L’utilisation de l’intelligence artificielle peut générer des inquiétudes. En modifiant des lunettes Ray-Ban Meta, un étudiant de 17 ans de l’Université Columbia, Eddy Xu, vient de mettre au point un système de triche aux échecs extrêmement sophistiqué. Son invention suscite de nouvelles préoccupations dans le monde des échecs professionnels.
Des lunettes pour tricher aux échecs – Photo Eddy Xu
Le système, exposé sur le réseau social X, fait appel à l’intelligence artificielle afin d’analyser en temps réel les positions sur l’échiquier. Ce système propose ensuite les meilleurs coups possibles, tout en restant complètement invisible pour l’adversaire. Le fonctionnement du système repose sur la diffusion de la partie sur Instagram, qui est ensuite affichée sur un ordinateur et analysée par le moteur d’échecs Stockfish, avant de renvoyer les instructions au joueur.
Des réactions mitigées
Les réactions à cette innovation, créée lors du hackathon TeenHacks LI, ont été très différentes dans la communauté des échecs. Avant de saluer l’ingéniosité technique du projet, Chess.com a d’abord exprimé son inquiétude sur les réseaux sociaux en utilisant un « Uh oh ». L’ex-champion du monde russe Vladimir Kramnik, célèbre pour son combat contre la triche, a immédiatement demandé la mise en place d’un nouveau système antitriche afin de préserver l’intégrité du jeu.
Les lunettes sont autorisées en compétition mais pas celles-ci
Même si le fait d’utiliser des lunettes connectées lors d’une compétition officielle peut susciter des doutes, cette démonstration souligne la vulnérabilité grandissante des échecs face aux avancées technologiques. Elle fait écho au scandale récent qui a opposé Hans Niemann à l’utilisation d’un appareil dissimulé pour battre Magnus Carlsen.
Cette avancée fait partie d’un contexte plus général de préoccupations liées à la fraude aux échecs, qui a suscité plusieurs scandales remarquables. L’année précédente, on avait notamment capturé une joueuse russe en train d’empoisonner les pièces de son adversaire lors du championnat du Daghestan.
Le développement de tels outils de triche soulève évidemment des questions fondamentales sur l’avenir des échecs en présentiel. Il devient indispensable aujourd’hui de développer des mesures de protection plus sophistiquées pour préserver l’intégrité de ce sport.
Reste maintenant à voir comment les fédérations nationales d’échecs et les joueurs vont réagir à ce type de technologies, et si les règles vont évoluer suffisamment rapidement pour se prémunir de toutes ces nouvelles formes de triche.
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