’ai toujours eu l’impression que c’était à moi de perdre », a déclaré Carlsen après avoir fait nulle lundi. Ainsi, il évitait tout problème sérieux. Dans une partie où les deux joueurs ont atteint une précision de plus de 98 %, Nakamura n’a jamais eu la moindre chance d’obtenir un avantage significatif, et encore moins de jouer pour la victoire.

S’il y a bien un moment où Nakamura aurait pu espérer mieux, c’était au 25e coup. Il aurait dû concéder un échange de dames. Sa reprise avec le fou a permis 25…Fh3, alors que Carlsen était déjà à l’aise et prêt à une nouvelle confession.

« Mon jeu des six ou sept derniers coups n’a pas été des plus ambitieux », a-t-il alors déclaré. « Je pense avoir eu un avantage certain à un moment donné, mais j’ai orienté la partie plus ou moins vers ce que nous avons maintenant. Cela lui donne un certain potentiel à long terme, mais je pense que pour l’instant, mes pièces sont beaucoup trop actives. »

Magnus Carlsen domine outrageusement les échecs

Le génie des échecs, Magnus Carlsen

Carlsen a réussi à maintenir sa position solide et sûre — Photo © Stev Bonhage.

Le commentateur Peter Leko abonde dans le même sens : « Je suis un peu frustré du point de vue des Blancs ! J’aimerais qu’Hikaru trouve des idées, mais où sont-elles ? Ce 25…Fh3 était un tueur si discret. L’ordinateur ne souligne probablement pas l’importance de ce coup, mais humainement parlant, ça nous tue ! »

L’ordinateur ne souligne probablement pas l’importance de ce geste, pourtant humainement parlant, cela nous tue l’âme !

Peter Leko

Le 32…g5 de Carlsen était un autre de ces coups silencieux et mortels, qui ne laissaient aucun doute sur l’issue de la partie. Globalement, la dernière journée à Paris s’est déroulée sans accroc pour le vainqueur du tournoi.

« J’ai eu l’impression de ne lui avoir jamais vraiment laissé la moindre chance », a déclaré Carlsen. J’ai réellement apprécié la position que j’ai obtenue en ouverture. Elle semblait très solide et solide. Il paraissait avoir du mal à trouver une issue par la suite. Je n’ai pas concrètement essayé de tirer le maximum de ma position, ce qui, je pense, était un peu mieux pour moi. J’ai plutôt cherché à être prudent, à liquider. Je pense aussi avoir bien fait de rester actif et de le forcer à échanger plus de pièces pour tenter une nulle. »

La seconde partie d’échecs de la finale Carlsen vs Nakamura

Nakamura a commenté : « C’est difficile, car je viens de perdre le match, donc ce que je dis peut paraître négatif. Cependant, je pense qu’aujourd’hui, c’était une position très compliquée à jouer, comme l’a dit Magnus lui-même. Délicat de jouer du côté blanc, de créer quoi que ce soit. Si après 4.f4, ce n’est déjà quasiment rien, il est vraiment compliqué d’être mécontent du résultat. »

Carlsen n'a jamais été en danger lors de la seconde partie d'échecs de la finale — Photo © Stev Bonhage.

Carlsen n’a jamais été en danger lors de la seconde partie d’échecs de la finale — Photo © Stev Bonhage.

Carlsen était l’un des nombreux joueurs à ne pas être dans un bon état cette semaine. Une situation où jouer à Chess960 était peut-être encore plus apprécié pour lui. « Aller sur l’échiquier pour jouer en Freestyle par rapport au classique est juste une sensation complètement différente. Il y a plus une joie enfantine de simplement jouer aux échecs plutôt que de s’inquiéter des ouvertures, des points de classement et de toutes ces choses qui sont importantes, mais qui ne sont pas nécessairement synonymes de joie. »

Jouer aux échecs procure une joie enfantine, sans se soucier des ouvertures, des points de classement et de toutes ces choses majeures, mais qui ne sont pas forcément synonymes de joie.

Magnus Carlsen

Prochainement au programme : la troisième étape du Grand Chelem, qui se déroulera mi-juillet aux États-Unis, sera suivie de la quatrième à Delhi, en Inde, en septembre. Le Tour 2025 se terminera en décembre au Cap, en Afrique du Sud, où les points pourront être doublés. Restez connectés !

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