NOTRE SELECTION DES MEILLEURS LIVRES D’ÉCHECS

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Comment choisir un bon livre d’échecs pour débuter ou progresser parmi l’offre pléthorique ? Cela résulte d’une bonne adéquation entre l’âge et le niveau de jeu du lecteur pour bien assimiler les idées, et la pédagogie de l’auteur pour maintenir son intérêt jusqu’à la fin.

Jazmin vous fait visiter notre librairie d’échecs

Nous vous proposons une sélection d’ouvrages que nous avons appréciés et que nous utilisons pour nos cours d’échecs.

Sommaire :

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LES LIVRES AUX ECHECS

Quels ouvrages faut-il avoir lu pour parler échecs dans un repas de famille et être brillant si l’on ne veut pas être mat !

Les romans et livres généralistes aux échecs

L’Intelligence de l’échiquier de Marie Sebag

Si vous étiez joueur d’échecs, quel serait votre profil psychologique ? Comment une championne prépare-t-elle une compétition à fort enjeu, ou n’importe quel moment important de la vie ? Et la visualisation, comme dans la série Le Jeu de la dame : bullshit ou vrai outil universel ? Les réponses dans le livre de Marie Sebag, un excellent ouvrage de développement personnel

.Le Joueur d’échecs de Stephan Zweig

Qui est cet inconnu capable d’en remontrer au grand Czentovic, le champion mondial des échecs, véritable prodige aussi fruste qu’antipathique ? Peut-on croire, comme il l’affirme, qu’il n’a pas joué depuis plus de vingt ans ? Voilà un mystère que les passagers oisifs de ce paquebot de luxe aimeraient bien percer. Le narrateur y parviendra. Les circonstances dans lesquelles l’inconnu a acquis cette science sont terribles. Elles nous reportent aux expérimentations nazies sur les effets de l’isolement absolu, lorsque, aux frontières de la folie, entre deux interrogatoires, le cerveau humain parvient à déployer ses facultés les plus étranges. Une fable inquiétante, fantastique, qui, comme le dit le personnage avec une ironie douloureuse, « pourrait servir d’illustration à la charmante époque où nous vivons ».

Le Jeu de la dame de Walter Tevis

Kentucky, 1957. Après la mort de sa mère, Beth Harmon, neuf ans, est placée dans un orphelinat où l’on donne aux enfants de mystérieuses “vitamines” censées les apaiser. Elle y fait la connaissance d’un vieux gardien passionné d’échecs qui lui en apprend les règles. Beth commence alors à gagner, trop vite, trop facilement. Dans son lit, la nuit, la jeune fille rejoue les parties en regardant le plafond où les pièces se bousculent à un rythme effréné. Plus rien n’arrêtera l’enfant prodige pour conquérir le monde des échecs et devenir une championne. Mais, si Beth prédit sans faute les mouvements sur l’échiquier, son obsession et son addiction la feront trébucher plus d’une fois dans la vie réelle.

POUR BIEN DEBUTER AUX ECHECS

Quels ouvrages choisir pour un débutant ou un faux débutant : les livres pour (ré)apprendre à jouer aux échecs.

Les règles du jeu et les premiers éléments de combinaison

Si vous êtes débutant aux échecs, alors foncez sur la référence n°1, l’incontournable “1064 exercices pour bien débuter aux échecs” de Stéphane Escafre. C’est un must avec son tome 2 intitulé 1000 exercices pour bien progresser aux échecs. Nous aimons également les échecs pour les Nuls, un ouvrage bourré d’humour.

1064 exercices pour bien débuter aux échecs

Cet ouvrage très complet enseigne en détail toutes les techniques de base utilisées par les joueurs de club et les grands maîtres. Le lecteur commencera avec des questions sur les règles du jeu comme le roque, la prise en passant, le pat. Il continuera avec des exercices de mat en un coup, avant de se diriger vers des combinaisons plus complexes. Chaque sujet est traité de manière progressive, avec une difficulté croissante. Vérifiées par ordinateur, les solutions insistent sur les notions essentielles qu’il faut avoir assimilées avant de continuer.

1000 exercices pour bien progresser aux échecs

Le complément du livre précédent. Ayant pour objectif d’être concret et pratique, l’auteur a sélectionné un millier de parties pour présenter le moment clé, celui où l’heure du calcul est arrivée. Il n’y a pas de hasard aux échecs, mais souvent le perdant affirme que son adversaire a eu de la chance. La chance aux échecs, c’est le coup que vous calculerez plus loin que votre adversaire, la pièce que vous placerez de manière plus harmonieuse. « La chance est quelque chose que vous devez travailler », dit le grand-maître russe Peter Svidler… alors entraînez-vous avec ce livre !

