Les meilleurs joueurs d’échecs commettent parfois des gaffes incompréhensibles à leur niveau mais mis à part les ordinateurs personne n’est à l’abri.
Si vous avez aimé cette gaffe de 1996 au Grand Prix PCA de Genève, vous apprécierez celle de Karpov face à Kasparov en 1985 à Moscou.
Largement moins introverti qu’un Fabiano Caruana, l’Ogre de Bakou encaisse un véritable uppercut qui le fait basculer en arrière de son fauteuil quand Anand joue Dxg4. Combatif par nature, Garry Kasparov se relève de ce coup dur à moitié KO pour reprendre le combat. Kasparov ira puiser dans toutes les ressources disponible pour revenir mail il perdra sur l’échiquier en allant jusqu’au bout du duel et de la finale. Kasparov dira d’ailleurs que les échecs sont de la boxe mentale. On ne pouvait pas mieux incarner ce bon mot.
Finale du Grand Prix PCA d’échecs de Genève en 1996
Voyons comment le Russe Garry Kasparov au somment de son art – champion du monde d’échecs de 1985 à 2000 après avoir vaincu Karpov à Moscou puis perdu son titre contre Kramnik à Londres en 2000- a lui aussi dérapé en 1996. Anand et Kasparov sont en finale. Les deux parties rapides se sont soldées par l’égalité 1-1. Reste le départage en blitz sur deux parties de 5 minutes par joueur avec Blanc et Noir. Soudain, Kasparov joue 33…Dxe3 ?? (voir le diagramme ci-contre) et les Blancs gagnent
Le second Blitz de départage
Vishy Anand et Garry Kasparov ont annulé dans la première partie d’échecs en cadence blitz. La seconde partie est lancée. Kasparov dispose avec les Noirs d’un sérieux avantage (une avance de 2 pions et l’initiative) dans cette seconde partie d’échecs. Le public s’attend à une victoire logique du tsar des échecs. Pourtant, un seul coup fautif 33…Dxe3 ?? (à la place du simple 33… Cxe3 gagnant pour les Noirs) va faire basculer la victoire en faveur d’Anand (34. Dxg4!!) qui n’en demandait pas tant !
La partie d’échecs décisive
(cadence de jeu = 5 minutes par joueur pour toute la partie)
Perdre en commentant des gaffes fut le cas récemment pour Fabiano Caruana lors du match de championnat du monde d’échecs à Londres 2018 dans les départages en parties rapides. Le Norvégien Magnus Carlsen lui a infligé un cruel 3-0 sous projecteurs du Web et les commentaires des Hongroises Judit Polgar et Anna Rudolf (revoir la vidéo des départages). Pire, il a du affronter le regard de millions d’internautes dans la conférence de presse d’après match. Une bien mauvaise journée où il aura tout perdu.
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