Le thème de l’exil est partout à l’œuvre dans la littérature traitant du jeu d’échecs.
- Nabokov est un Russe exilé à la suite de la révolution de 1917. La plupart de ses personnages sont eux-mêmes des exilés russes.
- Zweig (en photo ci-contre) chassé par les nazis va s’exiler au Brésil et son héros comme celui de Nabokov est un exilé.
- De la même manière, Duchamp et Roussel sont en exil : chassés de leur univers d’élection (la peinture pour le premier, la littérature pour le second), par un public qui n’y entend rien, ils trouvent refuge dans le jeu d’échecs.
- Tout comme les jeux de Lewis Carroll marquent la volonté de refuser l’exil hors de l’enfance.
Pourquoi le jeu d’échecs devient-il mesure de l’exil ? Car il offre l’image d’une inaltérable identité, la possibilité de trouver les mêmes repères aux quatre coins du monde.
Source documentaire: l’excellent livre « Jeu d’échecs et sciences humaines » – Jacques Dextreit et Norbert Engel paru en 1981 aux Editions Payot.