Nimzovitch, le pédagogue des échecs

Né en 1886 à Riga en Lettonie et décédé en 1935 à Copenhague au Danemark, Aaron Nimzovitch fut d’abord un joueur d’échecs russe puis danois qui révolutionna le noble jeu par ses idées innovantes.

Nimzovitch, l'hypermoderne des échecs © Chess & Strategy

L’Histoire des échecs

On lui doit également 4 idées qui ont enrichi la théorie des ouvertures aux échecs. La défense Nimzo-indienne (1.d4 Cf6 2.c4 e6 3.Cc3 Fb4), la défense Nimzovitch du pion roi (1.e4 Cc6), la variante Nimzovitch de la défense sicilienne (1.e4 c5 2.Cf3 Cf6) et une pirouette dans la Benoni ( 1.d4 Cf6 2.c4 e6 3.Cc3 c5 4.d5 exd5 5.cxd5 d6 6.Cf3 g6 7.Cd2 avec l’idée 8.Cc4). 

D’origine juive, Aaron Nimzovitch apprend à jouer aux échecs à l’âge de 8 ans. Il arrête au bout d’un an ses études de philosophie entamée à Berlin pour se consacrer au jeu d’échecs. Champion de Russie en 1914, l’apogée de sa carrière échiquéenne couvrira les décennies 1920-1930.

Bien qu’appartenant à l’élite échiquéenne de l’époque, Nimzovitch est surtout connu et respecté pour ses talents de pédagogue. Il est l’un des fondateurs de l’école hypermoderne et l’auteur d’un ouvrage didactique, toujours étudié de nos jours, Mon système « Mein System », dans lequel il présente les bases de sa théorie. Datant de 1926, l’ouvrage a donné lieu à une suite : Pratique de mon système. Nous vous recommandons également son ouvrage de stratégie au sujet du blocage aux échecs, traduit chez Olibris et préfacé par Christian Bauer.

Parmi ses nombreux apports, analysés en détail dans son ouvrage de référence, on peut citer l’approfondissement des concepts de prophylaxie, de surprotection et de louvoiement.

La partie immortelle du Zugzwang.

Pour conclure cette petite biographie, voici une partie d’échecs jouée en mars 1923 entre Friedrich Sämisch et Aaron Nimzowitsch lors du tournoi de Copenhague qui se conclut par une situation extrêmement rare. La paralysie, encore appelée Zugzwang aux échecs, ne doit être entendue ici qu’au sens large du terme. Les objets de paralysie sont les colonnes, certains points et les « officiers ennemis » qui ne sont mis pat de manière terrifiante qu’à la toute fin. Voici cette célèbre partie d’échecs analysée.

Pour en savoir plus : L’Histoire des champions en vidéo

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