Les Échecs pour les nuls

Un excellent ouvrage pédagogique dans l’esprit de la collection “Pour les Nuls”. Nous y avons trouvé de nombreux conseils repérés par des pictogrammes. L’apprentissage se trouve facilité par la présence de pavé synthétique en grisé regroupant des “règles”, comme par exemple comment jouer les finales. Nous le conseillons vivement aux débutants et à tous les joueurs amateurs. Nous aimons beaucoup les “Top10”, en particulier en page 319, les 10 français qui ont marqué l’histoire des échecs !

POUR LES JOUEURS DE CLUBS

Pour un joueur d’échecs occasionnel ou un joueur de club ayant un niveau Elo compris dans la fourchette [1400-2000]

Les leçons de stratégie aux échecs

50 leçons de stratégie

Qu’est-ce que la stratégie ? Cela inclut la connaissance des thèmes, l’élaboration des plans, l’évaluation des positions, faire la différence entre ce qui doit être calculé et ce qui est facultatif. Par opposition, la tactique représente le calcul des variantes. Le premier livre s’adresse aux joueurs connaissant quelques thèmes stratégiques de base comme « pion passé », « Fous de couleurs opposées », « blocage » etc. Il contient des exercices de difficulté variée. Certains sont relativement simples à résoudre, d’autres sont plus complexes et peuvent être envisagés comme sujets de réflexion. De cette manière, la situation peut être plus ou moins bien comprise et l’enjeu n’est pas seulement de trouver la solution. Ainsi, l’étude de chaque position proposée profitera à des joueurs de différents niveaux.

Les secrets de l’initiative aux échecs

Le très expérimenté entraîneur d’échecs Xavier Parmentier nous détaille dans cet ouvrage, comment prendre l’initiative du jeu à son compte et imposer sa loi sur l’échiquier. La méthode EPM = Echec Prise Menace, exposée dans le chapitre 2, nous réconcilie avec l’efficacité tactique à l’image du brillant Pillsbury terrassant Lasker. Ce livre, le premier consacré à l’initiative aux échecs, aurait pu s’intituler Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’initiative sans jamais oser le demander.

Les principes fondamentaux des échecs

Quand on lui a demandé, en 1984, quel était le plus grand livre d’échecs jamais écrit, le multiple champion du monde Mikhail Botvinnik a répondu : “Sans conteste, Les principes fondamentaux des échecs de Capablanca. Il est encore d’actualité et intéressant pour des joueurs de tous niveaux. ” Et ce qui était vrai alors ne l’est pas moins aujourd’hui ; tant le livre du génial Cubain témoigne d’une compréhension profonde des échecs, va droit à l’essentiel et se distingue par son caractère intemporel. Si vous commencez à jouer ou si vous n’avez encore que peu d’expérience, la meilleure façon de progresser est de faire des Principes fondamentaux des échecs votre livre de chevet. Imprégnez-vous des principes de ce livre, jouez souvent, et vous partirez sur d’excellentes bases. Si vous avez déjà une certaine expérience mais avez l’impression de plafonner, c’est très probablement que vous n’avez pas encore bien assimilé certains principes de ce livre. Lisez-le en vous demandant dans quelle mesure vous appliquez dans vos parties les principes fondamentaux des échecs, et vous serez rapidement en mesure de franchir un nouveau palier.

Les entraînements à la tactique aux échecs

Le manuel du tacticien

Un livre intemporel mais aussi d’actualité. Cet ouvrage sur les échecs présente le cours de tactique des grands maîtres bulgares Dejan Bojkov et Vladimir Georgiev. La première partie vous permettra d’intégrer en profondeur les méthodes tactiques de base (clouages, déviations, surcharges, etc.), de façon à sentir les moments clés. La seconde partie vous montrera comment utiliser cet arsenal dans le contexte stratégique d’une attaque sur le roque. Les exemples sont tirés de parties récentes et de nombreux exercices vous permettent d’appliquer tout de suite les connaissances acquises même si vous ne trouverez pas ici le fameux coup du parapluie bulgare

Maîtriser la tactique aux échecs

Améliorer ses facultés de calcul est la meilleure façon de progresser rapidement. Encore faut-il connaître de nombreuses positions typiques comportant une combinaison probable. De l’amateur au joueur de compétition, ce livre aidera tout un chacun à aiguiser sa vision tactique en reconnaissant les schémas menant à une combinaison. De 20 à 30 exercices illustrent chaque thème. Ils sont tous tirés de la pratique à haut niveau y compris des compétitions entre jeunes. Ce livre est aussi un antidote au manque de confiance. Voir les coups à l’avance et être certain de ses calculs demande de l’assurance. En débutant par n’importe quel chapitre, on peut s’exercer à calculer encore et encore. Comme le disait le champion du monde Capablanca : Soyez sûr de vos décisions.

