⭐ Jouer une partie d’échecs ➕ L’actualité du jour ➕ 3 exercices avec leurs solutions ➕ nos conseils pour progresser
⭐ Jouez une partie d’échecs contre le logiciel Shredder (3 niveaux)
Pour débuter Apprendre les règles du jeu en vidéo Promo -20%
⭐ Informez-vous avec l’actu du jour
Bien plus qu’un loisir, les échecs, ce jeu de stratégie et d’intelligence remis en valeur par Netflix et sa série « Le Jeu de la Dame », ont toujours suivi les évolutions de la société.
Leur histoire reflète même avec perspicacité les enjeux et les tensions de la géopolitique de leur temps, comme nous le démontre Wenceslas Godel, chercheur en mathématiques financières, entrepreneur et essayiste.
A voir Le site officiel ➕ Jouer une partie ➕ Télécharger les parties
Le Chinois Ding Liren a joué courageusement sa chance en prenant de risques et a gagné – Photo © FIDE / Stev Bonhage
Le sacre du numéro un chinois Ding Liren sur le challenger russe Ian Nepomniachtchi a peiné à faire les unes de la presse ; un constat bien paradoxal après l’engouement retrouvé autour du « jeu royal » faisant suite au succès populaire de la série Netflix Le Jeu de la Dame. Pourtant, le jeu des rois est bien plus qu’un jeu : comme le fait remarquer Garry Kasparov, chaque champion du monde est l’incarnation de son temps. Et cette édition du championnat du monde n’y fait pas exception.
L’histoire des échecs a ainsi toujours suivi un développement parallèle aux grandes évolutions sociétales qui ont rythmé nos civilisations. De l’introduction de la pensée stratégique, inspirée du triomphe de la Raison au siècle des Lumières par François André Danican Philidor, avatar de l’honnête homme et ami de Denis Diderot, à Magnus Carlsen, prodige de précocité, influenceur et rappeur à ses heures, entrepreneur à succès, maniant l’art du buzz et de la provocation, aussi à l’aise devant un échiquier, avec un jeu précis et technique rappelant celui des meilleurs ordinateurs, que devant une caméra ou sur les réseaux sociaux, aucune époque n’y échappe.
Liens ténus
Si le championnat du monde de Reykjavík en 1972, opposant Bobby Fischer, génie excentrique et tourmenté, au sémillant hédoniste Boris Spassky, symbolisait de manière flagrante la rivalité entre deux blocs et deux visions du monde, le dernier millésime reste le théâtre d’expression des jeux d’influence sur fond de guerre impérialiste. À l’heure où tant d’experts en sécurité sur les plateaux semblent s’étonner du changement des profils des espions – plus seulement rattachés aux staffs des ambassades – à l’instar de Boulat Ianborissov, qui a usé de la couverture d’homme d’affaires, il convient de rappeler les liens ténus existant entre le renseignement et l’univers des échecs pendant la guerre froide.
Dans leur livre The KGB plays chess, publié en 2010, l’ex-lieutenant-colonel des services secrets russes Vladimir Popov et l’historien du communisme Yuri Felshtinsky, dévoilent un échiquier où chaque pièce remplit une fonction avec toute son importance : des simples informateurs comme le champion du monde Tigran Petrosian, aux agents à part entière au service de la grandeur de la patrie comme Anatoly Karpov, possédant son propre nom de code « Raoul », en passant par le président philippin de la FIDE (Fédération internationale des échecs) Campomanes, jusqu’à Juan Antonio Samaranch maître incontesté du CIO pendant deux décennies.
Que l’on croie ou non au récit de ce vétéran de la Loubianka, le siège moscovite du KGB et aujourd’hui du FSB, ce témoignage a le mérite d’interpeller à notre époque où un nouveau conflit entre l’Occident et l’Orient fait rage. Car deux conclusions peuvent en être tirées : en premier lieu que sélectionner les espions parmi des professionnels dont les activités les portent à voyager, circuler aisément, et sans éveiller de soupçon, est une stratégie aussi naturelle qu’ancienne. En second lieu, que le vrai pouvoir était peut-être déjà exercé par le KGB et non le Politburo dès 1984, bâtissant les ferments de la Russie contemporaine. Une chose est sûre, notre regard sur les joueurs attablés dans les jardins du Luxembourg ne sera plus jamais le même.
