Après les échecs, le go dominé par l’intelligence artificielle

Première défaite de Fan Hui, l’actuel champion européen de go contre AlphaGo, l’algorithme d’intelligence artificielle de Google DeepMind qui avait déjà crée la surprise précédemment dans le monde feutré des échecs.

Après les échecs, le go dominé par l'intelligence artificielle

Coup de maître dans l’univers de l’intelligence artificielle car coder le go reste bien plus complexe que les échecs pour les programmeurs d’IA. Souvenez-vous, en 1997, Deep Blue, le super-ordinateur d’IBM battait pour la première fois le champion du monde d’échecs, Garry Kasparov.

Pour la première fois, un ordinateur a battu un joueur de go professionnel, comme le détaille un article de recherche publié dans la revue Nature du jeudi 28 janvier. Ses vingt auteurs sont tous membres de Google DeepMind, une entreprise britannique créée en 2010 et qui a été rachetée en 2014 par le géant californien. Leur algorithme, AlphaGo, a battu l’actuel champion européen, Fan Hui, par 5 victoires à zéro en octobre 2015 à Londres. Il n’a en outre perdu qu’une partie sur 500 contre les meilleurs programmes déjà sur le marché. Fan Hui a, lui, mieux résisté dans des parties rapides, perdant 3 à 2.

Le Go, ce jeu trois fois millénaire né en Chine

Après les échecs, le go dominé par l'intelligence artificielle

Le jeu de go a été inventé en Chine il y a environ trois mille ans et est arrivé en Europe il y a seulement un siècle. Deux joueurs tentent de se partager un plateau de 19 lignes sur 19 en créant des territoires qu’ils délimitent grâce à des frontières formées de pierres noires et blanches. Il est très difficile à simuler, tellement le nombre de combinaisons à explorer est grand, estimé à 10 puissance 170 (un suivi de 170 zéros) contre 10 puissance 120 environ aux échecs. Jusqu’à présent, les programmes n’avaient battu les professionnels que dans des parties dites à handicap, avec quatre pierres d’avance.

Face à l’intelligence artificielle, les échecs sont tombés en 1997

Kasparov perd contre Deep Blue en 1 heure en 1997 - Photo © Chess & Strategy

Le 11 Mai 1997 à New York, lors de la 6e partie du match contre l’ordinateur Deep Blue, Kasparov abandonne et quitte la salle au bout d’une heure. Le Russe craque complètement et perd en 19 coups sa 6e et dernière partie. Le match se conclut sur le score de 2,5 à 3,5 en faveur de l’ordinateur. A droite, Joseph Hoane Junior, un membre de l’équipe du projet Deep Blue d’IBM.

L’homme est-il encore capable de vaincre l’ordinateur? Comme on le sait Garry Kasparov, le champion du monde d’échecs le plus médiatisé de l’Histoire, a lui-même laissé des plumes dans la bagarre. Et vous ?

En 2012, la chaîne LCI avait invité le Directeur Général de la Fédération Française des Echecs, Laurent Vérat, pour décrypter cette défaite et mieux comprendre ce qui s’est vraiment passé dans la tête du joueur d’échecs. L’émission TV « Le jour où… » est présentée par Romain Hussenot. LCI revient en détail sur le match Kasparov vs Deep Blue. Ce reportage vidéo, qui dure une dizaine de minutes, a été enregistré en 2012 dans les studios de TF1. Un retour à froid sur ce catastrophique 11 Mai 1997 pour l’Humanité, le jour où le champion du monde d’échecs Garry Kasparov est battu par l’ordinateur Deep Blue d’IBM. L’intelligence est-elle définitivement dominée par la machine comme l’indique ce journaliste ? Pas si sûr !

Pourquoi Garry Kasparov n’a jamais digéré sa défaite. Il a accusé après coup l’équipe d’IBM de tricherie en disant qu’ils avaient permis à des grands-maîtres de modifier les programmes entre les parties, conférant à la machine un avantage injuste. Malgré les demandes de Kasparov, IBM n’a jamais voulu organiser la belle.

Les conseils pour vaincre l’ordinateur. Dans son interview vidéo, Laurent Verat nous révèle comment bien jouer face à un logiciel. En un mot, rester sur le terrain stratégique pour éviter de se retrouver dans des phases tactiques, où la force brute de l’ordinateur ne laisse aucune chance à l’homme. A vous de jouer !

Pour en savoir plus : Jouer aux échecs

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