Le parcours de certains grands patrons de l’histoire ressemble à une succession de parties d’échecs qu’ils s’arrangent toujours pour gagner
De John Rockefeller à Bill Gates, les grands stratèges parviennent ainsi à régner sans partage sur leur secteur. Ces patrons-là ne jouent sans doute pas tous aux échecs, mais la manière dont ils ont construit leur empire s’apparente à celle qui permet de remporter les tournois du noble jeu.
Bill Gates, ex-PDG de Microsoft et joueur d’échecs à ses heures, a imposé ses logiciels sur tous les ordinateurs personnels.
La stratégie de Microsoft pour éliminer ses concurrents se résume en 3 mots.
- Adopter
Si un concurrent lance un logiciel innovant, Microsoft en crée un compatible. Exemple : Internet Explorer pour contrer Netscape Navigator. - Etendre
Microsoft ajoute sur son logiciel des fonctions non présentes sur le logiciel concurrent, supprimant ainsi leur compatibilité. - Anéantir
Installé sur la plupart des PC, le logiciel de Microsoft devient le nouveau standard. Le concurrent non compatible est éliminé.
Pour ces patrons, rien ne vaut un plan de bataille clair dont l’exécution est sans faille, quitte à l’adapter en cours de partie pour mieux terrasser l’adversaire. Leur but ultime, c’est de régner sans partage. Leur méthode favorite pour y parvenir, c’est de racheter leurs concurrents.
A force d’acquisitions, le magnat de l’acier Andrew Carnegie et le « Roi du pétrole » John Rockefeller sont même parvenus à élever leur groupe au premier rang mondial et à s’arroger un quasi monopole dans leur secteur. C’est aussi en multipliant les rachats que Bernard Arnault a hissé LVMH au sommet dans le domaine du luxe et que Rupert Murdoch a bâti un groupe mondial dans le secteur de médias.
Pour sa part, Bill Gates a fait de Microsoft une force dominante du high-tech en réussissant à placer sous sa coupe la plupart des fabricants d’ordinateur. Tous ces hommes sont des self-made-men et tous sont des animaux à sang froid, bien moins préoccupés par le souci de paraître sympathiques que par la préparation de leur prochain coup. Comme Garry Kasparov en somme !
Pour en savoir plus : Le Magazine Capital