Vent de liberté
Se borner à voir une nouvelle illustration de l’ascendant de l’Empire du milieu sur son allié de circonstances, le pays de tsars, reviendrait à occulter la portée symbolique de la victoire du représentant chinois, Ding Liren. Car l’école russe est aussi bien le produit du système soviétique qu’héritière des traditions européennes remontant jusqu’au XVe siècle. Si la France fait encore bonne figure au sein de l’élite mondiale, les autres pays du Vieux monde sont en net retrait, tout comme les États-Unis qui se maintiennent dans le top 3 mondial à grands renforts de recrutements étrangers. La Russie reste la première puissance échiquéenne mais ne compte plus qu’un seul joueur dans le top 10 contre près d’un sur deux il y a vingt ans. A contrario, une déferlante de jeunes talents issus principalement d’Inde, de Chine ou d’anciens pays satellites comme l’Ouzbékistan, inonde le monde des échecs. C’est bien là le signe d’un recul de l’Occident, de la contestation de sa suprématie à défaut d’un déclin.
Enfin, la conquête de la couronne mondiale constitue un prétexte pour démontrer sa domination techno-scientifique : la guerre des égos et des stratèges s’est transformée cette dernière décennie en une bataille de « superordinateurs » ou « supercalculateurs » comme l’a très justement souligné Kenneth Rogoff, professeur d’économie à l’université de Harvard. Les joueurs d’échecs d’élite, perméables à l’IA depuis les années 1990, constituent un groupe témoin idéal pour appréhender les dangers d’un excès de confiance accordé aux nouvelles technologies : uniformisation des jeux, usage de stratégies inadaptées, superficialité des raisonnements, pragmatisme excessif, asservissement de la pensée…
Si, comme le clame Thucydide, « l’Histoire est un perpétuel recommencement », alors il est légitime de nourrir un espoir dans la lutte engagée entre les démocraties et les autocraties. En effet, dix ans après le sacre de l’apparatchik Karpov, après que Fischer a renoncé à défendre son titre – tout comme Carlsen en 2022 – un vent de liberté soufflait avec la perestroïka, incarné par un jeune russo-arménien se nommant Gary Kimovich ; il ne tient donc qu’aux défenseurs des libertés de jouer les bons coups pour mettre en échec les régimes autocratiques ! Mais comme aux échecs, le succès des démocrates reposera sur leur capacité à coordonner leurs efforts et leurs volontés.
L’intégralité de cet article est à retrouver sur Marianne sous la plume érudite de Wenceslas Godel.
⭐ Pour rester informé par mail, abonnez-vous à Notre Newsletter ChessTips et recevez en cadeau le guide pour débuter aux échecs.
Chesstips, c’est une newsletter totalement gratuite qui propose un exercice corrigé par des experts pour vous permettre de progresser aux échecs et nos derniers articles sur le monde des 64 cases un exemplaire de ChessTips
Chesstips c’est aussi un premier pas pour découvrir des notions de stratégie, tactique, les ouvertures ou les finales. Un premier pas qui donnera envie ensuite d’en apprendre plus et de progresser aux échecs
Les 10 principes sur les ouvertures – Les 4 stratégies de base à connaître – Initier un enfant au jeu d’échecs – Les 10 meilleurs livres d’échecs – Les règles – Le classement Elo
Jeux – Livres – Logiciels – Cours en vidéo – Team Building
⭐ Testez votre niveau en tactique
⭐ Trouvez 3 mats en 2, 3 et 4 coups
Les 3 exercices tactiques sont suivis des solutions
Échec et mat en 2 coups
Nana Dzagnidze vs Tsiala Kasoshvili, Tbilissi, 2000
Les échecs aident à développer des compétences analytiques
A chaque partie, un joueur se retrouve face à des problèmes à résoudre et des défis à surmonter. Les échecs aident à anticiper, à ne pas se précipiter et à bien peser le pour et le contre de chaque décision. Comme dans la vie de tous les jours, où l’on essaie de prendre les meilleures décisions possibles pour obtenir des résultats positifs.