Gagner aux échecs (même quand on débute)

Kévin Bordi et Samy Robin vous ouvrent leur univers de passionnés et vous embarquent à la découverte des échecs. Grâce à leur approche singulière du jeu, ils démystifient les codes et guident vos pas sur le chemin de la victoire. Avec plus de 450 diagrammes commentés, vous découvrirez les clés et astuces pour jongler entre les tactiques, peaufiner vos stratégies et comprendre enfin ce qu’il se passe dans la tête des champions. Pédagogique et complet, de l’ouverture à la finale, vous ne serez plus jamais démuni face à un échiquier et trouverez enfin des réponses adaptées pour progresser et repousser vos limites.

Les livres pour se constituer un premier répertoire d’ouvertures

Répertoire d’ouvertures efficace pour joueur d’échecs paresseux

Fallait bien que cela arrive un jour. La cigale aime la sieste et les parties d’échecs tranquilles… C’est pour cela qu’Olibris nous gratifie aujourd’hui d’un manuel digeste pour amateurs zen en moins de 200 pages.

Répertoire des ouvertures pour le joueur d’attaque

Première phase d’une partie d’échecs, l’ouverture est capitale. La stratégie de l’ensemble du jeu – et donc le résultat final – y est inscrite. Toutefois, pour commencer à jouer aux échecs avec succès, point n’est besoin d’un savoir encyclopédique. Il importe, d’abord, de parfaitement saisir le sens de ce que l’on joue. Ce {Répertoire d’ouvertures pour le joueur d’attaque} réunit, {pour le débutant comme pour l’amateur déjà confirmé}, les principales lignes d’attaque agressives. Il constitue un véritable mini-arsenal qui permettra au joueur de devenir très vite opérationnel et même redouté dans les compétitions d’amateur de tous niveaux.

Comment jouer l’ouverture aux échecs

Aux échecs, le problème de tout débutant est de savoir comment jouer les premiers coups d’une partie, qu’il ait les Blancs ou les Noirs. Ce domaine de la théorie des ouvertures est devenu tellement vaste et complexe qu’il se sent facilement découragé. Cet ouvrage, en lui présentant les principales ouvertures, lui permettra de se faire une idée juste de ce que les joueurs d’échecs se contentent de nommer ” la Théorie “. Ces ouvertures sont examinées dans leurs lignes principales avec une extrême concision, en évitant un excès de variantes propre à l’embrouiller, et en dégageant de façon claire les idées clefs qu’il lui faudra respecter. Une approche simple, indispensable à ceux qui voudront se livrer ensuite à une étude plus approfondie et spécialisée.

Maîtriser les ouvertures aux échecs

Jouez 1.e4 e5 !: Un répertoire classique

Maîtriser un répertoire d’ouvertures fiable constitue un avantage considérable : cela vous permet d’obtenir de bonnes positions au sortir de l’ouverture sans dépenser trop de temps et d’énergie, et de bien vous orienter dans le milieu de partie ou la finale qui s’ensuit. Cela est particulièrement important quand on doit affronter le plus populaire des premiers coups, qui est aussi celui qui peut le plus rapidement poser des problèmes aux Noirs : 1.e4.

Dans ce livre, le grand expert des ouvertures Nikolaos Ntirlis vous invite à suivre l’exemple des géants de l’échiquier que sont le champion du monde Magnus Carlsen, son challenger Fabiano Caruana, les anciens champions du monde Anand, Karpov, Spassky et tant d’autres : opter pour une approche classique et jouer 1…e5 !

Jouez 1.e4! – Tome II: Française et les lignes secondaires de la Sicilienne

Le grand maître John Shaw vous propose un répertoire complet pour les Blancs, basé sur le coup 1.e4. Ses analyses, très soigneuses et aidées des meilleurs logiciels supervisés par une équipe de haut niveau, sont conçues pour résister à l’épreuve du temps. De nombreuses parties complètes commentées vous aideront à trouver le plan juste en milieu de partie. Le tome II traite de la défense Française et des lignes rares de la Sicilienne.

