A partir du lundi 25 novembre à Singapour, le tenant du titre, le Chinois Ding Liren, sera opposé au jeune Indien de 18 ans Gukesh Dommaraju, pour un match en quatorze parties à cadence classique.
Doté de 2,5 millions de dollars et principalement sponsorisé par Google – une première –, le match se disputera en quatorze parties, dont la première partie est programmée lundi 25 novembre. L’Indien Gukesh aura l’avantage des pièces blanches dans la première partie.
La poignée de mains entre les deux adversaires du championnat du monde d’échecs 2024 à Singapour – Photo Maria Emelianova
La conférence de presse d’avant-match
Ding Liren et Gukesh lors de la conférence de presse. A une question de Maurice Ashley, Ding Liren a répondu. « Je pense que tout le monde choisirait de gagner en premier, mais celui qui gagnera en dernier aura le plus grand sourire » . Son secondant principal, Richard Rapport a été vu à Singapour. Quant à Gukesh, il a seulement révélé son entraîneur Grzegorz Gajewski.
Suivez la première partie du match
Le premier championnat du monde d’échecs
En 1886, dans différentes villes des Etats-Unis, s’est déroulé le premier championnat du monde d’échecs officiel. Il vit le triomphe, par 10 victoires à 5, de l’Autrichien Wilhelm Steinitz face au Polonais Johannes Zukertort. De nombreux Européens. Ainsi, chaque match pour le titre suprême a inclus au moins un représentant issu du Vieux Continent. Cette « règle » va tomber sous peu après s’être appliquée pendant cent trente-huit ans.
En effet, en cette année 2024, le championnat du monde opposera pour la première fois deux Asiatiques. Le champion du monde en titre, le Chinois Ding Liren, 32 ans, et le jeune Indien Gukesh Dommaraju, âgé de seulement 18 ans.
S’en est bel et bien fini de la suprématie de l’URSS puis de la Russie sur les 64 cases. Le centre de gravité des échecs s’est déplacé en Asie, continent où le jeu est né. Le titre mondial a été décroché par Ding Liren en 2023 face au Russe Nepomnatchi. Le premier sacre mondial obtenu par un Chinois. C’est le signal récent le plus flagrant. Mais il était possible de détecter avant un mouvement de fond quant au développement de la discipline dans les deux pays les plus peuplés du monde.
Les Chinoises ont détrôné les Soviétiques
Ainsi, la Chine a mis en place un système à la soviétique, avec une détection précoce des talents. Une politique qui a d’abord eu des répercussions sur les femmes. En 1991, Xie Jun mettait fin à l’hégémonie soviétique et devenait la première d’une longue liste de championnes du monde chinoises. Zhu Chen, Xu Yuhua, Hou Yifan, Tan Zhongyi et enfin Ju Wenjun qui détient le titre depuis 2018.
L’article complet du Monde