Échec et mat en 3 coups
Karl Winter vs Guenter Schuchardt, corr., 1967
Les échecs apprennent à gérer la pression
C’est lors d’une partie d’échecs intense, dans laquelle on donne tout, que l’on apprend à rester calme malgré la pression. Prendre la décision critique en temps limité pour assurer la victoire nécessite une concentration totale et un calme profond, qui permet à votre cerveau de fonctionner au maximum de ses capacités. Toute notre vie, nous sommes confrontés à des dates-butoirs, à des défis difficiles, au trac des entretiens… Comme dans une partie d’échecs, il faut savoir rester confiant et calme malgré la pression pour réussir au mieux.
Échec et mat en 4 coups
Mikhail Tal vs Igor Platonov, Dubna, 1973
Les échecs favorisent la bonne santé du cerveau
Le jeu d’échecs stimule la croissance de dendrites, ces corps qui envoient des signaux aux cellules neuronales du cerveau. Avec plus de dendrites, la communication neurale dans le cerveau s’améliore et devient plus rapide. L’interaction et les activités avec d’autres personnes stimulent également la croissance de dendrites. Pratiquer régulièrement le jeu d’échecs en famille, avec des amis ou dans un club est ainsi une expérience idéale.
Les solutions des 3 exercices tactiques
Échec et mat en 2 coups : 1. Tf8+ Cxf8 2. Dg7#
Échec et mat en 3 coups : 1. Txa7+ Rxa7 2. Da4+ Rb7 3. Da6#
Échec et mat en 4 coups : 1. Dh6 Txg3 2. Fg6 Txg6 3. fxg6 fxg6 4. Dxf8# ou 4. Dxh7#
Parce que la pratique jeu d’échecs développe les softskills appréciées du monde de l’entreprise : la vision, la stratégie, la résolution de problèmes, la gestion du stress, la capacité à prendre des décisions, la gestion du temps…
Nous vous proposons chaque jour 3 exercices d’échecs tirés de tournois internationaux pour progresser durablement. De difficulté progressive, mat en 2 coups en vert, mat en 3 coups en orange et mat en 4 coups en rouge, nous vous conseillons de vous concentrer pendant 5 minutes maximum sur chaque diagramme.
Si vous ne trouvez pas une solution dans le temps maximum imparti, pas de panique ni d’acharnement thérapeutique ! Revenez sur cet exercice un peu plus tard dans la journée. Enfin, comparez vos solutions avec celles qui sont données en fin d’article sur un échiquier dynamique. Une manière efficace de progresser est de chercher par soi-même avant de découvrir la solution
Pour aller plus loin, feuilletez notre catalogue de cours en vidéo pour apprendre simplement à jouer aux échecs et/ou vous perfectionner
⭐ Progressez avec nos cours en vidéo
⭐ Vous avez toujours voulu apprendre ou (ré)apprendre à bien jouer aux échecs. Nous vous accompagnons ! Du tout débutant au joueur de club, vous trouverez dans notre offre de cours en vidéo les ressources pour bien débuter et progresser durablement. Notre catalogue s’enrichit régulièrement de nouveaux modules.
Nos proposons aussi des animations collectives en présentiel pour les salariés des entreprises. Au programme, organisation d’ateliers d’idéation, de gestion de projet, d’apprentissage des techniques de co-construction et de résolution de problèmes en collectif nos ateliers de Team Building.
Aidez-nous
En partageant cet article sur vos réseaux, vous contribuez à notre mission depuis 2007 : populariser le jeu d’échecs et l’apprendre au plus grand nombre, et en cela, nous vous remercions du fond du cœur. Merci !