Jouez 1.d4 d5 !: Un répertoire classique

Ce livre offre un répertoire complet pour affronter 1.d4 avec les Noirs. Le Gambit-Dame Refusé, sous une forme popularisée par Vladimir Kramnik (le champion qui a ravi le titre mondial à Kasparov), formera la base de votre répertoire, et vous serez très bien préparé contre la Catalane, le Système de Londres et les autres déviations. Les plans typiques et les structures de pions associées sont très clairement expliqués.

Des livres pour appronfondir sa connaissance des finales

Tout le monde s’accorde sur les bénéfices d’une bonne connaissance de la théorie des fins de parties. Entre autres :

  • il est très satisfaisant de savoir conclure à son avantage une partie que l’on a dominée – ou d’obtenir la partie nulle après une âpre défense,
  • en sachant où l’on va, on traite bien mieux la phase délicate de transition entre milieu de partie et finale – on sait quelles pièces échanger ou non, et où placer ses pions
  • contrairement à la théorie des ouvertures, la théorie des finales évolue très lentement – à de rares exceptions près, les connaissances acquises restent toujours valables.

Entraînement aux finales

Ce livre présente 15 leçons sur les fins de partie. Tous les types de finales élémentaires sont couverts, et les principes les plus importants des finales complexes exposés. Chaque leçon s’ouvre sur un exemple commenté, ensuite le lecteur est invité à résoudre une quinzaine d’exercices. Commentées, les solutions apportent les éclaircissements théoriques indispensables à une bonne compréhension des finales, ainsi que de nombreux conseils pratiques. Un 16e chapitre permet de tester les connaissances acquises. Le livre se clôt sur un chapitre de conseils aux entraîneurs, dont la lecture peut très bien précéder celle du reste de l’ouvrage.

Les 100 finales qu’il faut connaître

Ce livre destiné aux joueurs ambitieux compte 430 exercices ardus, pour une étude active des finales. Apprendre les fins de partie aide grandement la compréhension globale du jeu d’échecs et permet de mieux utiliser ses pièces en toute circonstance. Cependant, connaître la théorie ne suffit pas, et le grand maître Jacob Aagaard vous donne dans ce livre un matériel d’entraînement de qualité exceptionnelle.

Le jeu en finale aux échecs

Ce livre destiné aux joueurs ambitieux compte 430 exercices ardus, pour une étude active des finales. Apprendre les fins de partie aide grandement la compréhension globale du jeu d’échecs et permet de mieux utiliser ses pièces en toute circonstance. Cependant, connaître la théorie ne suffit pas, et le grand maître Jacob Aagaard vous donne dans ce livre un matériel d’entraînement de qualité exceptionnelle.

POUR LES ENFANTS

Enfin, pour initier les jeunes enfants de moins de 8 ans, nous vous suggérons les échecs un jeu d’enfant de Murray Chandler et Helen Miligan. Et pour travailler les combinaisons, “Tactimania” de Glenn Flear. Excellente lecture !

Les livres d’initiation aux échecs à partir de 6 ans

Les échecs, un jeu d’enfant !

Si votre enfant débute aux échecs et ne connait pas encore les règles du jeu, ce livre lui sera très utile. Les échecs, un jeu d’enfant écrit par Murray Chandler et Helen Mulligan permet une initiation en douceur et avec humour au plus grand des jeux de stratégie.

Tactimania : Trouvez la combinaison gagnante

Ce livre s’adresse aux joueurs occasionnels ou de club jusqu’au niveau maître, le degré de difficulté des exercices etant à chaque fois clairement indiqué. Le classement thématique des positions est conçu de façon à développer l’intuition du lecteur, qui sera ensuite mieux à même de profiter de ses acquis dans ses propres parties. L’ouvrage s’achève sur un test qui permet d’évaluer son niveau. Tactimania, c’est le plaisir de la combinaison. Si vous aimez le jeu d’échecs, et surtout la tactique, et si vous désirez vous améliorer dans ce domaine, alors ce livre est fait pour vous.

Comment battre Papa aux échecs

La meilleure façon de gagner aux échecs, c’est encore de faire mat ! On peut très bien y arriver même contre un adversaire difficile, que ce soit Papa ou un copain qui joue depuis longtemps. Pour cela, il faut bien connaître les principaux schémas de mat, ceux qui se retrouvent souvent dans la pratique. Dans ce livre, le grand maître Murray Chandler explique 50 tableaux de mat qui, bien assimilés, constitueront un arsenal redoutable.

