Au Blanc-Mesnil, 1 000 écoliers défient leur maire aux échecs

L’introduction du jeu d’échecs sur le temps scolaire au Blanc-Mesnil – sous l’impulsion de Thierry Meignen – est une véritable réussite

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Le Blanc-Mesnil, mars 2016. L’an passé, 729 élèves avaient affronté le maire dans des parties d’échecs - Photo © Le Parisien

Le Blanc-Mesnil, mars 2016. L’an passé, 729 élèves avaient affronté le maire dans des parties d’échecs – Photo © Le Parisien

Découvrez la belle initiative menée avec succès par la ville du Blanc-Mesnil en Seine-Saint-Denis (93), relatée par le quotidien La Croix

Dans cette commune, 40 classes pratiquent, sur le temps scolaire, ce jeu de stratégie. Avec, pour beaucoup d’élèves, des effets positifs sur les apprentissages.

Ils sont, le jeudi 1er juin, environ 1 000 enfants rassemblés dans un théâtre du Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) avec un objectif : battre aux échecs Monsieur le maire. Cet événement festif doit en effet permettre de terminer, en quelques coups, quelques-unes des parties que 40 classes de primaire de la commune jouent, séparément depuis l’autonme contre l’élu, via un logiciel conçu par la société Thalès.

Pour la deuxième année consécutive, après une phase de rodage dans le cadre des activités périscolaires, plusieurs établissements de la commune participent à ce projet intitulé « la partie majoritaire », avec l’aval de l’Éducation nationale. Chaque semaine, une heure durant, pendant le temps d’école, les élèves concernés bénéficient d’un cours d’échecs dispensé par un intervenant extérieur. Puis, à raison d’un unique coup par séance, ils décident collectivement, par un vote, du mouvement à effectuer.

Un jeu « intelligent »

L’intéressé, Thierry Meignen, dit s’être lancé dans cette aventure pour offrir aux enfants de sa commune un jeu « intelligent ». Lui-même s’est mis aux échecs en même temps que les écoliers de sa ville. « Bien sûr, de temps en temps, ils arrivent à me battre », sourit-il, satisfait surtout que beaucoup de ces enfants se soient pris au jeu. « Certains viennent à l’école avec leur propre jeu d’échecs. Et à la demande des équipes éducatives, j’ai fait tracer un plateau géant sur le sol de la cour de récréation dans deux établissements », raconte l’élu LR.

Sur son budget municipal, Thierry Meignen consacre chaque année la somme rondelette de 200 000 € à « La partie majoritaire ». Un montant qui, justifie-t-il, sert à financer essentiellement l’emploi de trois intervenants, les tablettes numériques mises à disposition des classes et le logiciel. Des pistes de financement pour les Mairies

Les échecs sont un excellent outil pédagogique à l’école

Ce projet apporte quoi qu’il en soit « une vraie plus-value pédagogique », estime Laurent Fraigneau, le directeur de l’école Calmette, dont cinq classes, du CP au CM2, se sont prises au jeu. « Cette initiative produit des effets positifs en termes de concentration, de logique, d’apprentissage des règles de vie. Les échecs permettent d’aborder différemment des compétences inscrites au programme, par exemple, pour le CP, se repérer sur un quadrillage », explique-t-il.

« Les plus âgés comprennent l’intérêt de la stratégie et de l’anticipation, très utiles pour la résolution de problèmes », poursuit-il, convaincu aussi que le projet « contribue au bon climat de l’établissement ».

Pour en savoir plus : L’article de la Croix

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