Comment bien débuter une partie
Après avoir appris les règles du jeu, vous trouverez dans cet article 4 conseils simples que chaque joueur d’échecs doit connaître absolument avant de débuter une partie. Nous les explicitons au travers de parties d’échecs un peu plus bas.
N’hésitez pas à nous écrire via Etre contacté dans la barre de menu du site si vous souhaitez de plus amples explications. Enfin après avoir maîtrisé ces principes, si vous vous engagez dans la compétition échiquéenne, votre classement Elo devrait notablement progresser.
Les échecs sont avant tout un jeu de stratégie. En surface, on peut avoir l’impression que de brèves escarmouches tactiques décident de la plupart des parties, mais en réalité ce sont des efforts de planification à long terme qui préparent ces escarmouches tactiques et donnent à l’un des camps davantage d’occasions de réussite.
Les jeux de stratégie peuvent nous apprendre beaucoup de choses dans la vie courante : à faire des plans pour le futur, à fixer des objectifs réalistes, et bien d’autres choses encore. Au fur et à mesure de vos progrès, vous apprendrez que les échecs recèlent bien plus de subtilités que vous ne pouviez l’imaginer. Ce processus de découverte incessante est au cœur de l’attrait particulier de ce jeu. Ensuite, vous pourrez aborder bien armé les principes des ouvertures aux échecs.
#1 Protégez votre roi (Partie illustrative)
Placez votre roi dans le coin de l’échiquier, là où il sera le plus en sécurité. N’attendez pas pour faire le roque. Vous devriez normalement roquer le plus rapidement possible. Souvenez-vous, cela importe peu si vous êtes sur le point de mater votre adversaire, si votre propre roi est maté en premier !
#2 N’offrez pas vos pièces (Partie illustrative)
Ne sacrifiez pas vos pièces inutilement. A contrario, offrir une pièce pour obtenir un avantage décisif comme l’échec et mat est bien sûr recommandé et cela s’appelle aux échecs un sacrifice. Chaque pièce est précieuse, et vous ne pourrez pas gagner une partie sans pièces pour faire un mat. Voici un système facile employé par la plupart des joueurs pour la valeur de chacune des 6 pièces différentes aux échecs:
La valeur des pièces aux échecs.
- Un pion vaut 1 point
- Un cavalier vaut 3 points
- Un fou vaut 3 points
- Une tour vaut 5 points
- Une dame vaut 9 points
- Le roi est infiniment précieux puisque s’il est perdu (échec et mat), la partie est finie
Bon à savoir: Quand la partie est finie, ces points n’ont bien entendu aucune importance. La valeur des pièces est simplement un système de référence que vous pouvez utiliser pour prendre des décisions au cours de la partie et qui vous aidera à savoir quand il faut capturer une pièce, échanger du matériel, ou jouer un tout autre coup.
#3 Contrôlez le centre (Partie illustrative)
Vous devez essayer et contrôler le centre de l’échiquier avec vos pièces et vos pions. Si vous contrôlez le centre, vous aurez plus d’espace pour déplacer vos pièces et il sera plus difficile pour votre adversaire de trouver de bonnes places pour ses propres pièces. Dans l’exemple ci-dessus, les Blancs font les bons coups pour contrôler le centre tandis que les Noirs jouent les mauvais coups car ils jouent des coups sur les côtés de l’échiquier, une faute classique des débutants.
#4 Activez toutes vos pièces (Partie illustrative)
Dans l’exemple ci-dessus, les Noirs ont mis toutes leurs pièces en jeu. Vos pièces ne font rien de bien quand elles se trouvent en retrait, toujours sur la première rangée. Essayez de développer l’ensemble de vos pièces de manière à en utiliser le plus possible pour attaquer le roi. Utiliser une ou deux pièces pour attaquer ne fonctionnera pas contre un bon joueur. C’est l’ensemble de votre armée qu’il faut mobiliser. L’activité est un principe clé aux échecs.
Progresser aux échecs
Connaître les règles et stratégies de base aux échecs n’est que le début – il y a tellement de choses à apprendre aux échecs qu’une vie ne suffirait pas! Pour vous améliorer, vous avez besoin de faire essentiellement trois choses:
#1 Jouez
Pour progresser, rien ne vaut la pratique. Jouez aux échecs autant que possible. Vous devez en apprendre à chaque partie – celles que vous gagnez ainsi que celles que vous perdez.
#2 Étudiez
Si vous voulez vraiment vous améliorer rapidement, alors achetez et étudiez un des livres d’échecs recommandés. Il existe également de nombreuses ressources sur Chess & Strategy pour étudier et vous améliorer.
