Les jeunes filles championnes d’échecs à Angers

Apprendre à jouer aux échecsL’actualité du jour3 exercices avec leurs solutionsnos conseils pour progresser

⭐ Jouez une partie d’échecs

Apprendre les règles du jeu en vidéo Promo -20%

Les 10 principes sur les ouverturesLes 4 stratégies de base à connaîtreInitier un enfant au jeu d’échecsLes 10 meilleurs livres d’échecsLes règles Le classement Elo

JeuxLivresLogicielsCours en vidéoTeam Building

⭐ Informez-vous avec l’actu du jour

Pornic. Les jeunes filles championnes d’échecs à Angers

Le club Pornicais Jade Échecs accueille une cinquantaine de jeunes et adultes, désireux d’apprendre à jouer aux échecs ou de se perfectionner. Un formateur diplômé d’État et plusieurs formateurs expérimentés encadrent les licenciés. Notre objectif prioritaire est la formation des jeunes, souligne Dominique Préau, président du club.

Eryn Oger, Élora Garnier et Anthéa Bacconnais – Photo © Ouest-France

Le championnat de Ligue d’échecs jeunes vient tout juste de se dérouler à Angers (Maine-et-Loire) et les championnats régionaux sont passés mixtes. « Nos féminines ont donc été confrontées dans toutes les catégories à leurs homologues masculins.

Nous enregistrons donc moins de victoires que les années précédentes, puisque le classement final par catégorie était également mixte. »

Anthéa, Elora et Eryn partiront, à Agen (Lot-et-Garonne), du 23 au 30 avril, pour participer au championnat de France catégorie jeunes.

Jade Échecs est ouvert chaque mercredi et vendredi à la Maison des associations, rue de Lorraine, à Pornic.
Contact : Dominique Préau, au 06 62 79 72 11

Les pionnières : Judit Polgar, la première femme championne d’échecs

La future championne du monde Judit Polgár à l’âge de 12 ans, en 1989 – Photo © Yves Forestier/Sygma via Getty

Vous trouvez l’héroïne du « Jeu de la dame » fascinante ? Vous adorerez la Hongroise Judit Polgàr, génie des échecs, première et unique femme à avoir vaincu, au début des années 2000, les rois qui régnaient en maîtres sur la discipline.

Au sujet du « Jeu de la dame », Judit Polgár, qui à 44 ans est désormais retirée des circuits de compétition, a eu ce commentaire : « C’est une performance incroyable, mais ils sont trop gentils avec elle. »

« Ils », ce sont les autres grands maîtres d’échecs, exclusivement des hommes, que Beth Harmon doit affronter dans la série. Depuis l’âge de 8 ans, des garçons, Judit Polgár en a affronté des centaines en tournoi, et les a battus, plus souvent que n’importe quel autre. Dans un univers où les femmes sont spectaculairement sous-représentées (88 % des joueurs seraient des hommes), la Hongroise est la seule à avoir atteint le top 10 des meilleurs mondiaux, un niveau auquel elle s’est maintenue de 1996 à 2003.

Quant aux classements féminins, Polgár les a survolés de 1988 jusqu’en 2014, lorsqu’elle a pris sa retraite. Mais le plus étonnant, dans le parcours de celle qui est aujourd’hui la meilleure joueuse de tous les temps, n’est pas tant là où elle est arrivée, mais comment elle s’y est prise.

L’histoire commence neuf ans avant sa naissance. En 1967, Lázsló Polgár, jeune Juif hongrois dont une partie de la famille a été décimée dans les camps, décide de prendre épouse. Mais, plus que le grand amour, ce que l’enseignant et psychologue recherche, c’est une sorte de partenariat. Car il a une théorie qu’il est temps de mettre en pratique.

Sa petite annonce sera donc sobrement rédigée : « Je cherche une femme pour mettre au monde et élever des génies. » Pour Lázsló, foin de talent inné, seul l’acquis compte : bien éduqué, n’importe quel enfant peut devenir un prodige.

La seule difficulté est de déterminer dans quelle discipline. Klára Alberger, une jeune professeure de langues ukrainienne, répond à l’annonce. Moins de deux ans plus tard naît Susan, que le couple, à défaut de scolariser, observera à la loupe. Quel sera le domaine de compétences dans lequel la pousser ? Maths, physique… ils hésitent encore, lorsque, à 3 ans et demi, la fillette demande à apprendre les règles des échecs.

