Depuis l’épidémie de COVID, la Fédération française des échecs a connu un boom du nombre de licenciés. La pratique, qu’elle soit en ligne ou au club, attire de nombreux joueurs, y compris en Auvergne.
Le 43e Open international d’échecs se déroule du jeudi 27 février au 2 mars 2025. L’épreuve se déroule à la Diode, siège du club de l’Echiquier Clermontois Arverne. Ce tournoi est un des plus anciens de France : une centaine de joueurs amateurs et professionnels, originaires de France, de Belgique et de Suisse, sont attendus.
Les échecs en France
On compte environ 70 000 licenciés à la Fédération Française des Echecs qui pratiquent la discipline dans les 900 club d’échecs affiliées. Les échecs sont très en vogue depuis quelques années. Plusieurs explications sont avancées par Jean-Loup Bertin, responsable de la communication du club de l’Echiquier Clermontois Arverne.
On a eu des séries médiatiques telles que Le Jeu de la dame. De plus, pendant le COVID, beaucoup de gens se sont mis à jouer aux échecs. Sur YouTube, on peut voir des parties et des explications. Il y a aussi des champions très médiatiques comme Magnus Carlsen.
Jean-Loup Bertin
La tendance n’est pas spécifique à la France. Elle est mondiale. De 2010 à 2022, la principale plateforme Chess.com a fait savoir qu’elle comptait 100 millions d’utilisateurs. Les règles de ce jeu n’ont pas changé depuis des siècles et les échecs présentent des possibilités presque infinies.
Des enfants séduits par ce sport
Depuis plus de 20 ans, les échecs sont reconnus comme un sport et sont rattachés au ministère des Sports. Cette discipline est aussi de plus en plus enseignée dans les écoles primaires. Vous êtes souvent passionnés par le jeu d’échecs quand vous avez 8 ou 9 ans. Les championnats du Puy-de-Dôme se sont déroulés fin janvier avec 300 enfants, selon Jean-Loup Bertin. En Auvergne, il y a environ 1 000 licenciés, dont 153 au club de l’Echiquier Clermontois Arverne. Un chiffre en hausse de 20% en 2 ans.
Un objectif de féminisation de la pratique des échecs
La Fédération française des échecs veut s’atteler à un autre chantier, celui de la féminisation. Un objectif que partage aussi le club clermontois : “Au niveau national, moins de 10 % de femmes jouent aux échecs. C’est moins que dans le bridge par exemple. Je voudrais vraiment féminiser le club. Lorsque je pose la question à mon entourage, les femmes trouvent que le jeu est trop long et lent. Les matchs de compétition s’étalent sur 3 à 4 heures. Dans les écoles primaires, je vois que les jeunes filles apprécient ce jeu. La croit que les échecs sont aussi attrayants pour les filles que pour les garçons. La féminisation va être un long travail”.
Un jeu complet
Selon Jean-Loup Bertin, la pratique des échecs favorise le plaisir du jeu, mais pas seulement : Nous avons beaucoup d’émotions. On passe par des moments de joie et de tristesse quand on perd une partie alors qu’on était gagnant. Pour les jeunes, cela développe la concentration. La littérature échiquéenne comprend des milliers de livres ce qui fait sa richesse. L’approche de méthodologie et de travail pour s’améliorer est la même que pour n’importe quelle discipline scientifique. Cela permet également aux jeunes d’avoir une structuration mentale.
On peut apprendre les règles des échecs rapidement, entre 30 et 45 minutes. Mais savoir bouger les pièces et savoir jouer n’est pas la même chose. Sur Internet, il est possible de jouer gratuitement à des blitz et des parties rapides. L’arrivée du digital n’a pas fait d’ombre au jeu en club, contre des adversaires en chair et en os. L’une et l’autre pratique peuvent se compléter. “Les joueurs d’échecs sont vraiment des mordus. « C’est le roi des jeux ! » conclut le chargé de communication.
Pour aller plus loin : Découvrez nos vidéos d’apprentissage du jeu d’échecs
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