#3 Amusez-vous
Ne vous découragez pas si vous ne gagnez pas au début. Tout le monde peut perdre – même les champions du monde. Tant que vous continuez à avoir du plaisir et à apprendre des parties que vous perdez, vous pouvez apprécier de jouer aux échecs pour toujours!
Les questions les plus fréquemment posées par nos lecteurs (FAQ)
Quelles sortes de plans faut-il essayer d’échafauder ?
Il y a deux sortes de plan : à long terme et à court terme. A long terme, on peut par exemple envisager d’attaquer à l’aile roi ; et pour atteindre cet objectif, il va falloir élaborer plusieurs plans à court terme. Par exemple, on amènera une Tour de f1 à g3 pour participer à l’attaque ; ou bien on cherchera à se créer une cible en provoquant un coup de pion affaiblissant devant le Roi. En accumulant les petits plans à court terme, on finit par être en mesure de lancer un assaut décisif sur le Roi adverse, ce qui revient à réaliser le plan à long terme.
Comment concevoir un plan ?
Le plan doit être dicté par les caractéristiques de la position, et bien souvent, il découle naturellement de l’ouverture. La structure de pions donne évidemment des indications précieuses. On pout déjà se donner comme ligne de conduite de n’attaquer que dans une zone de l’échiquier où l’on dispose d’un avantage – généralement un avantage d’espace.
Et si je ne vois pas de plan du tout ?
Si vous ne savez pas trop comment continuer, s’il n’y a pas de plan clair, il existe une règle simple : repérez la pièce la plus mal placée, et cherchez à la remettre en jeu. En principe élémentaire s’avère parfois d’une efficacité redoutable.
Comment contrer le plan adverse ?
Dans une certaine mesure, cela dépend de la qualité du plan . Parfois, le mieux est de laisser faire l’adversaire, si vous pensez qu’il a tort de toute façon. Mais la plupart du temps, mieux vaut tenter de contrarier la bonne marche de son plan.
On parle de « prophylaxie » – terminologie introduite par Nimzowitsch – lorsqu’un joueur prend des mesures préventives par rapport au plan adverse. Tigran Petrossian est resté dans l’histoire comme un maître en la matière.
Qu’est-ce que la stratégie « hypermoderne » ?
L’école hypermoderne des échecs a connu son heure de gloire dans l’entre-deux-guerres, portée notamment par Réti et Nimzowitsch. Ils se distinguaient par leur approche du centre de pions. Dans la conception classique, on doit occuper le centre avec des pions. De leur côté, les hypermodernes soutenaient qu’il fallait avant tout le contrôler, sans nécessairement l’occuper, car un centre de pions manquant de soutien pouvait devenir un handicap.
Ils ont ainsi développé de nombreuses ouvertures fondées sur le contrôle à distance du centre par les pièces – notamment avec des Fous en fianchetto. Le système Réti (1.Cf3 , 2.g3 etc), la défense Moderne (1.e4 g6) et la défense Alekhine (1.e4 Cf6) sont typiques de l’école hypermoderne. Stratégiquement, l’idée est de provoquer la marche en avant des pions adverses, dans l’espoir de les affaiblir.
Quels sont les éléments de stratégie en milieu de partie ?
Tous les grands joueurs d’échecs comme les champions du monde Bobby Fischer, Garry Kasparov ou Magnus Carlsen et leurs entraîneurs l’admettent, le plus difficile n’est pas de calculer les lignes de jeu, mais de sélectionner quelles lignes de jeu sont dignes d’être calculées. Dans une situation de milieu de partie où n’existent pas de grands déséquilibres, répondre à la question « que faire ? » est en effet souvent le principal souci.
Pouvoir le faire et avoir un bon niveau de jeu suppose d’avoir pu juger la position, c’est-à-dire d’avoir pu déterminer les forces et les faiblesses de chaque camp blanc et noir, d’avoir pu en déduire sir les chances étaient égales ou si le camp possédant la meilleure position avait un avantage léger, net ou décisif, et enfin d’avoir pu établir le meilleur plan de bataille pour chaque camp.
Si le grand maître international auquel on montre une position fait rapidement la synthèse des problèmes qui se posent, et peut évaluer par son analyse les chances réciproques sans même calculer une seule suite de coups, il le doit avant tout à sa connaissance des principaux éléments stratégiques. Ceux-ci l’aident à formuler son jugement. Nous en distinguons deux sortent : ceux qui sont liés à la structure de pions, et ceux qui sont liés à la valeur relative des pièces d’échecs.
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