Lázsló se frotte les mains, car « à la fois science, art et sport, ce jeu présente l’avantage de produire des résultats parfaitement mesurables : le plus fort gagne, un point c’est tout ». Pour Susan, puis pour Sofia, née en 1974, et, enfin, Judit, qui pointera son museau en 1976, la routine familiale sera la même : maman Klára s’occupe de l’enseignement général, et papa Lázsló leur apprend les subtilités de l’échiquier… cinq à huit heures par jour. Son idée fixe ? Qu’elles deviennent des championnes, même dans un univers hostile aux filles (sur les 1 700 personnes déclarées grands maîtres, seules 37 étaient des femmes).

Un grand féministe, le père Polgár ? Pas franchement. Dès qu’elles sont prêtes à faire des compétitions (à 4 ans pour l’aînée !), il refuse que Susan, Sofia et Judit jouent contre des filles, dont le niveau, dit-il, est trop faible pour qu’elles progressent. Très vite, les enfants cobayes excellent, et ce, même si Lázsló n’est pas un grand joueur. Judit commentera sobrement : « C’est l’une de ses théories, ce qui fait un grand coach n’est pas son propre niveau, mais sa ténacité et la qualité de son enseignement. Et mon père est le meilleur dans ce domaine. »

Malgré les réticences des autorités qui essaient de scolariser de force les enfants et confisquent les passeports de peur que la famille passe à l’Ouest, malgré l’antisémitisme dont les Polgár sont l’objet, malgré les critiques sur l’enfance volée des fillettes – et même si les parents assurent n’avoir jamais forcé les petites à jouer –, malgré le surnom péjoratif dont on affuble le clan dans les tournois (« Polgaria »), les trois filles Polgár tiennent bon.

Les records s’enchaînent : après avoir été meilleure joueuse mondiale à 15 ans, Susan devient grand maître à 22 ans. Sofia, elle, championne du monde junior, a réalisé la cinquième performance de l’histoire des échecs en battant les cinq meilleurs grands maîtres de l’époque alors qu’elle n’avait que 14 ans. Mais la pépite, celle qu’on surnomme la « Mozart des échecs », c’est Judit, qui remporte ses premiers tournois contre des hommes adultes à 8 ans. À 15 ans et 4 mois, elle bat le record du géant Bobby Fischer en devenant la plus jeune grand maître de l’histoire, hommes et femmes confondus.

Son plus grand fait d’armes, c’est peut-être, à 26 ans, d’avoir battu le numéro 1 mondial de l’époque, le champion Garry Kasparov, celui-là même qui dix ans plus tôt avait déclaré : « C’est un petit chien savant, elle ne m’intéresse pas. » Douce vengeance pour celle qui, à 16 ans seulement, s’était déjà payé le luxe d’écraser l’immense Boris Spassky, Français d’origine russe de 56 ans, en misant sur la rapidité. Car Judit Polgár a un style, qui ressemble étrangement à celui dont les scénaristes du « Jeu de la dame » ont doté Beth Harmon. Créativité, goût pour l’attaque, et surtout, perfection de l’analyse psychologique de l’adversaire.

En 1993, Gilles Mirallès, alors directeur technique national de la Fédération française des échecs et deux fois champion de France, expliquait à « L’Express » : « Avec les banques de données, on peut tout connaître de ses adversaires. C’est le cas de Judit [qui avait alors 17 ans, ndlr], qu’on surnomme aujourd’hui “L’Ordinateur”. Mais elle ajoute le talent et l’imagination.

Elle arrive à déstabiliser tous les joueurs, même les plus durs. » Féminine, facétieuse, Judit n’hésitait pas à se présenter habillée en rose vif ou avec des chaussures strassées dans ses tournois, aimait jouer avec ses longs cheveux et s’amusait à faire semblant d’hésiter entre les pièces de l’échiquier avant de choisir, en un éclair, une ouverture.

La joueuse, qui a pris sa retraite en 2014, se souvient avoir entendu quolibets et blagues pas drôles à ses débuts, et avoir été confrontée à une misogynie dénuée du moindre enrobage humoristique : « J’ai eu des opposants qui ont refusé de me serrer la main. Il y en a même un qui a tapé sa tête contre le plateau après avoir perdu », a-t-elle raconté. Si elle jette alors l’éponge, ce n’est pas pour échapper à un milieu rétrograde, mais parce que, désormais mariée à un vétérinaire hongrois et mère de deux enfants, elle ne voulait plus de cette vie de tournoi en tournoi, qu’elle a toujours connue.

Si jamais elle a pu reprocher à ses parents la radicalité de leur éducation, il est amusant de découvrir qu’à son tour elle a inventé une méthode pour apprendre aux enfants à jouer aux échecs, enseignée aujourd’hui dans 250 écoles. « “Le palais des échecs” a pour but d’ouvrir l’esprit et d’apprendre de façon créative et ludique », explique-t-elle. Et l’apprentissage prendrait cette fois moins de huit heures par jour… Reste une inconnue : lorsqu’elle commente de grands tournois à la télé, Judit Polgár est-elle flattée ou déçue de constater que l’actuelle meilleure joueuse, la Chinoise Hou Yifan, n’est classée que 88e mondiale ? Levez-vous, Beth Harmon en puissance, la véritable Mozart des échecs n’est pas encore détrônée !

