Alors que le jeu d’échecs connaît un regain de popularité en France, la mixité aux échecs reste une question importante à aborder. Ce sport a du mal à s’affirmer en tant que sport féminin. Bien que ce soit un sport mixte, seulement 20 % des personnes qui y participent sont des femmes. En 2023, certaines ont parlé de l’ambiance négative qui peut exister dans le milieu.
Alors que la fédération affirme s’attaquer au problème avec détermination, certaines joueuses prennent des initiatives. À l’instar de Mitra Hejazipour, une Iranienne d’origine exilée en France. Elle aspire à « établir les conditions propices à une pratique plus accessible et plus équitable ».

Mitra Hejazipour, championne de France d’échecs en 2023, a lancé l’association « Les chevaleresses de l’échiquier ». (Photo fournie par Mitra)
Dans les transports, les bars, sur les téléphones, dans les clubs… Le jeu d’échecs est omniprésent et occupe une place de plus en plus importante dans la vie quotidienne des Français. Avec cinq millions de personnes qui pratiquent ce sport en France, de plus en plus de licenciés et une meilleure visibilité dans la culture, ce sport ancien devient populaire à nouveau.
Objectif : la mixité aux échecs
Cependant, le domaine des échecs reste profondément masculin. Malgré des stars de plus en plus jeunes et une popularité grandissante, la discipline met du temps à changer les choses. « Nous plaidons en faveur de l’organisation de tournois de jeunes en format mixte. Il n’y a pas de raison que ça ne le soit pas. Il y a encore peu de temps, il y avait l’idée d’accueillir les joueuses avec un bouquet de fleurs sur la table », retrace Pascal Aubry, président de la Ligue de Bretagne, en première ligne dans l’inclusion et la « prévention des violences sexistes et sexuelles, racistes, transphobes… » La mixité aux échecs est essentielle pour l’avenir de ce sport.
En 2023, un collectif composé de quatorze joueuses françaises a exprimé, dans une tribune publiée dans le quotidien L’Équipe, son indignation face à la toxicité présente lors des tournois ainsi qu’à l’égard de comportements jugés répréhensibles au regard de la législation en vigueur. « On finit par ne plus relever les violences sexistes parce qu’on baigne dedans », détaillait alors Mathilde Congiu.
Faire émerger des modèles féminins
Mitra Hejazipour a été l’une des signataires de cette tribune. Expulsée d’Iran en 2019 pour avoir participé au championnat du monde sans voile, elle a trouvé refuge en France. Elle a résidé un certain temps à Brest et a acquis la nationalité française. Par ailleurs, elle s’investit activement dans plusieurs causes. Sur les réseaux sociaux, elle tente de « faire la promotion des échecs pour les femmes, pour qu’elles puissent se projeter, voir que c’est possible », dans un élan vers davantage de mixité.
Ses vidéos sont suivies par plus de 130 000 personnes sur sa chaîne en persan. Elle a récemment commencé à s’exprimer en français, toujours dans le même objectif.

« Mon objectif principal est de toucher les femmes et le grand public. Il faut, je pense, donner une autre image des échecs, avec des femmes. Dans les clubs, les femmes sont minoritaires. Même si en France, je n’ai pas du tout senti que c’était fermé aux femmes, le fait d’avoir des modèles féminins me semble très important. »
Mitra Hejazipour
Le dernier mois, elle a créé l’association « Les chevaleresses de l’échiquier ». Celle-ci vise à « soutenir les femmes dans leur cheminement aux échecs et favoriser une pratique plus accessible, plus visible et plus équitable ».
A quand la mixité aux échecs ?
Il y a du travail. Alors que le sport est mixte, il y a seulement 20 % de femmes dans les clubs. Pour vraiment intégrer la mixité aux échecs, des efforts concertés sont nécessaires.
« Nous en avons pleinement conscience et nous mettons tout en œuvre pour remédier à cette situation. On pèche à ce niveau-là. Il est souhaitable de promouvoir une plus grande représentation des femmes au sein des clubs, lors des compétitions et dans les instances décisionnelles, en établissant des conditions propices à cet effet. »
Éloi Relange, président de la fédération française des échecs
L’article complet sur Ouest-France
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Merci d’avoir entendu ma critique, dans laquelle je faisais remarquer que dans votre précédent article la femme brillait par son absence.
Claudette.