Chaque mardi, notre ami le maître international canadien d’échecs Jean Hébert nous propose sa lettre d’information HPE. Jean porte avec élégance le Polo Collector Chess & Strategy collection automne 2010.
Louise – Gerard Berliner
La crème du Championnat élite: plus riche que prévu
Lorsqu’on recherche les parties les plus remarquables d’un tournoi local il ne faut pas s’attendre à trouver la même richess de contenu que dans un super-tournoi de GM ou le championnat de Russie où toutes les parties sont de haut niveau. Il faut donc, à mon avis, ajuster les prix en conséquences. Si aucune partie ne se distingue par une combinaison ou des coups particulièrement brillants, on peut, au lieu de décerner un “prix de beauté” (la plus haute distinction) difficilement justifiable, se rabattre sur un “prix de la meilleure partie” pour un combat chaudement disputé, relativement dénué d’erreurs graves. D’ailleurs en rejouant des parties du volume Antology (sic) of Chess Beauty qui est une collection de parties ayant remporté des prix, on remarque un bon nombre d’exemple plutôt banals ce qui s’explique aisément.
Pourquoi comment ?
D’abord les juges n’ont pas toujours la matière première espérée sous la main. Ensuite, ce ou ces juges n’ont pas forcément les compétences nécessaires ou le temps voulu pour faire les meilleurs choix. Ainsi au tournoi d’Hastings en 1984, j’ai été “victime” du prix de beauté alors que j’aurais dû, à mon avis, en être le récipidiendaire pour une autre partie bien plus méritoire. Heureusement cette partie a échappé au volume cité plus haut. Mais c’est une autre histoire que je garde pour une autre occasion.
Le championnat élite du Quebec
Pour un tournoi ouvert comme le Championnat Élite du Québec (2e version 2010) ou le niveau des joueurs est plutôt disparate (entre 1800 et 2600), il faut donc selon moi trouver d’abord les parties et ensuite établir la liste des prix en conséquences. Est-ce que j’ai examiné tous les coups de toutes les parties ? Presque
mais j’ai fait une première élimination en regardant d’abord les derniers coups de chaque
partie, pour écarter celles qui se terminaient sans éclat…
de Jean Hébert dans