L’intégralité de cet article est à retrouver sur Elle sous la plume experte d’Alix Girod de l’Ain.

⭐ Testez votre niveau en tactique


⭐ Trouvez 3 mats en 2, 3 et 4 coups

Les 3 exercices tactiques sont suivis des solutions

Échec et mat en 2 coups

Les Blancs jouent et matent en 2 coups

Luciano Oliveira vs Tyeoulou Kouya, Batoumi, 2018

Les échecs aident à développer des compétences analytiques

A chaque partie, un joueur se retrouve face à des problèmes à résoudre et des défis à surmonter. Les échecs aident à anticiper, à ne pas se précipiter et à bien peser le pour et le contre de chaque décision. Comme dans la vie de tous les jours, où l’on essaie de prendre les meilleures décisions possibles pour obtenir des résultats positifs.

Échec et mat en 3 coups

Les Blancs jouent et matent en 3 coups

Iulija Osmak vs Andreea-Marioara Cosman, Batoumi, 2018

Les échecs apprennent à gérer la pression

C’est lors d’une partie d’échecs intense, dans laquelle on donne tout, que l’on apprend à rester calme malgré la pression. Prendre la décision critique en temps limité pour assurer la victoire nécessite une concentration totale et un calme profond, qui permet à votre cerveau de fonctionner au maximum de ses capacités. Toute notre vie, nous sommes confrontés à des dates-butoirs, à des défis difficiles, au trac des entretiens… Comme dans une partie d’échecs, il faut savoir rester confiant et calme malgré la pression pour réussir au mieux.

Échec et mat en 4 coups

Les Blancs jouent et matent en 4 coups

Le Thao Nguyen Pham vs Alnaimat Raya, Batoumi, 2018

Les échecs favorisent la bonne santé du cerveau

Le jeu d’échecs stimule la croissance de dendrites, ces corps qui envoient des signaux aux cellules neuronales du cerveau. Avec plus de dendrites, la communication neurale dans le cerveau s’améliore et devient plus rapide. L’interaction et les activités avec d’autres personnes stimulent également la croissance de dendrites. Pratiquer régulièrement le jeu d’échecs en famille, avec des amis ou dans un club est ainsi une expérience idéale.

Les solutions des 3 exercices tactiques

Échec et mat en 2 coups : 1. De8+ Rg7 2. h6#

Échec et mat en 3 coups : 1. Th7+ Rxh7 2. Txf7+ Rh8 3. Dg7#

Échec et mat en 4 coups : 1. Ch6+ Fxh6 2. Dg6+ Rf8 3. Dxh6+ Rg8 4. Dg7#

Parce que la pratique jeu d’échecs développe les softskills appréciées du monde de l’entreprise : la vision, la stratégie, la résolution de problèmes, la gestion du stress, la capacité à prendre des décisions, la gestion du temps…

Nous vous proposons chaque jour 3 exercices d’échecs tirés de tournois internationaux pour progresser durablement. De difficulté progressive, mat en 2 coups en vert, mat en 3 coups en orange et mat en 4 coups en rouge, nous vous conseillons de vous concentrer pendant 5 minutes maximum sur chaque diagramme.

Si vous ne trouvez pas une solution dans le temps maximum imparti, pas de panique ni d’acharnement thérapeutique ! Revenez sur cet exercice un peu plus tard dans la journée. Enfin, comparez vos solutions avec celles qui sont données en fin d’article sur un échiquier dynamique. Une manière efficace de progresser est de chercher par soi-même avant de découvrir la solution

Pour aller plus loin, feuilletez notre catalogue de cours en vidéo pour apprendre simplement à jouer aux échecs et/ou vous perfectionner

⭐ Progressez avec nos cours en vidéo

Vous avez toujours voulu apprendre ou (ré)apprendre à bien jouer aux échecs. Nous vous accompagnons ! Du tout débutant au joueur de club, vous trouverez dans cette page les ressources pour bien débuter et progresser durablement avec nos cours en vidéo.

Notre catalogue s’enrichit régulièrement de nouveaux modules. Consultez régulièrement cette page pour suivre notre actualité.

Renseignez-vous sur nos animations collectives en présentiel pour les salariés en entreprise. Au programme, organisation d’ateliers d’idéation, gestion de projet, apprentissage des techniques de co-construction et résolution de problèmes en collectif notre atelier de jeu d’échecs en entreprise.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *