Chanteur des Double-Six, organiste considérable, accompagnateur de Kenny Clarke, Stan Getz dit de lui : « La créativité d’Eddy Louiss relève du génie. Il pratique plein d’instruments. Ces derniers, chez lui, ne comptent pas en tant que tels. Il pourrait faire de la musique avec un bout de bois. »
Il faudra environ dix secondes au joueur d’échecs mélomane de bonne foi pour admettre que le rythme qui coule ici ne se rencontre qu’assez rarement.
Monsieur Eddy a donné à cet album pour le label Dreyfus Jazz, le titre du premier morceau, Sentimental feeling : un thème d’une simplicité essentielle, brute, taillé dans le chêne, joué sans aucune fioriture superfétatoire par un trio de musiciens dont les cœurs battent d’une même pulsation.
Une musique en arc-en-ciel qui fait claquer des doigts. Louiss attaque !
il me semble que la photo montre plutôt maurice vander.