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L’Américain Bobby Fischer, auquel Hollywood vient de consacrer un biopic, Le Prodige, est l’exemple parfait du génie des échecs paranoïaque et dévoré par ses obsessions.
La BO du film Le prodige © 2015 Metropolitan Films – Tous droits réservés
Notre avis sur le film Le prodige sorti le 16 septembre 2015 au cinéma. Il mérite amplement notre Palme d’Or Chess & Strategy
Le synopsis : l’histoire de Bobby Fischer (Tobey Maguire), le prodige américain des échecs, qui à l’apogée de la guerre froide se retrouve pris entre le feu des deux superpuissances en défiant l’Empire Soviétique lors du match du siècle contre Boris Spassky (Liev Schreiber).
Son obsession de vaincre les Russes va peu à peu se transformer en une terrifiante lutte entre le génie et la folie de cet homme complexe qui n’a jamais cessé de fasciner le monde.
Le fameux match du championnat du monde d’échecs entre l’américain Fischer et le soviétique Spassky à Reykjavic en 1972 sous fond de guerre froide
La partie incontournable de 1972: Spassky couche son Roi et applaudit Fischer lors de la 6e partie d’échecs
Ses parties sont considérées pour beaucoup d’entre elles comme des chefs-d’œuvre impérissables. La sixième partie du championnat du monde de Reykjavik est une Vénus de Milo du jeu de position (où les placements, l’espace importent davantage que le matériel). Le gamin de Brooklyn ouvrit sur 1.c4 (partie anglaise) au lieu du sempiternel 1.e4 qui initiait jusque-là 95% de ses parties. Au 41e coup, son opposant Boris Spassky abandonna et, fait rarissime chez les grands maîtres, alors que le monde entier avait les yeux rivés sur ce combat symbolique et intellectuel entre les Etats-Unis et l’URSS, se leva pour applaudir l’artiste. Comment cet abruti bouffi d’orgueil de Fischer pouvait-il produire un jeu aussi limpide et merveilleux ? (voir partie ci-dessous)
Comment jouer aux échecs comme Bobby Fischer ?
Pour progresser aux échecs, nous vous recommandons l’étude des combinaisons de Robert James Fischer. L’un de moyen les plus actif de s’imprégner de ses idées reste le lecture du livre d’exercice dédié au 11e champion du monde d’échecs. L’ouvrage en question s’intitule, Le match : jouez contre Bobby Fischer.
Au milieu des années 1950, le Mahnattan Chess Club de New York connaissait une grande animation. Tous les jours, de midi à minuit, des blitzeurs effrénés, étudiants marginaux pour la plupart, s’affrontaient bruyamment, joyeusement, fanatiquement. Les frères Byrne, Arthur Bisguier, Larry Evans, entre autres, vivaient la plus clair de leur temps dans ce monde clos où la cohabitation avec les membres traditionnels du club, des retraités « poussant le bois » lentement et silencieusement, n’allait pas sans heurt.
De cette communauté hétéroclite, un joueur allait se révéler le maître incontesté. Rober Byrne ou Larry Evans s’inclinèrent bientôt devant la maestria d’un… gamin. Connu sous le nom de Bobby, ce champion aux culottes courtes mit quatre ans à passer du rang de débutant à celui de meilleur joueur de parties rapides du club. Il devint la grande attraction et, pour les grands maîtres de passage, comme Najdorf, un adversaire que l’on évitait d’affronter. On comprends pourquoi losqu’il infligea un nouvelle défaite à Pal Benko lors du championnat des USA de 1963 qu’il gagna sur le score de 11 points sur 11.
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