Scandale dans l’univers des échecs

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Découvrez chaque jour l’actualité des échecs 3 nouveaux exercices avec leurs solutionsnos conseils pour progresser à votre rythme

Un scandale a récemment secoué la planète échecs : le champion du monde a accusé un joueur d’avoir triché lors d’un tournoi.

Aucune preuve n’a été fournie, mais il faut dire que la discipline se heurte à des techniques de fraude hypersophistiquées s’appuyant sur l’intelligence artificielle. Les fédérations s’arment pour les mettre… en échec.

Le roi est tombé. C’était le 4 septembre 2022, à Saint-Louis, aux États-Unis, lors du troisième round du tournoi d’échecs de la Sinquefield Cup. Hans Niemann, 19 ans et 49e au classement mondial, affrontait le numéro un Magnus Carlsen, considéré comme le meilleur joueur de l’histoire. Après plus de 4 heures et 30 minutes de jeu, les deux hommes se serrent la main : Carlsen, qui jouait les blancs et possédait un certain avantage tactique, s’incline face à son adversaire. Échec et mat.

L’histoire aurait pu se limiter à cette renversante victoire – après tout, nul ne peut rester à jamais roi. Sauf que voilà : le lendemain, Carlsen ne se présente pas au tour suivant. Et fin septembre, depuis son compte Twitter, il accuse : “Je crois que Niemann a triché plus, et plus récemment, que ce qu’il a admis. Les organisateurs devraient songer à augmenter le dispositif de sécurité et de détection de la triche.” Le mot est lancé, l’histoire s’emballe : Hans Niemann aurait donc triché ?

Il faut avouer que le jeune Américain a remarquablement bien joué. “Niemann semblait ne pas beaucoup regarder son échiquier, et trouvait les bons coups rapidement”, commente Denis Regaud, président de la commission fair-play de la Fédération française des échecs (FFE). L’échange de son fou noir contre le cavalier blanc, au sixième tour de jeu, notamment, a été une excellente manœuvre, estime l’expert : “C’est le choix critique qui lui a permis d’avoir l’avantage par la suite, le genre de coup qu’un ordinateur aurait pu trouver.”

L’histoire du “Turc mécanique”

Avant que la supercherie ne soit éventée, le “Turc mécanique” a disputé de nombreuses parties en Europe et aux États-Unis, notamment contre Benjamin Franklin et Napoléon Bonaparte.

Certes, un mouvement astucieux ne suffit pas pour accuser, mais Niemann a admis avoir triché précédemment. Selon un rapport de la plateforme chess.com, il aurait reçu de l’aide illégale (logiciel d’échecs ou ami) lors d’une centaine de parties en ligne ! Alors, comment trancher ? Surtout, cette histoire rocambolesque met en lumière un phénomène qui fait trembler la planète échecs : la triche semble y prendre de plus en plus d’ampleur.

Bien sûr, ce n’est pas nouveau. Dans un article publié en 2001, le joueur allemand Frederic Friedel listait les différentes pratiques peu scrupuleuses, certaines remontant même au Moyen Âge. À cette époque, les méthodes étaient simplistes : enivrer son adversaire, disposer le plateau face au soleil, déplacer des pièces quand personne ne regarde… Autant de tactiques qui auraient peu de chances d’aboutir dans les compétitions actuelles filmées. Mais les malhonnêtes se sont dotés d’un nouvel allié de poids : l’ordinateur. Les programmes d’échecs, particulièrement performants, peuvent sans conteste aider un joueur “seulement” bon à côtoyer l’excellence.

En 1958, à 14 ans, Bobby Fischer devient champion des États-Unis. En 1972, il est proclamé champion du monde après sa victoire face au joueur soviétique Boris Spassky lors d’une partie intitulée “le match du siècle”.

Progrès informatiques et miniaturisation

Dans les compétitions officielles, les joueurs sont soumis à des contrôles de plus en plus stricts. Conséquence : la discipline fait face à une crise sans précédent. “Il y a vingt ans, les ordinateurs étaient moins forts, il y avait donc moins de fraudes de haut niveau”, acquiesce l’arbitre Stéphane Escafre, spécialisé dans la lutte contre la triche au sein de la Fédération internationale des échecs (Fide). Une autre innovation technologique est venue se coupler à la puissance de l’ordinateur : la miniaturisation des appareils électroniques. Téléphones, oreillettes, stylos ou montres peuvent être implémentés d’un logiciel spécialisé et fournir des informations aux joueurs en quête de bons déplacements. “On attrape beaucoup de jeunes : ils ne savent pas vraiment comment tricher et vont souvent aux toilettes. Parfois, on a la mauvaise surprise de trouver des choses sur eux…”, explique l’arbitre.

