Nous avons eu le privilège d’échanger avec l’écrivain Christophe Fourrier, auteur de Coups sous enveloppe, un roman policier inspiré par les échecs. Lors de cette belle rencontre, Christophe nous a expliqué pourquoi il a écrit ce livre que nous vous recommandons. Nous lui donnons la parole.
Bien qu’étant piètre joueur, l’univers des échecs, le plaisir d’utiliser de belles pièces de bois, de disputer un jeu avec un adversaire sympathique, font partie de ma vie. « Faire partie de sa vie ». Voici la phrase de départ, puis très vite une histoire s’est imposée. Faire de sa vie, une partie.
Coups sous enveloppe est un roman policier bâti comme une partie d’échecs qui se joue l’espace d’une vie. Le roman est construit en trois phases, comme une véritable partie peut être découpée :
Ouverture, Milieu, Final.
Ici, j’ai pris la liberté d’écrire « Ouvertures » au pluriel, car au début d’une vie, nombreuses sont les possibilités.
Le chapitrage est de 32, comme les 32 pièces du jeu. Ces 32 pièces sont incarnées dans les 32 personnages du roman, dont la correspondance est disponible à la page suivante.
Le déroulé de l’histoire est linéaire, au fil du temps, comme lors d’une partie d’échecs. Les personnages mûrissent au cours des chapitres, comme la stratégie des joueurs pendant un tournoi.
Chaque tête de chapitre est tirée du vocabulaire des échecs.
J’ai parfois modifié quelque peu une définition afin de coller à la trame particulière du roman.
Les chapitres du Final sont plus serrés, les coups s’enchaînent rapidement, le nombre de pièces encore debout dans le jeu s’est considérablement réduit.
La fin, bien évidemment, comporte sa propre ouverture.
Peut-être la promesse d’une nouvelle partie ?
Qui peut savoir ?
Nous vous recommandons vivement ce roman policier palpitant signé Christophe Fourrier, publié par Les Éditions 5 Sens. Un coup sous enveloppe est un coup non joué sur l’échiquier. En fait, il est placé dans une enveloppe scellée qui sera ouverte à la reprise de la partie. C’est exactement ce que fait Pierre, lycéen et joueur d’échecs, suite à son agression. Sa vie devient un échiquier sur lequel il planifie des stratégies, met en œuvre des tactiques, pour ses futures attaques.
Claire, elle, joue aux dames avec sa mère, comme un refuge après son agression. Des années plus tard, les premières pièces adverses tombent… Trente-deux pièces d’échecs, trente-deux personnages, trente-deux chapitres.
Lycéen et joueur d’échecs, Pierre est victime d’une agression. A la suite de celle-ci, sa vie devient un échiquier sur lequel il planifie des stratégies et met en oeuvre des tactiques afin de préparer ses futures attaques.
Quant à Claire, qui se remet elle aussi d’une agression, elle se réfugie dans le jeu de dames, auquel elle joue avec sa mère.
Extrait du début du roman policier sur les échecs
Attaque. Mesure agressive contre le camp ennemi, par un ou plusieurs coups
L’échiquier est un champ de bataille ! C’est une guerre ! Une guerre totale. À moins d’un coup de chance phénoménal, votre adversaire sera de votre niveau. Donc, vous vous livrerez à des attaques, des coups, des contre-attaques, des ripostes.
Vous perdrez des pièces, mais surtout vous en prendrez, vous tuerez les soldats de l’ennemi, vous affaiblirez ses forces en éliminant ses pièces. Le but n’est pas de contraindre, de négocier. Le but est la défaite complète de votre adversaire.
C’est une guerre à mort, vous désirez la destruction totale de l’ennemi: échec et mat! Le voilà, votre objectif! Aux échecs, il n’y a pas de prisonnier, vous devez gagner. Pour gagner, il faut faire preuve de stratégie, d’intelligence, de lecture du jeu de l’adversaire, de compréhension des pièces maîtrisées avec habileté, pour les empêcher, les cerner et… les détruire !
Il ne faut pas avoir un coup d’avance, il faut en avoir 2, 3, 6, et que des mauvais coups, des sales trucs qui font mal, qui minent le moral et ruinent les plans de l’adversaire.
N’attaquez jamais sans préparation, jamais avec une seule pièce. Soyez imperturbable dans vos stratagèmes. Ne vous réjouissez jamais. Prenez des pièces, causez des pertes, des dégâts et gagnez !
5 Sens Editions
5 Sens Editions est une maison d’édition franco-suisse créée en 2015 par deux sœurs, et dont l’objectif principal est la biblio diversité. Ce sont un peu plus d’une centaine d’événements littéraires par année (dédicaces librairie, salons, lectures publiques, etc.) auxquels les auteurs 5 Sens participent et la maison est membre des associations d’éditeurs indépendants Livre Suisse à Lausanne et L’autre Livre à Paris.
Quelques mots sur l’auteur
Christophe Fourrier est personnel soignant dans un hôpital parisien depuis plus de 30 ans, dans un département de thérapie cellulaire. Il mène une carrière dans le secteur des prélèvements d’organes et tissus et des greffes de cellules.
En fait, Christophe publie depuis 2020 des romans, essentiellement d’anticipation. Il écrit depuis de nombreuses années, et a publié plusieurs romans dans diverses maisons d’édition.
« Hadès » est son premier roman édité. « La poupée qui brillait dans le noir », plus intimiste, est le second. En août 2021, Christophe Fourrier sort son troisième ouvrage, « Mannaz », aux éditions JDH. « Sauvegarde » est publié chez les éditions 5 Sens en novembre 202. La suite, Version 2.0, est parue en septembre 2022. « Opéron Jouvence » est son sixième roman, toujours chez 5 Sens éditions.
En décembre 2022 est sorti son septième ouvrage « Mona Nova », chez JDH édition, dans un style différent, cette fois il s’agit d’un nouvelle humoristique.
Notre avis
Nous avions aimé son précédent ouvrage Persévérance sorti en Mai 2024. Nous avons adoré Coups sous enveloppe, son premier roman policier, que nous vous recommandons vivement sans ajournement.
Le style de Christophe est simple d’accès, son univers s’articule autour du thème du temps, des réflexions sur notre civilisation, au travers de romans d’anticipation et d’aventures.