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Le quotidien Le Parisien vient de publier un bel article sur Maxime Vachier-Lagrave, le numéro 1 des échecs français originaire du Val-de-Marne.
Le Plessis-Trévise, ce lundi 3 août 2015. Maxime Vachier-Lagrave, le numéro 1 français aux échecs et 16e joueur mondial, est de passage dans sa ville d’origine entre deux tournois à l’étranger – Photo © Le Parisien
« Quand on jouait l’un contre l’autre, il me mettait des raclées… » Eric Birmingham est professeur d’échecs. En 1996, on lui présente, dans le club de Créteil où il donne des cours, un petit bonhomme de 5 ans et demi.
Les progrès fulgurants du champion d’échecs
Un peu moins de 9 ans plus tard, Maxime Vachier-Lagrave, ou MVL, devient à 14 ans l’un des plus précoces grands maîtres internationaux. A 19 ans, il remporte le titre de champion du monde junior. En 2011, il vient à bout du meilleur joueur du monde, le norvégien Magnus Carlsen.
Ce destin brillant, son premier entraîneur l’avait prédit depuis longtemps : « Maxime est un génie. J’ai vite compris qu’il avait ce don : il calculait tout à une vitesse prodigieuse et se trompait très rarement. Un jour, il a battu sur Internet un grand maître alors qu’il discutait et plaisantait avec moi en même temps ! » Aujourd’hui, le joueur de 24 ans, 16e joueur mondial et numéro 1 français, participe au Grand Chess Tour qui réunit la fine fleur des joueurs d’échecs.
Pour se mêler à cette lutte, être un surdoué du calcul mental ne suffit pas. « Un match peut durer jusqu’à 6 ou 7 heures, explique MVL, et pendant un tournoi on joue tous les jours. Cela implique une hygiène de vie et une pratique sportive quotidienne pour pouvoir maintenir le niveau de concentration le plus élevé possible pendant toute la partie. » Parce qu’aux échecs, la moindre déconcentration peut être fatale : « On peut gâcher 4 heures de match et la très grosse préparation d’avant match en jouant un coup trop rapide. Ça ne pardonne pas à ce niveau-là. »
Quand il ne participe pas à un tournoi, le numéro 1 français retourne à son port d’attache : le pavillon familial du Plessis-Trévise dans lequel il a grandi. Des moments pour déconnecter des échecs ? Pas forcément. « C’est quelqu’un de malicieux qui a toujours envie de jouer, assure son ancien entraîneur, même pour le plaisir, en dehors des tournois. » Même réponse de l’intéressé : « Il y a des moments de frustration quand on fait ça pour vivre, mais je n’échangerais jamais ma vie contre une autre. »
Pour en savoir plus : L’article du Parisien