Autre tactique : avoir au téléphone un complice, dans le public ou à distance, armé d’un programme d’échecs. Il lui suffit de rentrer la position du plateau pour obtenir de précieuses informations, à communiquer au joueur par un code défini en amont (SMS, toussotement…). Et nul besoin d’envoyer un coup précis – tour a1 en a5, par exemple -, trop complexe à coder : simplement signifier “Tu as l’avantage, attaque” ou “Reste en défense” peut faire la différence. Ainsi, transmettre des renseignements via les seules vibrations d’un objet placé sur le compétiteur est possible. Dans le cas du match de Niemann, les plus folles théories en ont même imaginé un glissé dans ses parties intimes…

Chronologie des affaires de triche aux échecs

Les façons de tricher aux échecs sont sans doute aussi vieilles que le jeu lui-même, dont la forme actuelle est apparue au XVe siècle.

FIN DU XVIIIème siècle : L’ingénieur hongrois Wolfgang von Kempelen crée le “Turc mécanique”, un automate capable de jouer aux échecs. En réalité, c’est un joueur glissé à l’intérieur qui l’actionnait.

1962 : Le joueur américain Bobby Fischer dénonce trois joueurs soviétiques, les soupçonnant d’avoir arrangé des parties nulles lors d’un tournoi. Ces derniers conservaient leurs forces en vue de le battre…

L’intégralité de cet article est à retrouver sur Science & Vie sous la plume de Charlotte Mauger.

Le tacticomètre, outil de mesure de vos softskills

Parce que la pratique jeu d’échecs développe les softskills appréciées du monde de l’entreprise : la vision, la stratégie, la résolution de problèmes, la gestion du stress, la capacité à prendre des décisions, la gestion du temps…

Nous vous proposons chaque jour 3 exercices d’échecs tirés de tournois internationaux pour progresser durablement. De difficulté progressive, mat en 2 coups en vert, mat en 3 coups en orange et mat en 4 coups en rouge, nous vous conseillons de vous concentrer pendant 5 minutes maximum sur chaque diagramme ci-dessous

Si vous ne trouvez pas une solution dans le temps maximum imparti, pas de panique ni d’acharnement thérapeutique ! Revenez sur cet exercice un peu plus tard dans la journée. Enfin, comparer vos solutions avec celles qui sont données en fin d’article sur un échiquier dynamique. Une manière efficace de progresser est de chercher par soi-même avant de découvrir la solution

Pour aller plus loin, feuilletez notre catalogue de cours en vidéo pour apprendre simplement à jouer aux échecs et/ou vous perfectionner

Les 3 exercices et solutions du jour

Échec et mat en 2 coups

Les Blancs jouent et matent en 2 coups

Magnus Carlsen vs Sergey Karjakin, New York, 2016

Les échecs aident à développer des compétences analytiques

A chaque partie, un joueur se retrouve face à des problèmes à résoudre et des défis à surmonter. Les échecs aident à anticiper, à ne pas se précipiter et à bien peser le pour et le contre de chaque décision. Comme dans la vie de tous les jours, où l’on essaie de prendre les meilleures décisions possibles pour obtenir des résultats positifs.

Échec et mat en 3 coups

Les Blancs jouent et matent en 3 coups

Magnus Carlsen vs Hans Harestad, Copenhague, 2003

Les échecs apprennent à gérer la pression

C’est lors d’une partie d’échecs intense, dans laquelle on donne tout, que l’on apprend à rester calme malgré la pression. Prendre la décision critique en temps limité pour assurer la victoire nécessite une concentration totale et un calme profond, qui permet à votre cerveau de fonctionner au maximum de ses capacités. Toute notre vie, nous sommes confrontés à des dates-butoirs, à des défis difficiles, au trac des entretiens… Comme dans une partie d’échecs, il faut savoir rester confiant et calme malgré la pression pour réussir au mieux.

Échec et mat en 4 coups

Les Blancs jouent et matent en 4 coups

Magnus Carlsen vs Victor Hansen, Helsinki, 2002

Les échecs favorisent la bonne santé du cerveau

Le jeu d’échecs stimule la croissance de dendrites, ces corps qui envoient des signaux aux cellules neuronales du cerveau. Avec plus de dendrites, la communication neurale dans le cerveau s’améliore et devient plus rapide. L’interaction et les activités avec d’autres personnes stimulent également la croissance de dendrites. Pratiquer régulièrement le jeu d’échecs en famille, avec des amis ou dans un club est ainsi une expérience idéale.

Les solutions des 3 exercices tactiques

Échec et mat en 2 coups : 1. Dh6+ gxh6 (ou 1…Rxh6 2. Th8#) 2. Txf7#

Échec et mat en 3 coups : 1. Dxg5+ fxg5 2. Tf7+ Rh8 (ou bien 2…Rxh6 3. Txh7#) 3. Txh7#

Échec et mat en 4 coups : 1. Dd4+ Ce5 2. Dxe5+ Rxg6 3. Dg3+ Rh7 4. Ff5#

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