Les questions les plus fréquemment posées par nos lecteurs (FAQ)

Dois-je copier les grands-maîtres ou adopter mon propre style ?

La réponse est claire : il faut être heureux durant la partie et donc suivre son propre chemin. Un joueur agressif jubile en attaque, un défenseur-né est particulièrement heureux replié derrière ses lignes. Le défenseur ne doit cependant pas oublier qu’il faut aller chercher la victoire et donc préparer dès que possible la contre-attaque.

On ne peut pas être performant si l’on est seulement attaquant ou seulement défenseur. Le « coup parfait » aux échecs est d’ailleurs un coup qui attaque et défend simultanément.

Il faut donc construire son répertoire d’ouvertures en fonction du type de positions que l’on veut obtenir. Il ne faut pas copier tel grand-maître parce qu’il est spécialiste de telle défense. Il est vrai que l’enthousiasme pousse souvent un joueur à se lancer dans une variante après avoir vu une partie instructive qui résume en quelque sorte la ligne de jeu.

Mais attention, ce qui correspond à un joueur X, ne nous correspond peut-être pas. Si l’on se trompe de défense, on peut perdre des années (même si on apprend toujours quelque chose) et accumuler des mauvais résultats. Prenez le temps de vérifier les variantes vous-même. Quand vous pensez être prêt, affrontez un moteur de jeu et jugez votre efficacité. Soyez objectif.

Si vous avez la chance d’avoir un entraîneur, demandez-lui de vous démontrer le bien-fondé des variantes qu’il vous recommande. Si la démonstration est probante, alors seulement vous pourrez avoir confiance en lui.

D’où provient exactement le mot « échecs » ?

Le mot « Echecs » avec une majuscule vient de l’arabe « cheikh » (chef ou sage), à prononcer « chir ». Il est écrit eschac dans la chanson de Roland en 1080. Le mot « eschac » doit être différencié du mot allemand « escac », butin, à l’origine du mot « échec », sans majuscule, à connotation négative.

Le nom de notre sport (Echecs) doit donc comporter une capitale pour le distinguer du mot « échec ». Quant au mot « échiquier », il vient pour sa part du vieux français « eschaquier » (1130) – mot repris par l’administration financière anglaise.

Quand doit-on proposer la nullité ?

La proposition de nulle peut constituer parfois un véritable traquenard pour le joueur adverse. Voici l’une de ces circonstances favorables.

L’adversaire désire gagner et va se retrouver, après notre prochain coup, face à un choix crucial :

  • Première option : placer un sacrifice tentant
  • Seconde option : jouer un coup tranquille qui maintient le statu quo

Si l’on est sûr que le sacrifice est faux, il est judicieux de proposer la nullité après avoir joué son coup. Il est en effet difficile pour l’adversaire de conserver sa maîtrise à ce moment déstabilisant, en éventant le piège tactique et en choisissant la ligne de jeu calme après avoir décliné la nulle.

La proposition de nulle s’impose aussi au moment où l’on sent que l’on perd pied complètement alors que l’on dispose encore d’une légère supériorité matérielle, difficile à exploiter ; par exemple une qualité de plus en échange d’un pion alors que l’adversaire dispose de pièces un peu moins postées.

Enfin la proposition de partage du point est conseillée pour s’épargner une perte d’énergie en milieu de tournoi lorsque l’on est sûr que la nulle sera l’issue finale.

Quels sont les objectifs du milieu de jeu ?

Une victoire se construit en accumulant de petits avantages, en conservant l’initiative des opérations et en obligeant l’adversaire à prendre des décisions difficiles. Les trois objectifs fondamentaux de milieux de jeu peuvent néanmoins être résumés par le mot-clef SPA. Non pas Société Protectrice des Animaux, mais :

  • Prise de la Septième traverse (en empruntant les colonnes ouvertes) ; outre l’avantage psychologique qu’elle procure, permet de prendre des pions et de mettre en péril le roi adverse.
  • Obtention d’un Pion passé de façon à fixer une ou plusieurs pièces adverses en position de bloqueur et donc de dégarnir une autre zone de l’échiquier. Le pion passé peut refouler des pièces adverses et nous permet « d’accrocher » nos pièces.
  • Attaque & Affaiblissement du camp adverse en vue de conserver l’initiative, de détruire la structure de pions adverse et de désynchroniser les pièces adverses. C’est ce qu’on appelle le jeu positionnel. Le harcèlement permanent est particulièrement payant.

Néanmoins, ces trois objectifs ne suffisent pas. Le but suprême est la « mise en zugzwang » où l’adversaire, voyant ses possibilités réduites, tente une opération inconsidérée pour avoir l’impression de jouer, et perd.

J’ai entendu parler du « jeu des couleurs sur l’échiquier » De quoi s’agit-il ?

Il est possible de déchiffrer une partie selon les couleurs sur lesquelles sont placées les pièces des deux camps en se demandant : « Comment les blancs contrôlent-ils les blancs ? Comment les blancs contrôlent-ils les noirs ? »

La stratégie la plus simple est le débordement qui consiste à attaquer la couleur la moins bien contrôlée par l’adversaire.

La stratégie la plus risquée consiste au contraire dans l’agression où l’on attaque la couleur la mieux contrôlée par l’adversaire ; c’est-à-dire le piédestal adverse.

En règle générale, il est recommandé de contrôler les deux couleurs de manière équilibrée afin d’échapper à tout débordement adverse.

Si une position n’autorise pas un calcul évident et échappe aux raisonnements les plus subtils, c’est généralement le principe des couleurs qui l’emporte. De manière générale, il est dangereux de céder complètement une couleur à l’adversaire.

J’ai entendu parler des apports considérables du champion du monde Steinitz. Quels sont-ils ?

Wilhelm Steinitz (1836-1900) abandonne ses études universitaires de mathématiques à Vienne en décidant « d’épouser » la carrière de joueur professionnel. Malgré une santé fragile, de faibles moyens et une irritabilité qui ne lui attire pas la sympathie, il démontre rapidement sa virtuosité sur l’échiquier et au jeu à l’aveugle.

On peut dire que Steinitz est l’inventeur de la stratégie moderne et du jeu défensif de haut niveau. C’est à lui que l’on doit la notion de pion faible, pions isolés et doublés, les avantages de la majorité de pions à l’aile dame, de la paire de fous ainsi que la stratégie des positions fermées que ses prédécesseurs préféraient éviter.

Parmi ses recommandations : « Il faut acquérir un avantage positionnel avant d’envisager une quelconque combinaison. »…

« Quand une situation s’équilibre, les forces et les faiblesses des deux camps se neutralisent » … « Le fondement du plan est une estimation précise. »

En étudiant ses parties et celles de ses adversaires, Steinitz découvre les lacunes de l’attaque à tout prix d’Anderssen (perfectionnée par Morphy) qui n’est valable que lorsque l’adversaire est maladroit en défense ; Il décide donc de renforcer les techniques du jeu défensif. Ce travail lui permet de s’accrocher à de très nombreux pions sacrifiés par ses adversaires et de l’emporter des centaines de fois ! En 1882, on dit de Steinitz : « Ce petit homme nous a appris à jouer aux échecs. »

Ses conseils sont si nombreux et si éparpillés qu’il influença des champions de manière très différente durant des dizaines d’années.

Le champion américain Paul Morphy est-il mort fou ?

Un épisode peu connu de la vie de Morphy est la rencontre de sa vie en 1858 lors de son premier voyage à Paris. Morphy est effectivement tombé éperdument amoureux d’une belle Parisienne. Hélas pour lui, tout ne se passa pas comme il l’aurait voulu. La guerre de Sécession éclate en 1861. Missionné par le Sud, Morphy retourne en France en 1862 pour chercher probablement des alliés dans la vielle Europe. Il en profite pour battre Arnous de Rivière par 9 à 3 et rencontrer sa bien-aimée qui ne veut toujours pas le suivre en Amérique.

Morphy vient pour la troisième fois à Paris en 1867 pour décider sa belle mais en vain. Suite à cet échec sentimental, Morphy développe en 1870 plusieurs phobies, notamment de persécution envers son beau-frère, Sybrandt, qui administre à son profit l’héritage paternel. On tente d’interner Morphy, mais il démontre aux médecins qu’il est parfaitement lucide. Conséquence de sa dépression sentimentale et aussi dans une moindre mesure de la défaite du « Sud » qui a ruiné sa famille, Morphy a le regard fixe et parle tout seul. En 1884, sa mère le retrouve mort dans sa baignoire. De là à dire qu’il est mort fou, est pour le moins exagéré.