4e partie ce mercredi au championnat du monde d’échecs entre le Norvégien de 22 ans Magnus Carlsen et le tenant du titre indien de 43 ans Viswanathan Anand. Rien de bien folichon pour l’instant avec trois premières parties nulles entre Carlsen et Anand en 16, 25 et 51 coups. L’Europe a besoin de rêver alors comment Carlsen peut-il nous enchanter ?
Scandinavie: le Norvégien Magnus Carlsen peut-il être la star des échecs comme l’actrice de cinéma américaine d’origine danoise Scarlett Johansson ?
Partie 1 : Magnus Carlsen 1/2 Viswanathan Anand
Partie 2 : Viswanathan Anand 1/2 Magnus Carlsen
Partie 3 : Magnus Carlsen 1/2 Viswanathan Anand
Partie 4 : Viswanathan Anand 1/2 Magnus Carlsen
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Le Norvégien a un avantage tangible Sur le papier, le Norvégien, un temps surnommé le Mozart des échecs pour sa précocité, est le grandissime favori de l’épreuve car il dépasse son adversaire Anand de 95 points au classement Elo. En plus de sa jeunesse, Magnus Carlsen a les statistiques pour lui. Numéro un mondial sans interruption depuis juillet 2011 au classement par points de la Fédération internationale des échecs (FIDE), il a battu au début de l’année le stratosphérique record que détenait le Russe Garry Kasparov depuis la fin du XXe siècle. Surtout, Carlsen a une fougue, une ténacité, une précision diabolique dans les coups, qui semblent le rendre indestructible. Un sang-froid et une absence de peur dignes d’un guerrier viking, ajouterait-on pour verser dans le cliché.
Carlsen doit prendre plus de risque Sa marque de fabrique est de saisir la moindre occasion, la moindre imprécision de ses adversaires pour leur sauter à la gorge et presser, presser, presser, jusqu’à ce qu’ils cèdent. Il fait partie de ces rares joueurs à qui le simple fait de s’asseoir devant un échiquier semble conférer un avantage. Quand il commet une erreur, ce qui est rare, c’est en général parce qu’il a pris trop de risques, trop voulu tirer sur une position égale, tant sa soif de victoires semble inextinguible.
2013, l’année de Magnus ? Et puis, au-delà des considérations purement sportives, le match de Chennai est empli de symboles pour Magnus Carlsen. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, aucun Européen non issu du bloc de l’Est n’a détenu le titre suprême. Par ailleurs, la planète échiquéenne attend un changement de génération et le Norvégien sent le poids de cette attente. Est-il l’élu ? En 2008, le Russe Vladimir Kramnik, lui-même ancien champion du monde et fin analyste du milieu des échecs, livrait au journaliste du Monde Pierre Barthélémy une opinion très claire sur le sujet : « La question n’est pas de savoir si Carlsen sera champion du monde, mais juste de savoir quand il le deviendra. Il ne faut pas qu’il fasse de fixation sur le titre suprême. Je lui souhaite seulement de bien travailler et, quand le temps sera venu, ce titre, il n’aura plus qu’à le prendre. » On saura fin novembre si ce temps est venu.
Pour en savoir plus : Le site officiel d’échecs