Mikhaïl Botvinnik était l’un des plus importants personnages des échecs russes. A l’Ouest, on l’appelait le leader de l’école soviétique. Dans son pays, il était une véritable idole, son épouse racontait que parfois, dans la rue, des inconnus le reconnaissaient.
Champion du monde de 1948 à 1963, avec deux interruptions : il perd son titre face à Vassily Smyslov en 1957, puis contre Mikhaïl Tal en 1960. Mais lors des deux matches-revanches, en 1958 contre Smyslov, et en 1961 face à Tal, il surprend le monde des échecs en même temps que ses adversaires en récupérant son titre haut la main. Après s’être incliné en 1963 face à Tigran Petrossian, il se consacre à l’enseignement des jeunes espoirs, et fonde une académie d’échecs qui portera son nom. Il est le joueur qui a ouvert la voie d’une nouvelle façon d’aborder la compétition. Son approche était beaucoup plus celle d’un scientifique que celle d’un sportif. C’est lui qui a enseigné, entre autres à Karpov et à Kasparov, à se préparer à une compétition : intellectuellement, physiquement et psychologiquement.Voici la partie dont la combinaison finale a rendu le nom de Botvinnik célèbre dans le monde entier. Dans cette partie, le jeune Russe de vingt-quatre ans s’impose sur la « machine à jouer aux échecs » qu’était l’ancien champion du monde José Raul Capablanca. Rejouez cette partie, et admirez le 30ème coup qui est l’un des plus beaux de la longue carrière de Botvinnik !